Corey Perry a le même feu en lui qu'il y a 20 ans
Mark Hunter se souvient d'avoir eu une discussion un peu à l'écart avec Corey Perry.
Le copropriétaire et directeur général des Knights de London, dans la Ligue de l'Ontario, tenait à être certain que le jeune joueur comprenait les conséquences de ses gestes.
« Le jeu robuste, frapper et donner des coups... Il pesait peut-être 160 livres. Je lui ai dit de ne pas faire ça parce qu'il pourrait être blessé par un rival. Mais il ne voulait pas se laisser faire. Il tenait à tout faire pour être le meilleur », a raconté Hunter au sujet d'un jeune Perry.
Rien n'a vraiment changé.
Aujourd'hui âgé de 40 ans et disputant une 20e saison dans la LNH, l'ailier des Oilers d'Edmonton joue dans les moments importants et contribue aux succès de son équipe, de retour en finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride pour une deuxième année de suite. La série est égale 1-1 et le troisième match sera présenté lundi, en Floride.
Perry a été promu sur la première ligne aux côtés de Connor McDavid en relève à Zach Hyman, qui s'est luxé un poignet lors de la finale de l'Ouest. Et Perry était là pour créer l'égalité avec 17,8 secondes à faire en temps réglementaire lors du deuxième match de la finale, vendredi, avant de voir les Panthers s'imposer 5-4 en deuxième période supplémentaire.
La motivation de Perry demeure la même qu'à l'époque où il jouait pour les Knights.
« Je veux gagner », a dit celui qui a été sélectionné au 28e rang du repêchage de 2003 par les Mighty Ducks d'Anaheim et qui a gagné la coupe Stanley avec cette équipe en 2007.
« J'adore passer du temps à l'aréna, être autour des gars. J'ai encore ce feu en moi », a-t-il ajouté.
Le natif de Peterborough, en Ontario, a rejoint les Oilers à mi-chemin la saison dernière, après un gênant divorce avec les Blackhawks de Chicago.
Embauché comme mentor pour un jeune Connor Bedard, Perry a vu les Blackhawks résilier son contrat en novembre 2023 pour avoir enfreint les règles de conduite de l'équipe. Ni les Blackhawks ni Perry n'a jamais fourni plus de détails.
Perry s'est excusé pour ses actions et a indiqué qu'il avait commencé à obtenir de l'aide pour gérer un problème de consommation d'alcool. Il a ensuite rencontré le commissaire de la LNH, Gary Bettman, avant de signer un contrat avec les Oilers.
« Ce qui s'est produit, s'est produit, a résumé Perry plus tôt cette semaine. J'ai géré ça et j'ai appris des choses. C'était malheureux. »
McDavid a noté que Perry avait une présence calme au sein du groupe, qui a forcé un match ultime en finale l'an dernier après avoir accusé un déficit de 3-0 dans la série face aux Panthers.
« Il fait des jeux subtils, mais qui sont excellents, a dit McDavid. Il comprend le rythme d'un match et fait des choses qui vont passer inaperçues aux yeux de beaucoup de gens. Il a l'expérience des grands matchs. »
Dale Hunter, le frère de Mark et l'entraîneur-chef des Knights qui a aussi dirigé Perry à London de 2001 à 2005, a noté que la passion de Perry pour le hockey est toujours aussi forte.
« Il ne va jamais lâcher le morceau, a dit Hunter, qui a soulevé la Coupe Memorial avec Perry en 2005. Il adore le hockey et c'est encore le cas. »
Perry a gagné le trophée Hart en tant que joueur par excellence dans la LNH en 2011, avec les Ducks. Il a inscrit 448 buts et 487 aides en 1392 matchs avec six équipes différentes. Il a ajouté 139 points en 233 parties lors des séries éliminatoires.
Il participe à la finale de la Coupe Stanley pour une sixième fois en carrière et prévoit disputer une 21e campagne en 2025-2026.
« Vous essayez de donner du repos à votre corps, a dit Perry au sujet des courts étés des dernières années. Mais vous réalisez aussi que le camp arrive rapidement! »
Perry continue de profiter d'une période précieuse dans sa vie. Son fils Griffin, qui est âgé de 7 ans, n'est jamais loin du vestiaire des Oilers. Il l'a même accompagné durant la journée média avant le début de la finale.
Mark Hunter a affirmé que les priorités et les désirs des joueurs changent souvent avec l'âge. Ce n'est pas le cas pour Perry.
« Ils perdent un peu cette étincelle dans leurs yeux, a dit Hunter. Mais si vous le (Perry) regardez, il est toujours aussi excité et passionné et il savoure chaque moment. Ce n'est pas facile d'être encore comme ça rendu à 40 ans. Mais pas pour lui. C'est ce qui le rend spécial. »