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Indisciplinés, les Oilers voient les Panthers imposer leur loi dans le match no 3

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Le retour des Panthers de la Floride devant leurs partisans s'est passé exactement comme ils l'avaient souhaité.

Pour les Oilers d'Edmonton? Un véritable cauchemar.

Six buteurs différents ont permis aux champions en titre de survoler le match no 3 de la finale de la coupe Stanley par la marque de 6 à 1, lundi soir, à Sunrise.

En plus de dominer en long et en large leurs adversaires, les Panthers ont livré sur un plateau l'argent à leur entraîneur-chef Paul Maurice la 1000e victoire de sa carrière, saison régulière et séries confondues.

Maurice est seulement le troisième instructeur à atteindre cette marque prestigieuse, après Scotty Bowman (1467) et Joel Quenneville (1090).

Le match no 4 sera disputé jeudi soir (20 h), toujours dans le sud de la Floride.

Le vétéran gardien Sergei Bobrovsky a rarement été placé en situations corsées, mais il a néanmoins repoussé 32 tirs, se donnant un argument supplémentaire en vue de l'obtention du trophée Conn-Smythe.

« Rien ne sera parfait dans notre façon de jouer, a admis Reinhart. À cette période de l'année, on a besoin d'un gardien de classe mondiale, et c'est ce qu'on obtient régulièrement (de la part de Bobrovsky). »

« Nous avons finalement joué le style de hockey que les Panthers souhaitaient nous voir jouer, a dit le vis-à-vis de Bobrovsky, Stuart Skinner. Ils ont été excellents ce soir. »

Si les Panthers méritent leurs accolades, il serait aussi véridique d'affirmer que les Oilers ne se sont pas fait de quartiers.

Ce troisième duel aura en effet été marqué par l'indiscipline répétée d'Edmonton, dont les patineurs ont été envoyés réfléchir au cachot pas moins de 11 fois.

À trois reprises, les Panthers leur ont fait payer... Mais au-delà du résultat net, ce fut avant tout la preuve que les visiteurs n'étaient pas préparés à jouer à la hauteur de leur talent.

Au-delà des écarts de conduite de son club; le capitaine Connor McDavid souhaite en voir davantage au cours des prochains matchs.

« Je ne pense pas que nous ayons été à notre meilleur une seule fois [depuis le coup d'envoi de la finale]. Mais ça s'en vient », a-t-il promis.

« Le quatrième match sera crucial, a indiqué McDavid. Ce sera un match décisif. »

Après son doublé dans le match no 2, incluant le filet héroïque en deuxième période de prolongation, c'est Brad Marchand qui s'est chargé d'ouvrir le score, dès la 56e seconde de l'affrontement.

Comme ce fut le cas régulièrement ce printemps, Marchand et ses compagnons de trio Anton Lundell et Eetu Luostarinen ont bien travaillé en échec-avant, et grâce à leur acharnement, le no 63 a pu laisser Skinner se compromettre, avant d'envoyer le disque dans la lucarne.

Il compte maintenant quatre buts dans cette confrontation finale, et huit pour l'ensemble du calendrier éliminatoire.

Avec un 64e but en carrière dans les séries, le vétéran ailier de 37 ans a rejoint au 25e rang de l'histoire un groupe sélect formé jusque-là d'Yvan Cournoyer, Peter Forsberg, Bobby Smith et Brian Propp

Une surabondance de combativité d'Evander Kane a ouvert la porte aux Floridiens à deux reprises plutôt qu'une, sans que ces derniers puissent accentuer leur avance.

Éventuellement, Kane allait être expulsé de la rencontre tard au dernier tiers, en marge de sa troisième pénalité du match.

À force de jouer avec le feu, les visiteurs se sont brûlés : la quatrième infraction appelée contre Edmonton - de l'obstruction contre le gardien causée par Viktor Arvidsson - s'est avérée coûteuse.

Tard au premier vingt, Carter Verhaeghe s'est chargé de doubler l'avance, lors d'une attaque massive. Il n'a donné aucune chance à Skinner avec un tir des poignets des plus précis dans la partie supérieure.

Effondrement après le but de Perry

L'insistance de Lundell durant une escarmouche dans les derniers instants du premier engagement l'a envoyé au banc, et Corey Perry a réduit de moitié l'avance, à 1:40 de la deuxième période.

Ce fut là l'unique moment de réjouissance des représentants de l'Association Ouest.

Au lieu d'être galvanisés par ce premier but, les Oilers ont rapidement encaissé un troisième, puis un quatrième but, gracieuseté de Sam Reinhart et Sam Bennett, à 3:00 et 7:26 de la période médiane.

Un revirement d'Edmonton en zone neutre a ouvert la voie à ce que Bennett se présente seul devant le portier des Oilers, qu'il a sorti de ses culottes avec une superbe feinte pour son 14e but des séries.

« Nous avons eu un excellent départ, mais ils ont connu une bonne séquence en poussant à leur tour. C'est une bonne équipe, mais après leur but en avantage numérique, nous avons été bons pour répliquer ensuite », a expliqué Marchand au micro d'ESPN après le match. 

« Il est une bête depuis le début des séries et ce style de jeu lui convient parfaitement. On voit comment il est compétitif et intense. Cette séquence était l'exemple parfaite avec le jeu physique et il marque ensuite un superbe but », a décrit Marchand au sujet de Bennett. 

Déjà, le refrain se précisait au Amerant Bank Arena : devant à nouveau se débrouiller à quatre contre cinq tôt au dernier tiers, les Oilers ont vu Aaron Ekblad noircir la feuille de pointage à son tour en complétant une superbe pièce de jeu de Matthew Tkachuk et Reinhart.

C'était à ce moment 5-1 en faveur des Floridiens.

Au moment où s'est terminé le long chemin de croix des Oilers, ils avaient perdu leur sang-froid d'une manière qu'on ne leur avait jamais attribuée depuis le début de ce beau parcours éliminatoire.

Plus d'une fois, les hommes de Knoblauch ont asséné à leurs rivaux des coups qui auraient pu laisser des séquelles.

« Nous en avons parlé au banc en troisième. S'il faut prendre un coup de poing, prenons-le. S'il faut prendre un double-échec, prenons-le aussi. Un cinclage, un bâton dans le visage, peu importe ce que fait, il faut le prendre sans broncher. Nous avons joué intelligemment », a souligné Tkachuk.

Battu cinq fois sur 23 lancers, et ce, sans nécessairement avoir mal paru, Skinner a été remplacé par Calvin Pickard pour les 16 dernières minutes de la soirée.

Pickard a été déjoué une fois sur huit lancers, par Evan Rodrigues, durant le second double avantage numérique offert aux Panthers en l'espace de quelques minutes.

Lorsqu'il est devenu évident que les Oilers n'allaient pas se rapprocher au pointage, à mi-chemin en troisième, ces derniers ont essayé à tout le moins de se rapprocher aux poings. Ainsi, une mêlée entamée par Bennett et Trent Frederic près du banc d'Edmonton a mené à un furieux combat entre Darnell Nurse et Jonah Gadjovich.

« Lorsque le pointage devient élevé, parfois la tension monte. Parfois on commence le tout, d'autres fois c'est eux, mais nous avons du plaisir sur la glace », a exprimé Marchand.

L'attaquant Ryan Nugent-Hopkins, qui représentait un cas incertain, était finalement de la formation albertaine.