Après 82 matchs de saison régulière et trois rondes éliminatoires, les Blues de St Louis et les Bruins de Boston ne sont qu’à quatre victoires de pouvoir soulever la coupe Stanley. Pour les Blues, ce serait une première dans l’histoire de leur franchise, tandis que ce serait un 7e titre pour les Bruins. Les deux clubs se sont affrontés deux fois en saison régulière et ont chacun remporté leur match à domicile, un signe encourageant pour les Bruins, qui ont l’avantage de la glace en finale.

 

Voici trois aspects clés qui pourraient déterminer qui sera couronné champion.

 

Qui saura imposer son style?

 

Les Bruins et les Blues sont deux clubs qui n’ont pas vraiment de difficulté à marquer. Parmi les équipes ayant survécu à la première ronde, ils sont au premier et deuxième rangs, respectivement, pour les buts marqués par match. Par contre, leurs styles de jeu sont très différents.

 

Les Blues préfèrent établir le cycle offensif en zone adverse, passant constamment la rondelle jusqu’à ce que la défensive se retrouve hors position et offre une chance de marquer. Pas surprenant alors qu’ils obtiennent plus de 7 minutes de temps de possession en zone adverse par match, un plateau atteint par seulement trois équipes, incluant les Penguins, qui se sont fait balayer par les Islanders

 

Les Bruins, quant à eux, se situent au 15e et avant-dernier rang à ce chapitre, avec moins de 6 minutes par match. Boston préfère utiliser sa vitesse pour créer des opportunités plutôt que de dominer le temps de possession. Ils marquent en moyenne un but par match lors de poussées offensives en séries, bon pour le premier rang.

 

Les Blues vont chercher à ralentir le rythme du jeu, tandis que les Bruins voudront probablement mettre l’accent sur la vitesse et les contre-attaques. Quiconque réussira à imposer son rythme aura de bonnes chances de l’emporter.

 

L’attaque massive historique des Bruins

 

Si les Blues espèrent remporter la première coupe Stanley de leur histoire, ils devront éviter le banc des pénalités à tout prix, où les Bruins leur feront payer cher. L’avantage numérique de Boston a présentement un taux d’efficacité de 34%, loin devant les Golden Knights au 2e rang avec un taux d’efficacité de 27,6% en seulement une ronde. En fait, les Bruins ont l’une des attaques massives les plus efficaces des dernières décennies parmi les équipes qui ont joué au moins deux rondes en séries.

 

Tableau Bruins-Blues

 

Quand une liste doit remonter jusqu’aux North Stars du Minnesota pour trouver des performances comparables, c’est parce qu’il s’agit véritablement d’une performance hors du commun. Ironiquement, l’une des deux équipes avec un taux d’efficacité plus élevé depuis 1982 était Boston l’an dernier.

 

Les Blues ont intérêt à garder le match à forces égales, non seulement à cause de leur performance médiocre à court d’un homme (taux d’efficacité en infériorité numérique de 78,0% en séries, 11e rang), mais parce qu’ils ont la meilleure attaque à 5 contre 5 des séries. Les Blues marquent en moyenne 2,2 buts par match à 5 contre 5, bon pour le premier rang.

 

Bataille devant le filet

 

Devant le filet, nous aurons droit à une bataille entre deux gardiens au sommet de leur forme. Tuukka Rask et Jordan Binnington sont possiblement deux des favoris pour le trophée Conn Smythe après trois rondes.

 

Rask n’a accordé que cinq buts aux Hurricanes en route vers un balayage. Binnington, quant à lui, n’a accordé que deux buts lors des trois derniers matchs contre les Sharks pour aider les Blues à éliminer les Sharks en six matchs après avoir tiré de l’arrière 2-1 dans la série. Bien que Binnington a surpris bien des gens, Rask est clairement le meilleur gardien en ce moment.

 

Tableau gardiens

 

Une faille à surveiller chez Binnington, il a tendance à accorder plus de buts entre les jambières que la moyenne. Près de 20% des buts qu’il a accordé l’ont battu entre les jambières alors que la moyenne de la LNH en séries est d’environ 13%. Pour Rask, sa faiblesse semble être du côté du gant, particulièrement dans le coin inférieur, où il accorde plus de 18% de ses buts, plus du double de la moyenne de 8,6% de la ligue en séries.

 

Chaque équipe a encore quelques jours de repos pour se préparer physiquement, mentalement, et stratégiquement pour une finale qui s’annonce chaudement disputée. Selon vous, qui sortira vainqueur? Est-ce que les Blues mettront finalement la main sur la première coupe Stanley de leur histoire? Ou bien les Bruins ajouteront une autre bannière de champion au TD Garden?