COLLABORATION SPÉCIALE

 

Après avoir subi des défaites de 6-2 et 3-2 en lever de rideau de la finale de l’Est face aux Rangers de New York, la formation de Jon Cooper a su démontrer de grands signes de maturité sur la carte du mental, dans ce triomphe du collectif sur l’individuel.

 

Le Lightning s’est imposé les sacrifices nécessaires de l’intérieur pour se pointer dans le cercle du vainqueur, remportant les quatre derniers matchs après avoir tiré de l’arrière 0-2 contre la formation dirigée par Gerard Gallant.

 

En faisant le choix de prioriser les mots « discipline », « effort collectif » et « engagement dans les deux sens de la patinoire », au fur et à mesure que cette série a progressé, le Lightning a limité l’adversaire à seulement cinq petits buts marqués lors des quatre dernières sorties. Cela représente l’exemple parfait du grand désir qu’il y a au sein de ce vestiaire de faire partie de la grande finale de la coupe Stanley pour une troisième année consécutive et défendre le titre acquis lors des deux dernières saisons.

 

Une force de caractère et un « buy in » des quatre coins du vestiaire bien présents dans ce sérieux test d’adversité que leur ont imposé certains adversaires depuis le début des présentes séries. Considérant que le Lightning représente l’ennemi à battre en raison du titre de champion défendant des deux dernières saisons, la volonté des autres équipes était grande.

 

Au lieu de paniquer de l’intérieur lors des départs de Barclay Goodrow (vers les Rangers), Blake Coleman (vers Calgary) et Yanni Gourde (vers Seattle), un 3e trio qui avait largement contribué aux succès de la formation de Saint Petersburg (Floride) en 2020-2021, les hauts dirigeants se sont tout simplement recentrés sur la culture organisationnelle et se sont associés aux difficultés du moment.

 

Ils ont dû faire des choix dans cette recherche des chaînons manquants, question de rajouter de bons compléments à greffer à ce noyau de joueurs qui ne demandait rien de moins que de remporter un troisième championnat consécutif.

 

La haute direction, dirigée de main de maître par le directeur général Julien BriseBois, a fait preuve d’une confiance inébranlable envers son groupe de vétérans. Elle a quand même décidé d’y aller de quelques mouvements de personnel à la date limite des transactions, mais sans exagération, en confiant des rôles et responsabilités accrues à certains effectifs de l’intérieur, développés au sein même de l’organisation, question de bien équilibrer l’état des forces.

 

Ces acquisitions à la date limite des transactions et ces promotions de l’interne ont certainement offert au Lightning de Tampa Bay cette notion de profondeur tant recherchée pour une équipe aspirante aux grands honneurs.

 

De la sagesse à l’état pur, sans pour autant s’éloigner de l’identité première de l’équipe, et ce, même si la formation de plus en plus âgée a perdu un peu vitesse au fil du temps. À Tampa Bay, on joue du hockey beaucoup plus responsable avec et sans la rondelle.

 

La formation dirigée avec le plus grand doigté par Jon Cooper et son personnel hockey a su faire face avec brio aux différents moments critiques. Cette équipe inspire la plus grande des confiances dans les moments de forte chaleur, on dirait qu’elle carbure à l’adversité.

 

Cette victoire face aux Rangers de New York n’est pas sans rappeler la série face aux Bruins de Boston en août 2020 (période de la COVID-19), alors que le Lightning tirait de l’arrière 0-1 dans la série pour ensuite suite n’allouer que sept petits buts à l’adversaire lors des quatre derniers affrontements de la série pour finalement l’emporter.

 

ContentId(3.1408275):Le 5 à 7 : Avantage Lightning en finale de la Coupe Stanley
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Ça fait longtemps que les joueurs de cette franchise ont compris le principe qui veut que « l’offensive gagne des matchs, mais la défensive gagne des championnats. » Un vieil adage qui semble toujours bien servir.

 

Force est d’admettre que cette équipe si bien équilibrée démontre des signes d’un groupe en mission, plein d’assurance et de force de caractère, ce qui a pour effet de dégager un sentiment de sécurité face aux moments de difficulté et de grandes épreuves.

 

Est-ce que cela sera suffisant pour que le Lightning prenne avantage sur son prochain adversaire, la puissante équipe de l’Avalanche du Colorado? Cela reste à confirmer.

 

Chose certaine, on aura droit à un duel qui s’annonce des plus intéressants entre les champions du présent (Lightning) et ceux qui inévitablement se pointent à l’horizon en cherchant à devenir la prochaine puissance de la LNH (Avalanche).

 

L’Avalanche du Colorado : Progression et soif de vaincre!

 

Réglons une chose dès le départ: il n’y a aucun comparable possible à la position de gardien de but. Le Lightning de Tampa possède un net avantage devant le filet avec la présence d’Andrei Vasilevskiy, et ce, sans rien enlever au duo de Darcy Kumper et Pavel Francouz. Il s’agit tout de même d’un grain de sable dérangeant dans la cour de l’Avalanche.

 

Par contre, le management chez l’Avalanche du Colorado, avec en tête le directeur général Joe Sakic, a su faire preuve de patience au cours des dernières saisons dans la gestion 101 et dans ce processus d’amener à échéance une formation aspirante aux grands honneurs.

 

Tombeuse des Predators de Nashville, des Blues de Saint-Louis et des Oilers d’Edmonton depuis le début des présentes séries, la formation du Colorado carbure à cette possibilité de se pointer comme sérieuse prétendante aux grands honneurs. Devon Toews

 

La troupe de Jared Bednar a procédé à de très bons ajouts autant à la dernière période de transactions que lors des dernières années, ce qui a eu pour effet de nourrir la confiance et la progression de ce groupe.

 

Ayant subi l’élimination au deuxième tour des séries au cours des deux dernières campagnes (contre Dallas en 2020 et contre Vegas en 2021), l’Avalanche a dû faire face à cette adversité du moment, ce qui aura fort possiblement servi de grand apprentissage pour mieux rebondir et surtout apprendre ce que ça prenait pour gagner.

 

Une dure réalité qui a forcément porté vers un regard des plus critiques de l’intérieur, autant sur le plan individuel que sur les orientations organisationnelles. Une remise en question essentielle dans le désir d’atteindre le but ultime, soit de se questionner sur ce que l’on pourrait améliorer.

 

Aujourd’hui, l’Avalanche du Colorado se pointe sous ses plus beaux habits. Du leadership, de la profondeur (malgré la perte de Kadri) et de l’équilibre entre les joueurs d’habiletés et les joueurs évoluant dans des rôles bien précis, question de répartir l’état des forces. On voit une formation qui regorge de talent.

 

Profitant d’un repos de plus ou moins dix jours suite à sa victoire expéditive face aux Oilers d’Edmonton, Colorado pourrait avoir un certain avantage non négligeable dans cette finale de la coupe Stanley.

 

En conclusion, nous assisterons à une finale mettant aux prises d’un côté le Lightning de Tampa Bay en mission, qui se présente à titre de champion défendant avec la ferme intention de reproduire les succès des deux dernières saisons, et de l’autre côté, l’Avalanche du Colorado une formation des plus talentueuses, qui salive à l’objectif de remporter le Sainte-Graal et ainsi mettre fin au règne de l’adversaire.

 

Bonne finale à tous !