LAS VEGAS – À défaut de chausser les patins et de revêtir son uniforme pour prendre part à l’une ou l’autre des cinq parties de la grande finale, Alex Chiasson s’est finalement retrouvé sur la patinoire du T-Mobile Arena pour parader avec la coupe Stanley et célébrer la première conquête de l’histoire des Capitals.

 

Pas mal comme prix de consolation.

 

Même s’il n’a pas pris part à la finale, Alex Chiasson aura son nom gravé dans la coupe Stanley puisqu’il a disputé 61 rencontres de saison régulière avec les Caps. La règle de la LNH stipule que tout joueur qui a disputé au moins 41 parties en saison régulière et au moins une en finale de la coupe Stanley a le droit de voir son nom sur le trophée. En plus de ses 61 matchs de saison, le Québécois a disputé 16 matchs de séries lors des trois premières rondes. Seize rencontres au cours desquelles il a marqué un but et ajouté une passe.

 

« Je n’ai pas joué en finale, mais j’ai quand même marqué le premier but dans la partie décisive qui nous a permis d’éliminer les Penguins en deuxième ronde. Pour l’organisation, cette victoire contre un rival qui avait toujours eu le dessus en séries a été un moment marquant. En raison de l’importance de cette victoire – les Caps l’avaient emporté 2-1 – c’est clair que c’est le but le plus important de ma carrière jusqu’ici. »

 

Alex Chiasson ne se formalisait pas du tout d’avoir été laissé de côté pour la durée de la finale.

 

« J’ai eu une saison en montagne russe. J’ai vécu des hauts et des bas. Malgré tout, j’ai toujours tenté de trouver des façons d’aider l’équipe à gagner. J’ai eu de la difficulté à me trouver une place à titre de régulier dans la Ligue. J’ai changé plusieurs fois d’équipe. Mais ce soir, je peux t’assurer que cette année j’ai trouvé la bonne », a indiqué Chiasson.

 

Choix de deuxième ronde des Stars en Dallas en 2009, le Québécois a quitté Dallas pour mettre le cap sur Ottawa dans le cadre de la transaction qui a chassé Jason Spezza des Sénateurs. Il a ensuite été échangé aux Flames de Calgary avant de s’entendre, l’été dernier, avec les Caps qui l’ont embauché à titre de joueur autonome.

 

Grand ami de Jonathan Marchessault avec qui il a commencé à jouer au hockey dans le secteur de Cap-Rouge et Saint-Augustin-de-Desmaures, Chiasson a réalisé un rêve sous les yeux de son complice de toujours. « Je viens de Québec. Comme partout dans la province le hockey est une religion. Soulever la coupe Stanley c’est donc un privilège, un exploit », a indiqué Chiasson qui a bien hâte de pouvoir lire son nom sur la coupe Stanley.

 

«Je suis conscient de mes origines, de ce que la coupe représente. Et je sais que le fait d’avoir le nom Chiasson de gravé sur la coupe sera très important pour mon père (Serge) qui a toujours été à mes côtés comme coach dans le hockey mineur et comme parent aussi », a témoigné Chiasson.

 

Croisé à quelques pas de son fils, Serge Chiasson était très fier de pouvoir dire qu’il est originaire de St-Simon sur la péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick.