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Capitaine du CH : la décision aux joueurs, selon Savard

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Les années n'ont pas fait changer d'avis Serge Savard. Pour lui, c'est aux joueurs d'une organisation de choisir leur capitaine et ça devrait être le cas pour les Canadiens de Montréal.

« Malheureusement, l'organisation a brisé la tradition d'ici, c'est que les joueurs votaient pour élire leur capitaine », a admis Savard en marge de son tournoi de golf annuel au Club de golf Le Mirage.

« Ce n'est pas à nous tous de déterminer qui devrait être le capitaine. C'est à l'intérieur même qu'on décide. Ce fut toujours le cas avant que je quitte, mais ils ont changé cette tradition-là. »

Savard est tellement convaincu qu'il s'agit de la meilleure façon de fonctionner que l'équipe a élu deux capitaines pour la saison 1989-90 alors qu'il occupait le poste de directeur général.

« Une année, j'ai eu deux capitaines, Guy Carbonneau et Chris Chelios. Après le premier vote - je faisais compter les votes par deux joueurs - le vote a fini égal. Après trois égalités, personne n'avait bougé. C'est la raison pourquoi j'ai nommé deux capitaines, certains ont trouvé ça bizarre, mais ce fut la décision des joueurs. »

Savard n'a pas nommé de nom, ni identifié son favori pour succéder à Shea Weber, mais trois candidats semblent sortir du lot pour arborer le « C » sur leur chandail. Le vétéran Brendan Gallagher, le défenseur Joel Edmundson et le centre Nick Suzuki sont tous, pour des raisons différentes, des candidats valables pour ce titre prestigieux.

« C'est important d'avoir un bon capitaine. C'est un joueur en qui les joueurs ont confiance. Parfois, il y a des joueurs qui ne sont pas aimés dans leur équipe. Les joueurs vont voter pour leur leader », a affirmé Savard qui a lui-même été capitaine des Canadiens de 1979 à 1981.

Visiblement irrité par certains aspects de la gestion de l'équipe au cours des dernières années, Savard croit que le dossier du capitaine a été négligé, particulièrement lors de l'ère Marc Bergevin.

« L'année passée, il y avait un capitaine (Shea Weber) qui n'était pas là. On savait qu'il ne reviendrait pas. Il était encore capitaine et nous n'avons pas nommé de capitaine. Il y a 3 ou 4 ans, il n'y avait pas de capitaine à Montréal. »

Cependant, Savard est conscient que le leadership d'une équipe gagnante ne passe pas seulement par un joueur.

« En début de saison, le premier mot que je donnais aux joueurs, c'est qu'il n'y a pas seulement un leader. On a besoin de 20 leaders. Tout le monde doit être leader à sa façon. Pas besoin de « A », ou de « C » pour démontrer ton leadership. Guy Lafleur n'a jamais eu de lettre. C'est une erreur probablement, mais ça ne l'a jamais dérangé. »