Une vieille conversation a refait son chemin dans la mémoire de Charles Hudon lorsque son agent lui a fait savoir que le Lightning de Tampa Bay avait démontré de l’intérêt à son endroit à l’approche de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

 

« Quand je jouais pour St. John’s et qu’on s’était fait éliminer par Syracuse, Julien BriseBois était venu me rencontrer après le match. J’avais aimé son approche », s’est remémoré Hudon en entrevue avec Patrick Friolet.

 

À l’époque, Hudon rêvait de faire carrière dans l’uniforme du Canadien et avait pris les commentaires du directeur général du club-école du Lightning avec un grain de sel. Mais ces bons mots n’avaient pas été prononcés en vain.

 

Mercredi, Hudon a confirmé son retour en Amérique du Nord en signant un contrat à deux volets avec les champions de la coupe Stanley. Après un bref exil en première division suisse, l’attaquant de 27 ans vise ouvertement un retour dans la Ligue nationale.

 

« C’est sûr que mon but ultime, c’était de revenir ici en Amérique du Nord et dans la Ligue nationale. Je te dirais que j’ai tout fait en sorte pour revenir. La chance que j’ai avec le Lightning, je pense que c’est une grande porte ouverte pour moi, pour ma carrière. J’ai la chance de revenir, alors je suis vraiment content. »

 

Ses succès en Suisse, où il a amassé 32 points en 33 parties pour le club de Lausanne, Hudon les attribue en partie à une plus grande liberté dans la gestion de sa forme physique. Selon lui, le Canadien lui demandait de faire osciller la balance jusqu’à 200 livres alors qu’il estime être plus efficace autour de 190 livres.

 

« Comme on ne me connaissait pas là-bas, je n’ai pas eu de demande par rapport à mon poids en arrivant au camp d’entraînement. Je suis arrivé au poids que j’avais à mon année recrue avec le Canadien. Je suis toujours au même poids et je ne veux pas grossir. Je veux rester au poids auquel je suis à l’aise. »

 

« Quand t’es confiant dans ton corps, t’es confiant aussi entre les deux oreilles. Ça m’a aidé beaucoup. »

 

Hudon s’est aussi réjoui d’être réuni avec Gabriel Dumont, qu’il a croisé pendant deux saisons dans l’organisation du Canadien et qu’il dit appeler son « vieux père ».

 

« Ma femme et la sienne se sont mises à pleurer au téléphone tellement elles étaient contentes de se revoir. Ça va être une belle expérience. Pour moi, de sortir du Canadien premièrement et aussi de l’avoir à mes côtés. »