Fais ton top-20 des jeunes surdoués et compare-le avec celui de François Gagnon

 

MONTRÉAL - Les portes de la LNH s’ouvrent de plus en plus rapidement aux jeunes surdoués venus des quatre coins de la planète hockey.

 

Ces portes s’ouvrent parfois par obligations financières afin de respecter un plafond salarial qui serre la gorge des équipes les moins bien gérées. Elles s’ouvrent aussi parce que des organisations ont décidé de rebâtir une formation qui avait pris de l’âge et dont les structures étaient devenues incapables de contenir le poids des nouvelles réalités du hockey.

 

Dans d’autres cas, ces portes sont tout simplement défoncées par des jeunes qui s’imposent et forcent la main de leurs clubs respectifs. Mieux encore, les plus doués de ces surdoués ne se contentent pas d’occuper la place qu’on leur offre. Que non! Ils prennent les meilleures places disponibles. Voire la meilleure.

 

Des quelque 60 jeunes de 22 ans et moins – âge officiel en début de saison – dont les noms ont franchi une première sélection aléatoirement effectuée par un comité formé de moi-même, voici ceux que j’ai sélectionnés pour dresser le top-20 des jeunes surdoués de la LNH.

 

Je me concentre sur les attaquants et défenseurs laissant à Marc Denis, qui est bien plus qualifié que moi, le soin de s’occuper des gardiens.

 

Je vous proposerai au cours des prochains jours des sélections semblables (top-20) chez les jeunes vétérans âgés entre 23 et 26 ans, chez les joueurs âgés entre 27 et 30 ans qui s’approchent ou ont amorcé le deuxième versant de leur carrière sans oublier les vénérables qui trouvent le moyen de s’imposer bien qu’ils soient considérés comme vieux, voire très vieux, parce qu’ils ont 31 ans et plus...

 

Comme toujours, vous n’êtes pas obligés d’être d’accord.

 

Ça nous donnera matière à débattre alors que la planète hockey, en fait la planète sportive ou la planète tout court si vous préférez, est en pause.

 

1- Connor McDavid : Oilers d’Edmonton

Connor McDavid est déjà considéré par plusieurs comme le meilleur joueur de la LNH au grand complet. Il va donc de soi qu’il occupe la première place du classement des jeunes surdoués. De fait, il y a McDavid et les autres dans cette catégorie qui regorge pourtant de plusieurs excellents joueurs.

 

Depuis son entrée dans la LNH en 2015-2016, McDavid domine tous les autres joueurs de la LNH au chapitre des passes (307) et des points (469) bien qu’il n’ait disputé que 351 parties. Sans surprise, il trône tout en haut des marqueurs de la LNH avec une récolte de 1,34 point par match disputé. Nikita Kucherov du Lightning de Tampa Bay vient au deuxième rang avec une moyenne de 1,22 point récolté par match au cours de cette même période. Patrick Kane et Evgeni Malkin partagent le troisième rang avec une récolte moyenne de 1,17.

 

Trente-trois des 162 buts de McDavid ont couronné des victoires des Oilers. Brad Marchand – 36 buts gagnants sur les 174 qu’il a marqués – est le seul à afficher plus de filet victorieux au cours de cette période.

 

Bien au-delà des statistiques éloquentes qu’il affiche, McDavid est dans une classe à part en matière de vitesse pure, de vitesse d’exécution et de créativité en matière d’offensive.

 

McDavid passera à la deuxième catégorie d’âge l’an prochain. Et il sera automatiquement le favori pour déloger celui à qui j’ai donné la première place cette année.

 

2- Mitch Marner : Maple Leafs de Toronto

Parce qu’il a été repêché la même année que Connor McDavid, Mitch Marner n’est pas le premier de classe de la cuvée 2015. Il n’est pas même le deuxième puisque ses 83 buts et 291 points – en 300 matchs – le laissent 54 filets et 46 points derrière Jack Eichel des Sabres de Buffalo. Mais la valeur de Marner dépasse les statistiques. Surtout qu’il a dû composer avec une gestion beaucoup plus serrée – pour ne pas écrire, dure et injuste – que lui a imposée Mike Babcock alors qu’Eichel est libre comme l’air à Buffalo.  Marner est déjà un joueur complet. À tort ou à raison, je considère que Marner est bien plus important pour les Leafs et pour son coéquipier Auston Matthews que l’inverse ne le sera jamais. D’où sa place sur la deuxième marche de mon podium.

3- Elias Pettersson : Canuck de Vancouver

Les Canucks de Vancouver ont perdu la loterie du repêchage de 2017 passant d’une première place qu’ils souhaitaient obtenir après avoir tout fait pour perdre au cours de la saison 2016-2017 à la cinquième sélection. Ce qui devait être un uppercut au menton s’est transformé en cadeau du ciel puisque les Canucks ont mis la main sur un joueur exceptionnel.

 

Elias Pettersson affiche 55 buts et 132 points en 139 matchs disputés depuis son entrée dans la LNH. Il est déjà un grand joueur, mais ce grand joueur habite encore un corps d’enfants. D’autres jeunes vedettes de la LNH affichent des récoltes plus impressionnantes en matière de statistiques, mais ces joueurs ont une ou deux saisons de plus dans la LNH et une maturité physique supérieure à celle du jeudi suédois. Malgré ces manques à gagner, je crois vraiment que Pettersson a les outils pour justifier la troisième place que je lui accorde et qu’il le prouvera au fil des prochaines saisons.

4- Mikko Rantanen : Avalanche du Colorado

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que Mikko Rantanen profite d’un net avantage lorsqu’il saute sur la patinoire en compagnie de Nathan MacKinnon et Gabriel Landeskog. Mais le fait que la dixième sélection du repêchage de 2015 soit en mesure de maximiser cet avantage est la preuve des grandes qualités de ce joueur d’exception. Je sais que j’ouvre les flancs à des critiques pour cette sélection peut-être un brin hâtive, mais je suis vraiment impressionné par ce joueur qui deviendra un jour – c’est mon évaluation en tout cas – aussi essentiel aux succès de l’Avalanche que l’est déjà MacKinnon.

5- Auston Matthews : Maple Leafs de Toronto

En plus d’être une formidable machine à marquer des buts, Auston Matthews est capable de faire davantage que simplement récolter le fruit du travail de ses compagnons de jeu. Ce que je reproche à trop de «marqueurs». Matthews, comme son coéquipier Marner, affiche un différentiel non seulement positif, mais un différentiel de plus 37. Le meilleur différentiel de tous les attaquants repêchés en 2016 et le deuxième total derrière le plus 39 affiché par le défenseur Mikhail Sergachev qui évolue au sein d’un club autrement plus étanche en défensive que ne le sont les Maple Leafs.

6- Cale Makar : Avalanche du Colorado

L’échantillonnage est mince. Je sais. Et il serait périlleux de croire que les 12 buts et 50 points qu’il affiche après seulement 57 matchs de saison régulière dans la LNH permettent de faire une projection de la carrière qui attend l’arrière de 21 ans originaire de Calgary. Surtout qu’à ce jeu bien dangereux, Quinn Hughes des Canucks de Vancouver propose des statistiques aussi mirobolantes que Makar au sein d’un club qui n’est pas aussi puissant – du moins pas encore – que l’Avalanche. Mais l’aisance sur patins, le calme dans des situations difficiles et la qualité du jeu offert par Makar alors qu’il a fait le saut dans la LNH en séries éliminatoires m’incitent à donner à Makar le titre de plus doué de tous les jeunes défenseurs surdoués de la LNH.

7- Zach Werenski : Blue Jackets de Columbus

N’eût été l’admiration peut-être exagérée que je voue à Cale Makar, Zach Werenski aurait obtenu le titre de meilleur défenseur chez les jeunes surdoués. Huitième joueur sélectionné dans la cuvée 2015 – troisième défenseur derrière Noah Hanifin (5e sélection par Caroline) et Ivan Provorov (7e sélection par Philadelphie), le défenseur a eu un impact immédiat à son arrivée à Columbus en 2016. Ses 169 points (58 buts) le placent au 18e rang des défenseurs les plus productifs de la LNH depuis son entrée dans la LNH. Il est le meilleur des jeunes surdoués au fil des 300 matchs qu’il a disputés. Il a récolté 109 points à forces égales et ses 59 points obtenus en avantages numériques – il en a récolté un en désavantage numérique – démontrent l’importance de son implication aux côtés de Seth Jones avec qui il forme l’un des meilleurs duos de jeunes arrières dans la Ligue.

8 - Thomas Chabot : Sénateurs d’Ottawa

Personne ne doute du grand talent qui habite Thomas Chabot. L’héritier d’Erik Karlsson évolue au sein d’un club tellement mauvais qu’il est difficile de compléter une évaluation précise à son endroit. Utilisé à outrance, il récolte beaucoup de points, c’est vrai. Il est aussi responsable de bien des buts accordés. Surtout que son équipe est lamentable en défensive. D’où les difficultés à mettre un poids équitable sur les plus et les moins qui figurent à son dossier. Mais le talent est tellement évident, qu’il est nécessaire à mes yeux de garder le fier Beauceron au sein du top-10. De fait, s’il évoluait avec une formation simplement solide, ou mieux encore avec un club d’élite comme le Lightning de Tampa Bay, Chabot serait peut-être tout juste derrière McDavid.

9 - Jack Eichel : Sabres de Buffalo

Quel marqueur sensationnel ! Jack Eichel enfile les buts et récolte des points à un rythme qui donne le vertige. L’ennui, et il est de taille, c’est qu’il le fait au sein d’un club qui donne un vertige plus étourdissant encore en raison du rythme effréné des revers qu’il encaisse. Comme Thomas Chabot avec les Sénateurs d’Ottawa, Jack Eichel affiche des performances qui justifient une place de choix au sein de l’élite des jeunes surdoués de la LNH. La grande question qui demeure sans réponse : sera-t-il en mesure de faire la différence au sein de son club et de transformer les Sabres en club gagnant au lieu de simplement empiler les buts et les points en jouant sans grande pression dans des causes perdues d’avance ? La réponse viendra au cours des deux ou trois prochaines saisons.

10 -Sebastian Aho : Hurricanes de la Caroline

Avec ses 38 buts marqués et 66 points récoltés en 68 matchs disputés avant que la pandémie n’oblige la LNH à mettre la saison 2019-2020 en pause, Sebastian Aho a donné raison à Marc Bergevin et au Canadien de lui avoir glissé une offre hostile l’été dernier. Aho a aussi et surtout donné raison aux Hurricanes d’avoir égaler cette offre pour garder les services de ce petit joueur fantastique – 121 buts, 263 points, différentiel de plus 38, en 310 matchs disputés – qui n’est devancé que par Connor McDavid (469 points), Jack Eichel (337 points) et Mitch Marner (291) parmi les joueurs qui ont fait leur entrée dans la LNH en 2016. En passant, Aho a été repêché en deuxième ronde, avec la 35e sélection. Comme quoi il est tout à fait possible de repêcher des joyaux au-delà les 10-15 premières sélections de la première ronde...

11 -Matthew Tkachuk : Flames de Calgary

Plus encore que sa production offensive, c’est l’ADN de Matthew Tkachuk qui m’oblige à lui faire une place au sein de mon groupe sélect de surdoués. Une combinaison gagnante, voire magique comme en témoigneront, du moins je l’espère, tous ceux et celles qui ont eu la chance de voir aller son père Keith dans ses belles années dans la LNH. Matthew Tkachuk a les mains pour marquer des gros buts. Il a le cœur au ventre pour travailler dans les coins afin d’offrir des buts à ses compagnons de jeu. Il a surtout l’attitude pour être un gars autour de qui tu veux bâtir son équipe. Bien honnêtement, je crois que j’aurais dû le hisser devant Jack Eichel qui n’affiche pas, du moins pas encore, un ADN de leader aussi impressionnant que celui de Tkachuk. Mais Eichel mérite encore un brin de patience. Cela dit, je ne serais pas surpris que d’ici deux ou trois ans, on parlera de Matthew Tkachuk comme de la pierre d’assise des Flames alors qu’on parlera encore du grand talent de marqueur d’Eichel...

12 - Ivan Provorov : Flyers de Philadelphie

J’ai mis beaucoup de temps à déterminer l’ordre des trois prochaines sélections. Je voue une admiration sans bornes à l’endroit des deux premiers défenseurs et je me dis que le troisième n’a pas encore eu la chance de nous donner un portrait fidèle de sa vraie valeur. J’ai opté pour Ivan Provorov en raison de son temps d’utilisation moyen de 23 :59 par partie depuis le début de sa carrière et aussi parce que ses statistiques personnelles (43 buts, 133 points, moyenne de ,42 point récolté par match) ne sont pas gonflées par une utilisation maximale en avantage numérique. Provorov a récolté 104 points à forces égales, 28 lors d’attaques massives et un à court d’un homme. Il est déjà la pierre d’assise à la ligne bleue des Flyers.

13 - Mikhail Sergachev : Lightning de Tampa Bay

Mikhail Sergachev deviendra peut-être un jour le meilleur défenseur du groupe de surdoués que je vous propose dans cette liste. Plusieurs de ses coéquipiers et des dirigeants du Lightning croient d’ailleurs qu’il l’est déjà. Mais contrairement à Provorov chez les Flyers, Makar au Colorado, Chabot à Ottawa – Zach Werenski profite de Seth Jones à Columbus, mais Jones répète souvent à qui veut l’entendre que c’est Werenski qui le rend meilleur et non le contraire – Sergachev profite des présences rassurantes de Victor Hedman qui est l’un des meilleurs défenseurs de la LNH et de Ryan McDonagh qui est l’un des meilleurs défenseurs défensifs de la LNH. Ça aide beaucoup. Ce qui est clair toutefois, c’est que Sergachev démontre déjà que le Canadien a donné beaucoup trop pour obtenir Jonathan Drouin et qu’il démontrera au fil des prochaines années que le Tricolore a donné beaucoup, beaucoup, trop.

14 -Rasmus Dahlin : Sabres de Buffalo

C’est difficile de joueur à Buffalo. Pour plein de raisons. L’équipe n’en finit plus d’en arracher sur la glace et les joueurs sont condamnés à évoluer dans l’ombre. Rasmus Dhalin a le talent pour faire jaillir de la lumière de la grisaille dans laquelle se vautrent les Sabres depuis trop d’années. Après tout, ses 84 points (13 buts) après pas tout à fait deux saisons le laissent derrière Zach Werenski et Thomas Chabot parmi les défenseurs de son groupe d’âge. Quoi penser de son différentiel de moins-20? Qu’il pourrait être bien pire considérant que le tout premier choix de la cuvée 2018 a récolté 39 de ses 84 points lors de supériorités numériques. De fait, Dahlin aurait intérêt à mousser sa production à forces égales pour assurer sa place au sein de l’élite des défenseurs de son groupe d’âge. Ça devrait venir. Surtout si les Sabres deviennent un club gagnant un jour.

15 - Patrik Laine : Jets de Winnipeg

Pourquoi attendre au 15e rang pour insérer le nom d’un des meilleurs marqueurs de sa génération? Pour insister fermement sur le fait qu’au-delà son tir magique, Patrik Laine est le genre de joueur qui n’a pas d’autres atouts pour hisser son club vers le haut. Au contraire : les informations venant de Winnipeg décrivent ce joueur comme un marqueur qui s’attend à ce que ses coéquipiers se défoncent pour le mettre en valeur et qui ne reverra jamais, ou à peu près, l’ascenseur à ceux qui suent sang et eau pour lui. Les mains d’un joueur comme Patrick Laine aide un club à marquer des buts. Et Laine en marque tout plein. Mais l’attitude d’un gars comme Laine pèse souvent plus lourd que les buts qu’il marque et tire le club vers le bas au lieu de le faire grimper. J’en suis même à me demander si Kyle Connor n’a pas plus de valeur au sein des jeunes surdoués de la LNH que Laine. Connor est certainement beaucoup moins spectaculaire. Il attire beaucoup moins l’attention. Mais en fait de valeur au sein du vestiaire, c’est loin d’être évident.

 

Il est trop tôt pour porter un jugement définitif, mais Laine est en voie, du moins à mes yeux, de devenir un autre Phil Kessel. Vous direz que c’est déjà pas mal et que Kessel a contribué à deux conquêtes de la coupe Stanley des Penguins de Pittsburgh. Et c’est vrai. Mais lorsque Kessel a quitté Pittsburgh, personne dans l’igloo n’a versé de larmes et le club a continué à gagner...

16 - Anthony Cirelli : Lightning de Tampa Bay

Quand un joueur aussi jeune est en mesure d’imposer son nom dans les discussions visant à octroyer le trophée Selke, c’est qu’il est déjà un joueur intelligent, complet et ô combien nécessaire aux succès de son équipe. Dans cette catégorie, Cirelli vient tout en haut de la liste. Du moins de ma liste. Cette sélection est facile à contester. J’en conviens. Mais elle est nécessaire à mes yeux.

17 - Charlie McAvoy : Bruins de Boston

Je veux bien croire que le jeune défenseur évolue au sein d’une des puissances de la Ligue. Mais le fait qu’il affiche un différentiel de plus 58 et qu’il ait réussi à plonger Zdeno Chara dans la fontaine de Jouvence et à prolonger la carrière de son vénérable capitaine sont des faits saillants qui justifient la sélection de McAvoy au sein de ce groupe. Ses 92 points semblent timides? Une récolte moyenne de ,5 point par match disputé devrait chasser cette timidité. En prime, il n’en a récolté que 11 de ses 92 points en avantage numérique.

18 - Mathew Barzal : Islanders de New York

De la vitesse, beaucoup de vitesse. Des mains, une bonne vision, de la créativité : ça donne une récolte de 207 points (59 buts) en 234 matchs dans la LNH. Une moyenne de ,82 point par match disputé c’est impressionnant. Surtout quand tu joues pour un club timide en attaque comme les Islanders. Un différentiel de moins-1 dans un système défensif efficace comme celui de Barry Trotz, ce l’est moins. Barzal a de la compétition en fin de top-20 c’est clair. Car à ce point, les décisions deviennent très aléatoires. Mais je le préfère quand même aux autres qui lui soufflent dans le cou. Les Bruins doivent encore se manger le front avec les dents du haut d’avoir fermé les yeux sur un aussi bon joueur alors qu’ils avaient les 13e (Jakub Zboril) 14e (Jake DeBrusk) et 15e sélections (Zachary Senyshyn) du repêchage de 2015 alors que les Islanders ont hérité de Barzal au 16e rang.

19 - Andrei Svechnikov : Hurricanes Caroline

Ce n’est pas pour ses buts marqués à la façon d’un joueur de crosse, mais tout simplement pour son talent et sa stature que je m’oblige à préférer Andreï Svechnikov à d’autres jeunes qui sont déjà mieux établis dans la LNH.

20 - Quinn Hughes : Canucks de Vancouver

Pour les mêmes raisons qui m’ont obligé à réserver une place de choix à Cale Makar tout en haut du classement, je me dois de faire une place à Quinn Hughes malgré le fait qu’il ait encore le nombril vert et qu’il ait des allures d’un jeune adolescent. Derrière cet enfant qui a la taille de Victor Mete se cache déjà un grand défenseur. Du moins, je crois...

 

Des exclus de premier plan

 

Sélectionner nos joueurs préférés dans un tel bilan est la partie facile de l’exercice. Réaliser que tu as laissé de côté des Kyle Connor, Brock Boeser, Adrian Kempe, Dylan Strome, Clayton Keller, Timo Meier, Tyson Jost, Travis Konecny et autres Robert Thomas donne plus de maux de tête.

 

Et ça, c’est sans compter les défenseurs comme Miro Hiskanen, Noah Hanifin, Erik Cernak, Adam Fox, Vince Dunn ou John Marino.

 

Est-ce que le fait de jouer au sein de bonnes équipes a favorisé certains joueurs au détriment d’autres qui jouent pour des clubs mauvais sans bon sens? Je pense ici à Dylan Larkin et Filip Hronek que j’ai peut-être écarté injustement parce qu’ils évoluent avec les Red Wings de Detroit.

 

Autant de questions, autant de réponses différentes.

 

Chez le Canadien

 

Dans le camp du Canadien, Nick Suzuki est le seul vers qui je me suis penché pour analyser ses chances de faire partie de ma sélection des 20 plus doués des surdoués.

 

Il a connu une première saison du tonnerre. Il est voué à une belle carrière. Peut-être que ce sera même lui et non Jesperi Kotkaniemi qui héritera du rôle de premier centre du Tricolore si Marc Bergevin s’en tient au repêchage pour rebâtir son club.

 

Mais à mes yeux, Suzuki n’était pas en mesure de déloger l’un ou l’autre des joueurs choisis et même des trois, cinq, sept, dix autres premiers attaquants écartés.

 

Kotkaniemi?

 

Je garde espoir qu’il puisse se hisser un jour parmi les plus doués des surdoués. Mais le Canadien a clairement commis une erreur d’évaluation en se laissant berner par un premier camp d’entraînement flamboyant.

 

La prudence était de mise avec un joueur aussi jeune, et le Tricolore a pris un risque qui a mené KK dans la ligue américaine cette année. La ligue dans laquelle il devait évoluer.

 

Kotkaniemi est condamné à vivre avec les comparaisons qui seront dressées entre lui et Brady Tkachuk des Sénateurs d’Ottawa. KK sera peut-être un jour aussi bon que le petit frère de l’autre. Mais comme son frère et grâce à leur père, Tkackuk a déjà l’ADN d’un leader. D’un vrai joueur de la LNH. Et Brady Tkachuk est en train de creuser un fossé que Kotkaniemi pourrait avoir beaucoup de peine à combler au fil de leurs carrières respectives.

 

Pas de place pour Victor Mete? Poser la question c’est y répondre!

 

Dubois, Girard et les autres Québécois

 

Si j’avais étiré à 25 ma sélection des jeunes surdoués, je crois que Pierre-Luc Dubois ou Samuel Girard aurait passé. Peut-être même les deux.

 

Bon! Ma fibre patriotique aurait peut-être contribué à permettre à l’un ou l’autre de devancer un adversaire aussi bon. Peut-être même meilleur à vos yeux et aux yeux de plusieurs autres.

 

Mais comme je l’ai plusieurs fois indiqué, ce jeu est très aléatoire. Avec ce que cela amène de bon et de moins bon.

 

Derrière Dubois et Girard, Anthony Beauvillier et Maxime Comtois méritaient considération.