Les Penguins de Pittsburgh n’ont pas dit leur dernier mot. Malgré la défaite de 3-1 subie à sa dernière sortie face à une des belles révélations du circuit Bettman cette saison, les Devils du New Jersey, la formation dirigée par Mike Sullivan a définitivement repris du poil de la bête.

 

Compétitive et résiliente en raison de la forte présence de ce monstre à deux têtes composé de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin, la formation de la Pennsylvanie, malgré certains départs significatifs dans l’entre-saison (Fleury, Kunitz, Bonino, Daley, Hainsey, etc.) semble vouloir reprendre là où elle a laissé au cours des deux dernières années.

 

En quête d’un troisième championnat consécutif, la troupe de Sullivan, lentement, mais sûrement, a repris son rythme de croisière depuis janvier avec une fiche de 10-4-0, soit une récolte de 20 points sur une possibilité de 28. Tout ça, après une première moitié de saison en dents de scie. 

 

Cet exploit du dernier mois est encore plus impressionnant lorsqu’on prend en considération toute cette pression de champions en titre avec laquelle Pittsburgh doit composer quotidiennement.

 

Traîner cette étiquette d’équipe à battre n’est pas de tout repos, encore moins lorsqu’on regarde le nombre de matchs disputés par le noyau de cette formation au cours des deux dernières campagnes, incluant la présence de certains à la dernière coupe du monde.

 

Les Penguins n’ont jamais rien tenu pour acquis et ont tranquillement su remonter la pente. En raison de cette parité toujours aussi présente et de la force de frappe que peut représenter le Lightning de Tampa Bay dans l’Est, le temps était venu de se retrousser les manches.

 

À l’aube de la date limite des transactions du 26 février prochain, il ne faudrait pas sous-estimer le directeur général, Jim Rutherford, dans ses intentions de procurer une 3e conquête de la Coupe Stanley à ce marché qui ne demande pas mieux. Cela représenterait d’ailleurs une première depuis les Islanders de New York au début des années 1980.

 

Une organisation assoiffée par la victoire qui, malgré une marge de manœuvre des plus restreintes au niveau du plafond salarial, aimerait bien rajouter de la profondeur au sein de sa formation, et plus spécifiquement un joueur de centre ayant la capacité de performer dans les deux sens de la patinoire.

 

Très actif sur le marché des transactions depuis son embauche, le grand manitou des Penguins nous a habitués à réagir plus tôt que tard, question de demeurer au plus fort de la lutte, là où l’offre vis-à-vis la demande risque de créer une certaine surenchère au cours des prochaines semaines.

 

Les Penguins possèdent une certaine richesse à la position de gardien de but avec les jeunes talentueux Tristan Jarry (22 ans) et Filip Gustavsson (19 ans), en plus de compter sur quelques beaux espoirs au sein de l’organisation. Pour M. Rutherford, il ne reste plus qu’à trouver les bons partenaires de danse.

 

Un partenaire de danse qui pourrait se retrouver à Ottawa?

 

La présence de l’un des recruteurs professionnels des Penguins au Centre Bell dimanche dernier alimente de plus en plus les rumeurs des dernières semaines voulant que le Gatinois Derick Brassard se retrouve dans le collimateur des Penguins, qui sont à la recherche de renfort dans la ligne de centre.Derick Brassard

 

Lié contractuellement jusqu’en 2018-2019, à concurrence de cinq millions de dollars par saison, mais 3,5 comptabilisés sur la masse salariale des deux prochaines années, Brassard semble avoir le profil recherché par les Penguins.

 

Le Gatinois de 30 ans a toujours su, à sa façon, relever la qualité de son jeu dans les moments critiques et a su faire preuve d’une plus grande maturité lorsqu’il y avait enjeu. On a qu’à regarder sa fiche de 22 buts, 33 mentions d’aide, pour un total de 55 points en 78 parties de séries éliminatoires.

 

N’ayant aucune assurance que le clan Brassard accepterait de demeurer à Ottawa à vie, le directeur général des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion, doit, comme tout bon DG, demeurer attentif aux besoins recherchés par les Penguins.

 

D’autant plus que ceux-ci semblent posséder certains atouts au niveau de leur charte de profondeur dont la formation ottavienne pourrait grandement bénéficier lors des prochaines années.

 

Retour de l’enfant prodige Marc-André Fleury à Pittsburgh !

 

Dans un circuit où on laisse très peu de place aux sentiments, il n’en demeure pas moins que le retour de Marc-André Fleury à Pittsburgh, ce mardi, dans son nouvel uniforme, représentera un moment fort de la saison 2017-2018.

 

Ayant passé la forte majorité de sa carrière aux côtés Crosby, Malkin, Kristopher Letang, et compagnie, le retour du natif de Sorel dans l’uniforme des Golden Knights de Vegas risque de ne pas passer inaperçu. Le duel face à son partenaire des dernières années Matt Murray sera très intéressant.Marc-André Fleury

 

Avec une fiche de 15-4-2, malgré sa blessure du début de saison, combinée à une moyenne de 1,84 et un excellent pourcentage d’efficacité de .939, Fleury, qui a une personnalité hors du commun, est impressionnant cette année.

 

L’émotion risque d’être à son paroxysme dans ces moments de grandes retrouvailles pour celui qui a été longtemps adulé par les partisans à Pittsburgh.

 

Sans être nécessairement habité par l’esprit de vengeance, un fait demeure, Fleury est un compétiteur de premier niveau.

 

Il appréhende fort possiblement le défi de se mesurer à son ancienne formation avec un grand désir de vaincre, ce qui reflète assez bien le niveau de compétitivité de celui-ci.

 

Sans en faire une obsession personnelle, une victoire dans cette rencontre représenterait un beau petit velours pour celui que l’on a préféré à Matt Murray devant le filet, lors de la dernière conquête de la coupe Stanley.

 

Un bon coéquipier qui, malgré l’adversité de la précédente saison, a su à sa façon se comporter comme un vrai professionnel et cela est à son grand mérite.