Que ce soit le choix du partant ou la performance du perdant, soir après soir lors des séries de la LNH, on scrute à la loupe le travail des gardiens. Leur importance semble décuplée au printemps et chaque but alloué est décortiqué. Chacun de leurs arrêts sera évalué afin de savoir comment on pourra venir à battre le gardien adverse. À l’aube du deuxième tour, et à quelques heures d’un match numéro sept attendu, regardons comment les cerbères se sont comportés jusqu’ici.

 

Le duel tant attendu entre Jonathan Quick et Marc-André Fleury n’a certes pas déçu. Les deux athlètes en ont mis plein la vue tout au long des quatre parties. Ils en ressortent avec de minuscules moyennes de buts alloués de 0,65 pour Fleury et de 1,55 pour Quick. Wow!!!

 

Un autre duel épique attend maintenant l’homme masqué de Sorel. Martin Jones a déclassé John Gibson et les Ducks au premier tour. Il a permis aux Sharks de ne tirer de l’arrière que pour neuf minutes et une seconde face à Anaheim dans cette série expéditive. La troupe de Randy Carlyle n’a jamais pu solutionner l’énigme Martin Jones, semblant même intimidée par ses performances par moments.

 

L’autre série demi-finale de l’Ouest mettra aux prises deux finalistes pour l’obtention du prochain trophée Vézina. Si Connor Hellebuyck a été très bon contre le Wild, il devra redoubler d’ardeur face aux tireurs d’élite de Nashville. De son côté, Pekka Rinne a montré quelques légers signes de défaillance. Le grand Finlandais devra être au sommet de son art contre l’attaque dynamique et équilibrée des Jets. Il devra surtout minimiser les mauvais retours de lancers qu’il a semblé donner en abondance à l’Avalanche qui n’avait pas, malheureusement pour eux, la profondeur nécessaire pour embêter davantage les Predators. Une série qui promet.

 

Dans l’Est, la situation des gardiens fut bien moins claire que dans l’Ouest. Pas moins de quatre gardiens ont montré un taux d’efficacité sous les ,860!!! Vous avez bien lu.

 

Ce qui a rendu la situation des Flyers encore plus dramatique, c’est qu’ils n’ont pu profiter des largesses de Matt Murray lors de moments importants dans la rivalité de la Pennsylvanie. Murray devra se ressaisir rapidement face aux Caps car Holtby, lui, après avoir regardé le début des éliminatoires du bout du banc, a su gagner son duel face à Sergei Bobrovsky. Il est fin prêt et ne devrait plus perdre son titre de partant. Revenons d’ailleurs sur cette décision douteuse de Barry Trotz d’envoyer Philipp Grubauer pour amorcer la série. Je me l’explique bien mal celle-là. S’il est vrai que l’Allemand a été plus constant que Holtby depuis la mi-février, il n’en demeure pas moins que celui qui a déjà remporté le Vézina est l’homme de confiance de toute la formation. Un groupe uni se resserrera lorsqu’un des siens traîne de la patte et j’ai le sentiment que les Capitals jouent bien mieux en unité de cinq devant Holtby. Après avoir lancé son message au match numéro un à domicile, Trotz avait l’opportunité de poser un geste brillant en redonnant dans une bonne situation le filet à Holtby. Heureusement pour l’entraîneur, le vrai numéro un s’est levé à compter de la troisième rencontre et, malgré la très mince marge de manœuvre qu’on lui avait laissée, Holtby a su livrer la marchandise.

 

L’autre situation semblable à Washington s’est déroulée chez les Devils. Il est vrai que Cory Schneider a excellé avec un taux d’efficacité épatant de ,950 mais je comprends mieux John Hynes dans sa décision d’avoir amorcé la série avec Keith Kinkaid. C’est que voyez-vous, en théorie les séries ont débuté il y a longtemps au New Jersey. Pas en pratique, j’en conviens, mais les Devils ont dû trimer dur pour y participer et c’est avec Keith Kinkaid qu’ils ont su renverser la vapeur et atteindre leur objectif dans le dernier droit du calendrier régulier.

 

J’attends aussi avec impatience l’identité de l’équipe qui se frottera au Lightning et à Andrei Vasilevskiy lors de la deuxième ronde. Le géant russe a excellé devant sa cage et le temps de repos avant de commencer le prochain tour lui sera bénéfique.

 

Et pour ce soir, Andersen ou Rask? À suivre...