Les Predators s’imposent au premier rang
LNH lundi, 19 mars 2018. 12:00 vendredi, 19 avr. 2024. 17:43
BOCA RATON - Pendant que les directeurs généraux profiteront des prochains jours pour débattre des modifications à apporter aux contestations des entraîneurs à la suite de buts litigieux, échanger sur l’élargissement des cadres des séries éliminatoires dans une ligue qui comptera bientôt 32 équipes et remettre en question les transactions qu’ils ont complétées, ou été incapables de faire, dans le dernier droit menant à la date limite du 26 février dernier, leurs clubs amorceront cette semaine le sprint final de la saison régulière.
Déjà diront certains : à commencer par les fans des Golden Knights de Vegas. Enfin! Répliqueront d’autres et je pense ici bien sûr aux partisans du Canadien, des Sénateurs, des Sabres, des Wings et des autres clubs dont l’avenir n’est pas vraiment plus rose que le présent.
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Avec une dizaine de matchs encore à disputer autour de la LNH, deux sprints sont lancés : le premier pour accéder aux séries, le deuxième pour maximiser ses chances de s’accaparer l’avantage de la patinoire le plus longtemps possible.
Dans la première course, les Panthers de la Floride dans l’Est et les Stars de Dallas dans l’Ouest commencent à donner des signes d’essoufflement.
Dans la deuxième, je maintiens mes prétentions des trois ou quatre derniers états des forces : les Predators de Nashville forment la meilleure équipe de la LNH. L’équipe la plus équilibrée. La plus solide. La plus profonde. La plus solide.
Est-ce que le trophée du Président pourrait être aussi néfaste aux Preds qu’il ne l’a été aux Caps au cours des dernières années?
Non! Les Predators forment à mes yeux le meilleur club de la LNH. Un club qui devrait se rendre loin. Très loin. Plus loin que l’an dernier alors que les Penguins de Pittsburgh ont soulevé la coupe Stanley à Nashville dans le cadre du sixième match de la grande finale.
Mais les Preds pourraient aussi tomber en première ronde. Ils pourraient même tomber en quatre matchs à l’image des Blackhawks qu’ils ont évincés en quatre petites parties alors que tout le monde, ou à peu près, donnait Chicago gagnant en première ronde.
C’est la beauté de la LNH d’aujourd’hui…
1- Nashville (47-14-10) stable
Les Predators surfent sur une séquence de 14 matchs consécutifs sur la route sans avoir subi de défaite en temps réglementaire (13-0-1). Ce record d’équipe devrait être prolongé à 15 dès ce soir alors que Nashville fera escale à Buffalo.
Dire que les choses vont bien dans l’entourage des Preds serait donc un euphémisme. Avec 104 points au classement et 22 qui sont toujours à leur portée, les Preds devraient éclipser leur récolte record de 110 points en saison régulière.
Comment illustrer la force des Preds?
En insistant sur le fait qu’en dépit les 232 marqués jusqu’ici – septième rang de la LNH – les Predators n’ont pas un seul de leurs joueurs au sein du top-50 marqueurs de la LNH.
Nashville est malgré tout la seule équipe, avec Tampa, à compter sur sept marqueurs de 40 points et plus.
À la ligne bleue, P.K. Subban – il mène la LNH chez les défenseurs avec 15 buts – et son capitaine Roman Josi sont des candidats au trophée Norris.
Devant le filet, Pekka Rinne connaît les meilleurs moments de sa carrière comme le confirme sa fiche de 18-1-1 à ses 20 derniers matchs. En plus d’offrir à son équipe 37 des 40 points à l’enjeu lors de ces 20 parties, Rinne a maintenu une moyenne de 1,98 but accordé par match et une efficacité de 93,7 %.
Forts les Preds? Mettez-en!
2- Boston (45-17-8) hausse de 1
Pourquoi faire grimper les Bruins devant le Lightning? Parce que Boston vient de blanchir Tampa 3-0 sans Patrice Bergeron qui a raté les 10 derniers matchs, sans Charlie McAvoy (7), Zdeno Chara et Jake DeBrusk.
Les Bruins qui ont gagné huit de leurs 10 derniers matchs pourront maintenir leur cadence lundi contre Columbus.
Les Bruins ont perdu les services de David Backes – coupure à la cuisse – lors de leur dernier match. Une perte qui pourrait faire mal en séries s’il n’est pas en mesure de revenir au jeu.
Le d.-g. Don Sweeney semble avoir eu la main heureuse avec l’acquisition de Rick Nash (3 buts, 6 points en 11 matchs) et de Brian Gionta (2 buts, 6 points en 9 matchs). Il vient d’ajouter une arme inattendue en mettant sous contrat l’universitaire Ryan Donato qui a dominé TEAM USA aux derniers Jeux olympiques avec cinq buts et six points.
Donato pourrait donner un coup de main immédiat alors que sa nouvelle équipe compose avec une cascade de blessés.
Les Bruins seront-ils en mesure de rejoindre et peut-être dépasser le Lightning qu’ils ont battu deux fois cette année au premier rang de la division Atlantique et de l’Association Est? Les duels du 29 mars et du 3 avril devraient permettre de trancher cette question.
3- Tampa Bay (49-19-4) baisse de 1
Le Lightning s’est bien repris au lendemain du premier jeu blanc de la saison qu’ils ont encaissé aux mains des Bruins.
Nikita Kucherov (deux buts), Steven Stamkos (deux passes) et Victor Hedman avec un but ont rajusté le tir et Tampa a battu Edmonton 3-1.
Le Lightning forme le club à battre dans l’Est. Avec Kucherov qui domine la course au trophée Art Ross avec ses 93 points (36 buts), avec Stamkos, Hedman qui pourrait, voire devrait, gagner le trophée Norris, avec Andrei Vasilevskiy qui a atteint le plateau de 40 victoires – dont sept jeux blancs – Tampa n’a pas de faiblesse. Surtout qu’il trouve le moyen de se passer d’Ondrej Palat sans le moindre problème.
Mais le Lightning tombe parfois endormi.
Et c’est ce qui inquiète à l’aube des séries. Les Bruins forment un rival de taille, mais le plus féroce adversaire du Lightning est peut-être bien le Lightning lui-même…
Les Jets présentent la meilleure fiche à domicile de la LNH (26-7-2). Ils viennent de battre coup sur coup Chicago et Dallas dans le cadre des deux premiers de six matchs de suite à Winnipeg. La série se poursuivra mardi avec la visite des Kings de Los Angeles.
Qui dit Jets, dit attaque dévastatrice.
Patrik Laine est le fer-de-lance de cette attaque. Avec deux buts dans la victoire de dimanche aux dépens des Stars, Laine a prolongé à 15 sa série de matchs consécutifs avec au moins un point (18, buts, 26 points). C’est la plus longue séquence de l’histoire de la LNH pour un ado. La plus longue de l’histoire des Jets tout court…
Laine n’est pas seul. D’ailleurs, depuis l’acquisition de Paul Stastny, le trio Stastny-Laine-Ehlers a contribué à 17 des 26 buts de l’équipe.
Ce n’est pas rien…
Les Golden Knights jouent pour ,500 (5-5-0) à leurs dix derniers matchs. C’est leur pire séquence de la saison. Disons que les fans du Canadien se contenteraient d’un pareil passage à vide…
Avec un tour du chapeau dans la victoire de 4-0 de Vegas aux dépens des Flames de Calgary dimanche, William Karlsson affiche maintenant 39 buts cette saison. Pas mal pour un gars qui en avait marqué seulement six l’an dernier à Columbus poussant les Jackets à l’offrir au repêchage d’expansion…
David Perron a atteint le plateau des 50 points et Jonathan Marchessault a récolté sa 44e passe dans cette victoire.
Les Knights sont seuls au monde au premier rang de la division pacifique, mais je suis loin d’être convaincu qu’ils franchiront la première ronde des séries.
À moins que Marc-André Fleury qui a signé la 401e victoire de sa carrière contre Calgary – c’était son 4e jeu blanc de la saison, le 48e de sa carrière – ne puisse sauver une défense qui sera vulnérable lorsque la pression grimpera d’un cran ou deux…
6- San Jose (40-23-9) hausse de 4
Sans faire de bruit, les Sharks confirment leur place dans l’élite de la LNH. Ils viennent de coller quatre victoires, ils en comptent cinq (5-1-0) à leurs six derniers matchs et sept (7-2-1) à leurs 10 dernières parties.
Evander Kane va très bien et Joe Thornton pourrait venir donner un coup de main en séries.
7- Pittsburgh (41-26-5) hausse de 2
Après le Lightning et les Bruins, ce sont les Penguins qui m’inspirent le plus confiance dans l’Association Est. Comment résister à la saison phénoménale de Malkin et au leadership de Crosby.
Vrai que les Penguins affichent des statistiques moins intéressantes que leurs rivaux, mais ce manque à gagner est attribuable à une première moitié de saison difficile. Depuis Noël, les Pens sont aussi forts que les meilleurs de la LNH.
D’où leur place parmi ces meilleurs.
Ils doivent se renforcer encore un peu sur les glaces ennemies.
8- Washington (41-24-7) stable
Les Caps me donnent toujours l’impression d’économiser leur énergie en vue des séries. On peut les comprendre. Mais seront-ils vraiment en mesure de passer à un autre niveau lorsque ce sera nécessaire?
9- Toronto (43-22-7) hausse de 2
Les Leafs sont de retour sur une séquence heureuse. Et le fait qu’ils gagnent sans Auston Matthews m’oblige à le replacer au sein du top-10. Mais j’ai encore des doutes.
Les sept victoires (7-2) acquises en tirs de barrage et le fait qu’ils évoluent au sein de la pire division de la LNH gonflent les statistiques collectives des Leafs qui ont gagné leurs 12 derniers matchs à la maison. Grand bien leur fasse.
10- Colorado (39-25-8) hausse de 5
Nathan MacKinnon fait de l’Avalanche un club de séries. Est-ce suffisant pour accéder au top-10? Oui! Mais sans MacKinnon, Denver ne peut assumer cette place.
D’où mon vote de première place qui attend MacKinnon dans la course au trophée Hart si l’Avalanche maintient sa place parmi les équipes qui seront des séries.
11- Los Angeles (39-27-6) baisse de 5
J’aime les Kings. Leur défaite par jeu blanc (3-0) samedi aux mains des Devils du New Jersey les a relégués au rang de club repêché.
Mais la course est tellement serrée dans l’Ouest qu’il sera possible de regrimper au sein des trois clubs de tête de la division pacifique. Cela dit, il ne faut pas gaspiller de points précieux. De fait, ce serait une bien bonne idée de reprendre les points perdus dimanche dès ce soir au Minnesota.
12- Minnesota (41-24-7) stable
Le Wild maintient sa place en séries. Je ne sais pas comment, mais ils la maintiennent. Peut-être que cette équipe est meilleure que je le crois après tout.
13- Anaheim (35-24-12) hausse de 1
Les Ducks ont prolongé à trois leur série de victoires consécutives. En perdront-ils trois de suite maintenant?
C’est le drame avec cette équipe depuis le début de l’année. Un pas en avant, un en arrière, un sur le côté. C’est peut-être à l’image de ce club comptant sur des vétérans, un club qui a été frappé par un tas de blessures aussi.
14- Philadelphie (37-25-11) baisse de 1
Les Flyers viennent de battre les Capitals après avoir gagné aux dépens de la Caroline. Ces victoires étaient cruciales, car Philly était en train de gaspiller une belle remontée comme le confirme leur dossier de 3-6-1 à leurs 10 derniers matchs.
Club énigmatique s’il en est un, les Flyers pourraient passer du 3e rang dans la division atlantique aux clubs exclus des séries dans le temps de le dire. Ils pourraient aussi chauffer Pittsburgh et Washington!
15- Columbus (39-28-5) hausse de 4
Sept victoires de suite – fiche de 8-2-0 – viennent de ramener les Blue Jackets dans la course et peut-être même de sauver leur saison.
16- New Jersey (37-27-8) stable
Les Devils s’accrochent aux séries et c’est tout à leur honneur. Ils surprennent depuis le début de l’année et méritent ce qui leur arrive. Une place en séries vaudra des tas de votes à Taylor Hall dans la course au trophée Hart.
17- Dallas (38-27-8) baisse de 10
Les Stars sont exclus des séries ce matin et si ce n’était de points sauvés ici et là avec des revers en prolongation ou tirs de barrage, ils seraient plus largués qu’ils ne le sont.
Incapables de faire mieux que deux victoires (2-4-4) à leurs dix derniers matchs alors que le niveau de jeu a grimpé, les Stars ne méritent pas mieux.
18- St. Louis (39-28-5) baisse de 1
Les Blues ont comblé des reculs toute la soirée dimanche pour finalement battre les Blackhawks en prolongation dimanche.
Cette victoire les garde dans le portrait des séries.
19- Floride (35-27-7) baisse de 1
Les Panthers n’ont pas le choix. Après avoir gaspillé des points contre des clubs qu’ils se devaient de battre, ils doivent profiter de leur escale à Montréal lundi pour reprendre le chemin de la victoire.
Les Flames profiteront-ils de leur match de lundi contre Arizona pour redonner espoir à leurs partisans ou confirmeront-ils eux-mêmes leur exclusion des séries?
Allez savoir. Mais un club qui ne gagne pas à la maison (15-17-4) peur difficilement accéder aux séries.
21- Caroline (31-30-11) stable
À l’an prochain!
22- New York - Rangers (32-32-8) hausse de 1
Le fait que les Rangers présentent un dossier de ,500 malgré l’abandon de la haute direction est un gage du grand talent de coach d’Alain Vigneault.
Est-ce que cette fin de saison lui permettra d’éviter un congédiement et lui donnera la chance d’orchestrer la relance des Rangers?
Il est trop tôt pour répondre à cette question.
23- New York – Islanders (30-32-10) baisse de 1
Avec une petite victoire à leurs 10 derniers matchs (1-6-3) les Islanders ne méritent pas seulement de perdre la course aux séries, ils méritent de perdre John Tavares en plus…
Les séries sans les Hawks, il faudra s’y faire…
Connor McDavid ne peut tout faire seul.
26- Ottawa (26-34-11) hausse de 2
Parce qu’ils sont moins amochés que le Canadien sur le plan des blessures, les Sens ont repris le dessus sur le Tricolore. Pas sûr que c’était dans les plans, mais bon…
27- Montréal (26-34-12) baisse de 1
Ça va-tu finir par finir…
28- Detroit (26-35-11) baisse de 1
Aucune victoire en 10 matchs (0-9-1), les Red Wings prouvent qu’ils sont au moins capables de respecter le plan de match et de perdre le plus souvent possible en fin de saison.
29- Vancouver (25-38-9) stable
À l’image des Wings, les Canucks viennent d’encaisser six revers de suite et personne n’est fâché à Vancouver…
30- Buffalo (23-36-12) hausse de 1
Seule bonne nouvelle à Buffalo, Jack Eichel est revenu au jeu. Les Sabres affichent un différentiel collectif de moins-60. C’est bien sûr le pire de la LNH avec un manque à gagner de 118 sur le Lightning de Tampa Bay qui est premier avec un plus-58…
31- Arizona (23-37-11) baisse de 1
Plus ça change plus c’est pareil dans le désert. Dans le désert de l’Arizona et non celui du Nevada est-il besoin de préciser ?
