MONTRÉAL – Après trois mois de hauts et de bas, les Flames de Calgary souhaitent avoir démontré leur vrai visage lors d’une séquence de sept victoires qui demeure active.  

 

La troupe de Glen Gulutzan n’a pas subi la défaite depuis le 29 décembre et ce fut suffisant pour se hisser au troisième rang de la division Pacifique qui est dominée par les Golden Knights de Las Vegas.

 

Mais la tâche s’annonce ardue pour conserver ce privilège éliminatoire. Les Flames devront contenir les poussées qui viendront de plusieurs rivaux dans l’Ouest dont le Wild du Minnesota, l’Avalanche du Colorado, les Ducks d’Anaheim et les Blackhawks de Chicago.

 

Jusqu’à présent, le vétéran gardien Mike Smith a prouvé à ses dénigreurs qu’il pouvait encore tenir le fort. Malgré ses 35 ans, Smith affiche un coefficient d’efficacité de ,924 digne d’une place dans le top-10 de la LNH.

 

En tant qu’entraîneur adjoint des Flames, Martin Gélinas évoque immédiatement les prestations des gardiens pour expliquer la tenue de l’équipe.

 

Mike Smith« Mike Smith (20-13-3) et David Rittich (4-1-1) ont joué un rôle considérable. Dans le hockey d’aujourd’hui, on sait que ça prend un échec-avant efficace pour obtenir du succès et Mike aide beaucoup nos joueurs. Il n’arrête pas seulement les tirs, il devient un troisième défenseur. Ça facilite notre relance et ça complique l’échec-avant de nos adversaires », a soulevé Gélinas au bout de la ligne.

 

Du côté offensif, le premier trio de Johnny Gaudreau, Sean Monahan et Micheal Ferland s’éclate. Adjoint avec les Flames depuis six ans, Gélinas a assisté aux prouesses de Gaudreau à partir de son année recrue.

 

« Il est tellement dynamique soir après soir. Je suis encore ébloui de voir ce qu’il peut accomplir sur la patinoire. C’est encore plus fascinant parce qu’il le fait à chaque match pour notre équipe », a vanté Gélinas sur l’auteur de 54 points (15 buts et 39 aides) en 45 parties.

 

Ferland est devenu un complément fort intéressant pour ces deux ressources offensives de premier plan. Après tout, Ferland a déjà récolté 96 points à sa troisième saison dans la WHL.  

 

« Ils ont une bonne chimie et un flair pour compter des buts. Ferland joue de l’excellent hockey cette saison. On voit qu’il a du talent offensivement, mais j’irais jusqu’à dire qu’il a l’un des meilleurs lancers de notre équipe », a observé Gélinas qui s’apprêtait à retourner à Calgary.

 

Ce fut au tour des Flames de profiter de leur semaine de congé et, tout comme les Bruins de Boston, ils redoutent les effets pervers de ce répit.

 

« C’est certain, mais la réalité c’est que toutes les équipes passent par là. Au moins, on revient contre une équipe, les Jets, qui est dans la même situation que nous. Je ne cache pas que ç’aurait été bien de pouvoir continuer à jouer », a réagi Gélinas qui a utilisé cette pause pour visiter son fils qui étudie à Kelowna et il ira voir sa fille, étudiante à Victoria, pendant celle du Match des étoiles.

 

Cela dit, les joueurs des Flames ne devraient pas reprendre le boulot avec la tête dans les nuages. Ils se souviendront sans doute de la colère piquée par leur entraîneur Glen Gulutzan, le 5 janvier, durant un entraînement erratique.

L'entraîneur-chef des Flames pète les plombs à l'entraînement

 

« Comme n’importe quel entraîneur, il se fâche de temps en temps, mais c’était la première fois que ça se passait sur la glace en un an et demi avec lui. Les gars ont vraiment compris que la concentration doit être présente. On a pu voir que l’entraînement s’est mieux passé par la suite », a commenté Gélinas en souriant.

 

Cet épisode aurait pu autant provoquer des effets positifs que négatifs. Le premier scénario s’est imposé alors que les Flames ont enchaîné avec cinq victoires d’affilée dominant leurs adversaires 19-8 au chapitre des buts.

 

« Que ce soit le Midget AAA, le junior ou la LNH, c’est humain de perdre sa concentration parfois. On a un bon groupe de joueurs, il faut juste ajuster le tir à l’occasion et ça fait partie de notre métier. Il faut leur présenter nos exigences », a répondu Gélinas qui a disputé plus de 1200 matchs réguliers dans la LNH.

 

Cette responsabilité incombe aux adjoints comme Gélinas.

 

Martin Gélinas, Dave Cameron et Paul Gerrard« Ça fait partie de mon rôle de parler aux joueurs qui n’ont jamais vécu des situations comme celles qui se présentent dans une saison. Par exemple, je peux dire que c’est le temps de pousser parce qu’on a tant de matchs à disputer avant la pause des Étoiles. On entend souvent que janvier peut devenir un mois pénible pour les équipes, mais on a réussi à éviter ce piège pour le moment. Depuis le 1er janvier, les gars jouent vraiment en équipe, en bloc de cinq », a témoigné le natif de Shawinigan.

 

Le mandat de Gélinas a cependant été modifié depuis l’entrée en scène Gulutzan qui a succédé à Bob Hartley. Sous la gouverne de ce dernier, Gélinas oeuvrait derrière le banc des Flames avec Jacques Cloutier.

 

« Glen est arrivé avec un gars qui avait déjà travaillé avec lui, Paul Gerrard. Il a aussi ajouté Dave Cameron à son personnel. Je regarde donc les matchs en hauteur avec notre directeur général Brad Treliving. Mon rôle a aussi changé parce que je m’occupais du jeu de puissance avant et c’est Dave qui s’en occupe présentement », a-t-il décrit.

 

Pour l’instant, la recette concoctée par Gulutzan fonctionne même si le potentiel des Flames ne faisait pas l’unanimité avant le début de la saison.  

 

« On s’attendait à beaucoup de notre équipe et on commence enfin à jouer comme on l’anticipait », a admis Gélinas qui sait que la lutte au classement sera féroce.  

 

« Je suis pas mal convaincu que ça va se décider à la toute fin. Les équipes sont tellement compétitives. Quand tu enchaînes les victoires pendant une semaine, tu grimpes en bonne position, mais tout s’efface dès que tu connais une semaine plus difficile. Ça s’annonce pour être toute une bataille », a conclu Gélinas.