Quel est le secret des Red Wings de Detroit?

Vingt-quatre participations consécutives aux séries éliminatoires ne sont certes pas le fruit du hasard.

« À un point ou à un autre, on finit tous par manquer les séries. Au fil des trois dernières campagnes, on s’est qualifié que par un point ou deux, mais un jour on va se réveiller hors des séries. C’est la réalité de la LNH », a nuancé le directeur général des Wings Ken Holland au micro de 30 minutes chrono.

N’empêche, cela pourrait très bien être encore repoussé. Campés au sixième rang du classement de l’Association Est, les Red Wings occupent la troisième position dans la division Atlantique.

« On sera en bonne posture tant et aussi longtemps qu’on pourra compter sur Pavel Datsyuk et qu’Henrik Zetterberg et Niklas Kronwall continueront d’être une force pour notre équipe. Ces trois-là sont le moteur de cette équipe. » 

« Datsyuk a 37 ans, Zetterberg 35 et Kronwall 34, a fait remarquer Holland. Éventuellement, ils ne porteront plus l’uniforme des Red Wings et c’est à ce moment que nous devrons nos poser la question à savoir si comme plusieurs équipes nous sacrifierons 3, 4 ou 5 années pour obtenir des choix de repêchage élevés ou tenter de tout faire en notre pouvoir pour éviter cela. »

Une chose est certaine selon le DG des Wings, la situation ne fera que se compliquer à mesure que les saisons passeront.

« Ce sera encore plus serré (dans la LNH) l’an prochain et l’année suivante. Le plafond salarial a un réel impact et quand le premier contrat professionnel des jeunes joueurs vient à échéance, ils sautent par-dessus un contrat de type pont. L’argent est donc vite dépensé et il devient donc de plus en plus difficile pour une équipe d’avoir beaucoup de profondeur. »

La parité dans la LNH n’aura cependant pas raison de la philosophie d’Holland et de son organisation pour le développement de sa relève.

« Pour beaucoup de joueurs que nous repêchons, nous reconnaissons leur potentiel de jouer un jour dans la LNH. Le problème c’est que la LNH est déjà assez dure merci. Ce n’est pas une ligue de développement », a insisté Holland.

« Dylan Larkin est un jeune joueur spécial »

Mais comme pour la plupart des règles, il y a parfois une exception. Chez les Red Wings, elle porte le nom de Dylan Karkin. Repêché 15e au total en 2014, l’attaquant de 19 ans n’a pas joué un seul match de saison régulière dans la Ligue américaine avec les Griffins de Grand Rapids.

C’est qu’après un excellent rendement au Mondial junior au sein de l’équipe américaine et une participation au Championnat du monde sénior, Larkin a forcé la main d’Holland.

« On voulait lui donner une réelle chance. Après un excellent camp d’entraînement, j’ai dit à Jeff Blashill (l’entraîneur-chef des Red Wings) qu’aussi longtemps que Larkin allait figurer dans notre top-9 en attaque et qu’il allait obtenir le temps de jeu qui vient avec, nous allions le garder avec nous. Le jour où nous allions discuter de la possibilité de le muter sur le quatrième trio, nous allions le céder dans la Ligue américaine. On n’a jamais eu cette discussion. Il appartient à notre top-6, voire même notre top-3. »

Digne d’être considéré pour le titre de recrue par excellence, Larkin s’apprête à possiblement prendre part aux séries dès sa première campagne dans la grande ligue.

Bienvenue chez les Red Wings.

30 Minutes Chrono - place à l'acceptation chez le CH