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RÉSULTATS

Ignoré à MTL, Brandon Hagel est sur la grande scène

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MONTRÉAL – En entrant dans le vestiaire du Canadien, Brandon Hagel a remonté dans le temps. Il s'est revu, en 2018, alors qu'il avait été invité au camp des recrues du Tricolore.

Hagel avait été ignoré par le CH après cette étape et il a pu boucler la boucle montréalaise en étant l'un des membres du Canada pour la Confrontation des 4 nations.

Bien sûr, Hagel n'en veut absolument pas à la formation montréalaise. Après tout, presque toutes les équipes de la LNH avaient abandonné à son sujet avant que les Blackhawks de Chicago aient la clairvoyance de relancer sa carrière.

« Ma carrière a emprunté un chemin différent, je suis déjà passé par Montréal et ce fut bénéfique dans mon cheminement. Je voulais continuer de prouver ma valeur. En fin de compte, ça s'est bien déroulé pour moi. C'était le plus important à mes yeux », a répondu Hagel qui a été généreux dans ses réponses.

Ça se comprend. Ces jours-ci, particulièrement, l'attaquant de 26 ans a toutes les raisons au monde de se concentrer sur le positif.

En étant sélectionné parmi la crème de la crème canadienne, Hagel s'est amusé à réfléchir à son parcours.

« C'est vrai qu'on y repense parfois. C'est tellement cool de faire partie de cette équipe. Tu vois ce que ces grands joueurs accomplissent année après année. C'est simple, tu es très excité d'aller pratiquer ce qui n'est pas toujours le cas. Quand je me réveille le matin, je ne peux pas attendre que la journée démarre », a-t-il confié avec émerveillement.

On a procédé au même exercice que lui en reculant jusqu'à son année de repêchage en 2016. Hagel avait été un choix de sixième ronde (159e au total) par les Sabres sans que ça aboutisse avec eux.

Pourtant, quand on décortique sa cuvée, il est au 13e rang pour les pointeurs. Un résultat phénoménal pour un athlète qui a eu à prouver sa valeur plus d'une fois.

Une 1re expérience internationale pour Toews

Si Hagel a dû bûcher pour s'établir parmi les références du circuit Bettman, c'est autant vrai pour le défenseur Devon Toews. Son parcours ne se compare en rien aux grandes vedettes à la Connor McDavid, Auston Matthews, Nathan MacKinnon et Sidney Crosby Si son style de jeu ne fait pas de lui l'arrière qui attire les réflecteurs, sa présence sur la formation canadienne se justifie amplement. D'abord, ça s'explique par sa chimie avec Cale Makar, ensuite par sa fiabilité défensive et finalement par son aisance comme patineur.

Notre rencontre avec Toews a été fascinante. Comme à son habitude, il n'a pas attiré les regards pendant que McDavid, MacKinnon, Crosby, Drew Doughty et compagnie répondaient aux questions de la majorité des journalistes.

Mais, à notre grande surprise, il n'était nullement intimidé par sa première participation à un tournoi avec le Canada.

« Non, ça ne m'arrive pas vraiment d'être nerveux quand c'est relié à jouer au hockey. Je suis bien plus nerveux de répondre à des journalistes. Le hockey est un petit monde, on se connaît presque tous et c'est rare que tu croises une mauvaise personne », a exposé Toews.

Alors, même à un jour du premier match, Toews n'avait pas besoin de réaliser l'ampleur de son exploit.

« J'aborde les jours un à la fois, je ne m'en fais pas trop avec ça. J'aurais compris si d'autres joueurs avaient été sélectionnés, il y a tellement de bons joueurs dans notre pays », a statué celui qui doit seulement se familiariser aux nouveautés exigées par les entraîneurs.

De notre côté, on avait apprécié regarder la superbe évolution de sa carrière. Sélectionné en quatrième ronde (108e au total) en 2014, le défenseur de la Colombie-Britannique arrive au sixième rang de sa cuvée pour le nombre de matchs joués et au 18e échelon pour les points. Pas mal pour un défenseur d'abord reconnu pour sa constance.

« Je n'ai pas vraiment repensé à tout ça, ce n'est pas mon style. J'essaie plus de m'améliorer en tant que personne, athlète et papa. C'est mon approche, voilà tout. Mon passé m'a aidé à me rendre ici, mais je n'y pense pas trop », a commenté Toews en toute gentillesse.

Pour le plaisir, on mentionne que le Canadien avait sélectionné un défenseur, Brett Lernout, en troisième ronde, en 2014. En regardant les résultats de 2014, seulement Viktor Arvidsson, des Oilers, est le seul joueur à présenter de meilleures statistiques parmi les joueurs repêchés après lui.

Mais on l'a compris rapidement, Toews est bien plus intéressé à disputer de bons matchs dans ce tournoi et à obtenir une nouvelle invitation du Canada dans les prochaines années.