Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Les Panthers gagnent au rythme du Roi Lion!

Matthew Tkachuk Matthew Tkachuk - PC
Publié
Mise à jour

Au Centre Bell, quand on approche du vestiaire des visiteurs après une victoire aux dépens du Canadien, c'est habituellement au rythme de vieux succès de musique rock ou des derniers succès de rap que les murs tremblent.

Jeudi soir, après leur gain facile de 5-2, c'est une portion de la trame musicale du film Le Roi Lion qui jouait à tue-tête lorsque les portes du vestiaire se sont ouvertes devant les journalistes.

Panthers de la Floride... Roi Lion : ça ne s'invente pas!

Pourquoi s'attarder aux goûts musicaux des joueurs des Panthers plutôt que de se pencher sur la performance du Canadien?

Parce qu'exception faite du premier but en carrière de Sean Farrell et du 14e de la saison, marqué en toute fin de rencontre, par Rafaël Harvey-Pinard, il n'y a vraiment pas grand-chose de positif à dire du Canadien qui est loin d'avoir offert une grande performance jeudi.

Et ce n'est pas comme si on pouvait surfer à l'infini sur le premier but en carrière de Farrell. Oui, il est historique. Et oui, l'Américain le chérira toute sa vie. Mais ce but, le nouveau venu dans le vestiaire du Tricolore le doit d'abord et avant tout à la très grande générosité du gardien Alex Lyon qui a fait dévier derrière lui, un tir anodin, un tir dirigé d'un angle fermé, un tir qu'il aurait dû stopper... facilement!

Bon! En étirant l'élastique un brin, on pourrait avancer que le Canadien s'est amélioré en s'inclinant seulement 5-2. Ce qui est tout à fait vrai considérant que le Tricolore avait encaissé des dégelées de 6-2, 7-2 et 9-5 lors des trois premiers duels entre les deux clubs.

Mais cette amélioration est loin d'arriver à faire contrepoids au fait que le Canadien a été dans le coup lors des cinq premières minutes du match. Après les 300 premières secondes de cette partie, il ne l'a plus été, mais alors là plus du tout.

Sans compter qu'il s'est aussi fait damer le pion en matière de choix musical d'après-match! Ou pas! C'est selon…

Tkachuk rejoint Gretzky

Revenons au hockey : si le Canadien en a arraché toute la saison aux dépens des Panthers, Matthew Tkachuk s'est quant à lui amusé aux dépens du Tricolore.

Avec ses trois buts enfilés jeudi, Tkachuk a marqué huit fois contre les gardiens du Canadien cette année. Il a participé à 14 des 27 buts multipliés par les Panthers aux dépens du Tricolore.

Cette récolte de quatre points a permis à Tkachuk de fracasser le plateau des 100 pour une deuxième saison consécutive. « C'est une belle statistique, mais elle ne voudra pas dire grand-chose si nous n'accédons pas aux séries. »

Tenant à deux mains la serviette qui entourait sa nuque, Tkachuk a levé les yeux en direction des journalistes lorsqu'un collègue lui a fait remarquer qu'il était devenu le quatrième joueur seulement de l'histoire de la LNH à connaître deux saisons consécutives de 100 points après avoir changé d'équipe au cours de la saison morte. Et que l'un des trois autres qui a réalisé l'exploit s'appelle Wayne Gretzky : en 1987-1988 et 1988-1989 avec les Oilers d'Edmonton (149 points) et les Kings de Los Angeles (168 points).

« Oh! Ça c'est spécial. C'est surtout la première et la dernière fois que mon nom sera associé à celui de Wayne Gretzky », que Tkachuk (38 buts, 63 passes, 101 points cette saison) a conclu.

Jimmy Carson — 107 points avec les Kings en 1987-1988 et 100 points avec les Oilers en 1988-1989 — et Mike Rogers — 105 points en 1980-1981 avec les Whalers de Hartford et 103 points avec les Rangers de New York l'année suivante — sont les deux autres joueurs à avoir réussi l'exploit.

Si Tkachuk est demeuré humble dans la victoire comme dans le fait qu'il soit associé à jamais à un record partagé avec Gretzky, Paul Maurice s'est montré très élogieux à l'endroit du fer de lance de l'attaque de son équipe.

« On voit souvent des joueurs qui récoltent beaucoup de points tricher vers la zone offensive et prendre des chances pour obtenir des points. Matthew Tkachuk ne fait pas ça. Il joue toujours de la même façon, de la bonne façon. Il joue en fonction de ce qui se présente devant lui et prend les moyens pour en tirer avantage », que Maurice a expliqué.

« C'est un plaisir de jouer avec lui au sein d'un même trio. Il n'est jamais satisfait. Il tient toujours à aller chercher plus de buts, plus de points », a ajouté Anton Lundell qui a marqué les deux autres buts des Panthers, jeudi soir, dont l'un après avoir volé la rondelle à Nick Suzuki pour ensuite filer en échappée jusqu'à Samuel Montembeault.

Les Panthers ont évité le piège

Après une victoire importante arrachée mercredi, en prolongation, aux dépens des Maple Leafs de Toronto, les Panthers ont su éviter le piège d'un duel « facile » contre un club qui en arrache dans le deuxième volet d'une séquence de deux parties et deux soirs.

« J'aimerais te dire que j'ai eu un éclair de génie pour éviter ce piège, que Maurice a lancé en début de réponse. Mais c'est bien plus la situation dans laquelle nous nous trouvons qui a fait que nos joueurs ont pris le match avec sérieux. Nous sommes hors des séries en ce moment. Nous ne sommes pas placés pour prendre quiconque à la légère. Et honnêtement, les matchs que nous avons perdus cette année contre des clubs plus bas que nous au classement, on les a perdus malgré de bonnes performances de notre part et pas à cause d'un excès de confiance. »

Dans une Ligue nationale où les gardiens, même les meilleurs disputent rarement deux matchs en deux soirs, Lyon rayonnait après avoir battu le Canadien au lendemain de sa victoire aux dépens des Leafs à Toronto.

« C'est l'un des avantages de jouer dans la Ligue américaine : tu es habitué de disputer des séquences de deux matchs en deux soirs, de trois en quatre, d'être beaucoup sollicité. Ce soir, je suis particulièrement heureux d'avoir été en mesure de vite oublier le très mauvais but que j'ai accordé en début de rencontre — le premier en carrière de Sean Farrell. Après ce but, je me suis ressaisi et mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé en limitant au minimum les chances de qualité accordées au Canadien », a conclu le gardien qui a signé sa cinquième victoire en neuf matchs disputés dans la LNH cette saison.

Il sera intéressant de voir si Maurice et ses Panthers éviteront un autre piège potentiel, samedi, alors qu'ils compléteront, à Columbus, une séquence de quatre matchs consécutifs sur les patinoires ennemies.

Ils sont mieux de l'éviter : car en dépit de leurs victoires aux dépens des Leafs et du Canadien, les Panthers sont toujours à un point des Penguins de Pittsburgh qui ont gagné leurs deux derniers matchs eux aussi pour s'accrocher à la deuxième et dernière place réservée aux clubs repêchés en vue des séries.

Avec cinq matchs à disputer une fois de retour en Floride – des visites des Sabres de Buffalo et des Sénateurs d'Ottawa, un dernier match sur la route à Washington, avant de clore la saison régulière à domicile contre les Leafs et les Hurricanes de la Caroline – les Panthers sont toujours dans le coup.

Ils ont gagné huit de leurs 13 derniers matchs et ont récolté au moins un point dans neuf de ces 13 parties (8-4-1) et ils ont le Roi Lion qui donne le rythme...