Bill Peters n'est plus l'entraîneur-chef des Flames de Calgary.

Le directeur général des Flames, Brad Treliving, a annoncé lors de son point de presse vendredi que Peters a envoyé à la direction sa lettre de démission et que l'adjoint Geoff Ward allait assurer l'intérim. Ward agissait à titre d'entraîneur-chef depuis que Peters avait été écarté de l'équipe pour la durée de l'enquête interne, et il a mené les Flames vers une victoire de 3-2 en prolongation contre les Sabres de Buffalo mercredi soir.

Peters est au coeur d'un scandale d'abus de pouvoir et de racisme.

« La situation qui a évolué au cours des derniers jours est difficile. Ça ne reflète pas nos valeurs au sein de l'organisation des Flames de Calgary », a déclaré Treliving. « Ç'a été une période difficile, mais nous allons de l'avant . Geoff Ward sera l'entraîneur-chef par intérim. J'ai rencontré les joueurs ce matin et nous sommes prêts à tourner la page pour nous concentrer sur les matchs. »

« J'ai été critiqué passablement au cours des trois ou quatre derniers jours, à cause de ma lenteur à agir, a-t-il poursuivi. Si je n'ai pas répondu aux attentes des gens, je m'en excuse, mais il était plus important que nous ayons toutes les informations (avant de prendre une décision). »

La controverse a fait surface lundi soir, quand l'ancien joueur de la LNH Akim Aliu a révélé sur son compte Twitter qu'il a été victime de racisme en 2009-2010 lorsqu'il était dirigé par un ancien entraîneur avec les IceHogs de Rockford de la Ligue américaine.

Aliu n'a pas mentionné le nom de Peters dans son gazouillis, mais il a utilisé le code d'aéroport « YYC » de Calgary pour parler de l'entraîneur en question.

Il affirme qu'il a utilisé le mot commençant par « n » à son endroit à plusieurs reprises dans le vestiaire à sa première année parce qu'il n'appréciait pas ses choix musicaux.

Par ailleurs, l'entraîneur-chef des Hurricanes Rod Brind'Amour a confirmé que Peters avait abusé physiquement de ses joueurs alors qu'il était derrière le banc de la formation de la Caroline.

Treliving a mené une enquête à ce sujet conjointement avec la LNH.

« Puisque les faits allégués sont survenus à Rockford, j'ai contacté des membres de l'organisation, dont cinq joueurs qui faisaient partie de cette équipe à l'époque, des membres de la direction des Blackhawks de Chicago et des IceHogs, ainsi que des entraîneurs des IceHogs. C'est ensuite que j'ai pris connaissance d'autres incidents survenus en Caroline », a raconté Treliving, qui a également questionné l'entourage de l'organisation des Hurricanes. « Nous avons partagé toutes les informations recueillies avec la Ligue. Ce qui nous mène à aujourd'hui et à la lettre de démission que j'ai reçue de Peters ce matin. »

Treliving assure qu'au moment de l'embauche, l'organisation n'était absolument pas au courant de ces incidents.

« On n'en savait rien. Quand on embauche une personne, on fait des vérifications sur elle. J'avais discuté avec des anciens employeurs de Bill. On ne connaît pas tout de tout le monde, donc on fait toujours de notre mieux pour essayer d'en apprendre le plus possible et nous continuerons de creuser dans l'avenir. »

Peters a présenté des excuses dans une lettre adressée au directeur général des Flames, Brad Treliving, deux jours après le fameux gazouillis d'Aliu.

Les excuses ne mentionnent pas Aliu, qui a publié jeudi sa propre déclaration sur Twitter, et qualifiant les excuses de « fausses, hypocrites et préoccupantes ».

Les Flames étaient en déplacement lorsque la controverse a éclaté. Peters n'était pas derrière le banc de l'équipe mercredi soir à Buffalo, alors que les Flames poursuivaient leur enquête sur les accusations.

Avec le départ de Bill Peters et avec les informations qui sont désormais entre les mains de la LNH, Treliving considère maintenant que les Flames ont clos le dossier.

Les joueurs réagissent

L'attaquant Matthew Tkachuk a mentionné que la démission de Peters était prévisible.

« C'était probablement la meilleure solution pour l'équipe, après l'enquête, les allégations et tout le reste », a dit Tkachuk.

« Ce que je veux dire, c'est que l'enquête s'est poursuivie pendant plusieurs jours, et j'ai l'impression qu'ils ont fait du bon boulot. »

Le capitaine des Flames, Mark Giordano, a dit que les quatre derniers jours avaient été difficiles et que la seule échappatoire des joueurs était de se retrouver sur la patinoire.

« En fin de compte, nous, les joueurs, pouvons seulement tourner la page. Nous sommes conscients qu'il n'y a pas de place pour ça dans la société, et la décision, peu importe comment ils y sont parvenus, a été prise », a-t-il évoqué.

« Ils ont fait du bon travail. »

Les Flames accueilleront les Sénateurs d'Ottawa samedi soir.

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