Jacques Martin se souvient parfaitement des débuts de Marian Hossa dans la LNH.

Alors qu’il était l’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa, Martin a vu arriver au camp d’entraînement de la saison 1997-1998 le 12e choix au total lors du repêchage précédent et c’est à ce moment que l’aventure de celui qui s’est fait ouvrir les portes du Temple de la renommée a pris son envol dans le circuit Bettman.

Les premières impressions du Slovaque ont été très prometteuses pour son entraîneur-chef.

« On savait qu’on avait un joueur qui allait être spécial pour notre organisation », a mentionné Jacques Martin lors d’une entrevue avec notre collègue Luc Gélinas,  jeudi.

« Il avait été notre meilleur joueur lors de son premier camp. C’était l’année où Daniel Alfredsson n’était pas au camp alors qu’il négociait son contrat. Il avait donc eu une belle opportunité », a-t-il ajouté.

Hossa a finalement disputé sept matchs avec les Sénateurs avant de retourner poursuivre son développement dans le junior avec les Winter Hawks de Portland. Au terme d’une saison qui a été marquée par une blessure à un genou, Hossa a été en mesure de faire le saut dans la LNH la saison suivante de manière permanente et son impact a été immédiat comme le note son ancien entraîneur qui l’avait jumelé avec Radek Bonk et Magnus Arvedson.

« Avant l’arrivée de Hossa, ce trio était principalement à caractère défensif. Avec Hossa, c’est devenu un trio aussi efficace offensivement que défensivement. Je pouvais donc m’en servir pour protéger une avance en fin de match ou même si nous avions un but », a-t-il fait savoir au sujet de celui qui a terminé sa première saison complète avec 30 points en 60 rencontres.

Hossa a finalement quitté les Sénateurs pour les Thrashers d’Atlanta en 2005. Il a par la suite évolué avec les Penguins de Pittsburgh, les Red Wings de Detroit et les Blackhawks de Chicago. Il a remporté au passage trois fois la Coupe Stanley ce qui selon Martin a fait peut-être la différence au scrutin pour le Temple de la renommée lorsque vient le temps d’émettre une hypothèse quant aux raisons qui ont vu ces portes se fermer pour son ancien coéquipier Alfredsson.

« Je pense que pour Hossa, une chose qui ressort c’est son habileté pour se replier et voler des rondelles en zone neutre. Je pense que plusieurs vont s’en rappeler. Un facteur différent également avec Alfredsson, ce sont les trois conquêtes de la Coupe Stanley pour Hossa avec les Blackhawks de Chicago », a mentionné Jacques Martin.

Ce passage avec les Hawks a permis à celui qui est aujourd’hui âgé de 41 ans de mettre la main sur le trophée tant convoité. Alors que pour ces conquêtes, les mérites de Jonathan Toews et Patrick Kane sont souvent mis de l’avant avec raison, Martin ne sous-estime pas le travail d’Hossa.

« Joel Quenneville a reconnu qu’Hossa était un bon leader, peut-être un peu plus dans l’ombre que Jonathan Toews, mais il était bon avec les joueurs dans le vestiaire », a-t-il partagé.

Hossa a finalement conclu sa carrière dans la LNH après une dernière saison en 2016-2017. Il a amassé un total de 1134 points en 1309 matchs.