Des trucs à corriger pour assister à la finale rêvée
MONTRÉAL – Le Canada tient, à tout prix, à retrouver les États-Unis en finale de la Confrontation des 4 nations, mais la formation canadienne doit d'abord corriger ce qui a causé sa perte dans ce premier round.
Lorsque le niveau de jeu est si élevé et que l'enjeu séduit autant les joueurs, l'engagement se remarque dans chaque petit racoin de la patinoire.
Comme le disait Jon Cooper, l'entraîneur-chef du Canada, personne n'utilise de raccourci contrairement à ce qui survient dans un calendrier de 82 matchs.
Ce sont les Américains qui l'ont le mieux démontré en menottant le talentueux contingent canadien à un seul but, une poussée de vitesse irrésistible de Connor McDavid.
Outre cette séquence, le Canada s'est buté à un Connor Hellebuyck au sommet de son art devant son filet. Mais il s'est surtout heurté à un déploiement défensif très hermétique.
« En troisième période, on a beaucoup contrôlé la rondelle, mais sans pouvoir se rendre régulièrement autour de leur but. On devra analyser le tout et apprendre de nos deux matchs », a admis Cooper.
À partir de la galerie de presse, avec notre profil de plombier dans une ligue de garage, on a trouvé que le Canada essayait, trop souvent, le jeu parfait ou la passe de trop.
Un constat que Sidney Crosby ne partageait pas tant.
« Probablement, mais seulement quelques fois, il faudra analyser le tout. On a beaucoup de joueurs talentueux, ils doivent se fier à leurs instincts », a répondu le capitaine.
« Oui, un peu, ça vient avec tous les bons joueurs dans ce groupe. Parfois, il faut devenir égoïste et lancer la rondelle. On a eu nos chances sans capitaliser », a cependant reconnu Brandon Hagel.
Sam Bennett, qui a disputé son premier match de la compétition, a tout de suite remarqué que l'espace était très restreint. À ses yeux, la recette implique de la simplicité.
« On doit mieux effectuer notre échec-avant et envoyer plus de rondelles au filet. C'est très simple, mais ça aidera à embêter les défenses adverses. Tout ça avec plus de trafic devant le but adverse », a résumé celui qui a déployé son précieux côté « papier à sabler ».
Quand Connor McDavid peine à trouver des manières d'exposer son arsenal, ça veut tout dire.
« C'était difficile de créer de l'attaque pour les deux équipes qui se respectent beaucoup. Ça s'est décidé sur un tir comme on le prévoyait », a noté le numéro 97.
Pendant son arrêt devant les journalistes, McDavid a reconnu l'évidence : la partie de lundi contre la Finlande sera l'équivalent d'un match numéro sept.
« Plusieurs de nos joueurs ont déjà vécu ça, a ajouté McDavid sans être trop inquiet. C'était très compétitif et il y avait tout ce que tu voulais dans un match de hockey. Rien n'est fini pour nous. »
« Connor a raison, c'est un tournoi très court donc c'est notre match numéro sept. C'était seulement notre deuxième match, mais on voit des choses et on va regarder le volet technique. Sauf que peu importe l'identité de l'entraîneur, même si c'était Scotty Bowman, tu as besoin d'une équipe qui se soucie des autres et du résultat. On a passé ce test dans ce match. C'est dommage pour le résultat, mais personne n'a quitté le Centre Bell en disant qu'on n'avait pas joué avec passion », a retenu Cooper.
« Ce sera à nous de modifier quelques trucs », a-t-il ajouté.
Que ce soit pour l'intensité déployée, les efforts investis et également les bagarres, tous les joueurs du Canada étaient fiers de leurs coéquipiers. Mais il ne faudrait pas reproduire les mêmes erreurs dans un éventuel – et si prometteur – deuxième round en finale du tournoi parce que les Américains auraient le dernier mot après les huées réservées à leur hymne national.