Quel petit québécois n’a pas rêvé, l’espace d’un moment, de faire partie d’une équipe professionnelle de hockey! Ce sport est incarné dans nos racines les plus profondes. Il coule dans nos veines comme la sève de l’érable. Il est un symbole d’unité nationale très puissant. C’est une des raisons pour laquelle bien des gens envient ceux qui ont réussi à atteindre les plus hauts sommets. Par contre, peu d’entre nous perçoivent le long chemin que la plupart des joueurs professionnels ont parcouru. Chemin parsemé d’obstacles, de doutes, de sacrifices, de travail acharné, d’échecs, de risques qui a mené à la réalisation d’une vision ressentie au cœur de ces athlètes. Une fois parvenu, il n’en demeure pas moins que le chemin ne s’arrête pas et qu’il continue pour l’athlète s’il veut rester à un niveau d’excellence et pour progresser. D’ailleurs peu importe ce que nous faisons dans la vie, il devrait en être ainsi. Tout est dynamique, tout est mouvement. Il y a une chose de permanent dans la vie et c’est le changement. Cependant fort de l’expérience d’avoir traversé le premier, les hockeyeurs sont plus prêts à faire face à la musique, à faire face aux changements.

À travers cette carrière qui prend beaucoup de place, qu’arrive-t-il aux autres sphères de la vie? Comment concilier vie de couple ou vie de famille avec une carrière qui demande encore sacrifices et travail acharné? Comment les conjointes de nos supervedettes peuvent-elles les accompagner en prenant la place qui leur revient? La vie de ces conjointes n’est pas toujours de tout repos.

Dans un premier temps, elles doivent apprendre à « partager » leur conjoint avec le public. Quand il y a des sorties au restaurant par exemple, il n’est pas rare que les gens demandent de se faire prendre en  photo ou de faire signer des autographes et cela oblige à une certaine souplesse. Les joueurs sont des modèles pour les jeunes et pour les gens en général et pour cela, ils sont constamment épiés, principalement par les médias. Ainsi, ils se doivent d’avoir une vie exemplaire et que la moindre incartade prend parfois des dimensions complètement disproportionnées. Nous sommes tous sensibles aux critiques et il est important d’avoir une bonne estime de soi pour y faire face et aussi une bonne dose d’humilité.

Plusieurs conjointes de joueurs prennent la décision de remettre à plus tard leur propre carrière car elles veulent accompagner leur conjoint le plus souvent possible et aussi il est difficile de le faire quand un joueur change de ville régulièrement. Dans ces circonstances, la flexibilité impose qu’un des deux puisse demeurer en attente. Ces déménagements amènent aussi des complications par rapport à la reconnaissance des diplômes. Certains diplômes ne sont pas reconnus partout de la même façon en fonction des pays où la personne doit pratiquer et cela implique de suivre d’autres cours. Ce qui bien entendu complique les choses. La vie d’épouse de joueur de hockey n’est pas si rose que ça surtout pour celles qui ont de l’ambition professionnelle.

Pression médiatique, changements constants, attente de carrière et réorganisation sont le lot des conjointes. Car même si l’argent est au rendez-vous, les joueurs doivent réaliser que le hockey n’est pas une fin en soi et que leurs conjointes font d’énormes sacrifices pour les soutenir dont celui de mettre en veilleuse leur propre carrière.

Pour en savoir plus long sur ce sujet, ne manquer pas l’Antichambre ce soir à 21 h 30 avec Marie-Ève Pelletier (conjointe de Pascal Leclaire) et Maripier Morin (conjointe de Brandon Prust).