Il y a huit ans, Jeremy Colliton disputait sa dernière saison dans la LNH avec les Islanders de New York. Les événements se sont bousculés pour celui qui est aujourd’hui à 34 ans l’entraîneur-chef des Blackhawks de Chicago.

Lorsqu’il prend le temps de regarder le chemin parcouru, le principal intéressé ne cache pas qu’il ne s’attendait certes pas à ce que sa carrière prenne une telle tournure aussi rapidement.

« J’aurais aimé être encore un joueur. Les circonstances ont fait que je suis ici aujourd’hui dans cette organisation et je ne peux pas m’en plaindre », a mentionné le choix de 2e ronde des Islanders en 2003 à Bruno Gervais dans une entrevue à Hockey 360.

Après une ultime saison dans le circuit Bettman marquée par les commotions cérébrales, Colliton s’est tenu loin de l’action pendant un an en espérant pouvoir rechausser des patins pour une équipe professionnelle. L’occasion s’est présentée en 2013 avec la formation de Mora en Suède.

Sauf que pour une autre fois, le sort a décidé que l’attaquant et capitaine de la formation devait mettre un terme à sa carrière après trois rencontres avec sa nouvelle équipe.

« J’ai subi une autre commotion cérébrale. Encore une fois, je voulais revenir au jeu, mais ça ne fonctionnait pas. Vers Noël, j’ai finalement décidé d’arrêter de jouer », a indiqué le Canadien.

Une autre balle courbe l’attendait alors que le directeur général a plutôt décidé de lui offrir une chance derrière le banc après avoir congédié son entraîneur-chef après les Fêtes. De fil en aiguille, Colliton a ensuite fait son chemin jusqu’au club-école des Blackhawks où il a reçu l’appel de Stan Bowman afin d’arriver avec le grand club en novembre à la suite du congédiement de Joel Quenneville.

Le nouveau défi était et demeure de convaincre ses joueurs d’adhérer au plan de match et pour ce faire, il doit savoir les convaincre de son bien-fondé. C’est avec cet état d’esprit qu’il s’est présenté dans un vestiaire regroupant des Jonathan Toews, Patrick Kane et Duncan Keith pour ne nomme que ceux-là.

 « C’est  difficile de se préparer pour ça, mais il faut demeurer soi-même. Dès le premier jour, il faut présenter un plan. Les joueurs veulent tous gagner, alors le groupe d’entraîneurs doit montrer comment nous pouvons connaître du succès. Il faut aussi prouver l’efficacité de notre plan quotidiennement. C’est un défi », a-t-il fait savoir.

« Il y a plusieurs joueurs qui ont beaucoup d’expérience et qui ont joué de la même façon durant 10 ans et ce n’est pas facile de changer les habitudes. J’ai cependant un bon groupe et nous avons connu une bonne deuxième moitié de saison. Il reste encore du travail à faire », a conclu Colliton.

Son équipe accuse six points de retard sur les Coyotes de l’Arizona et le dernier rang donnant accès aux séries. Les Blackhawks croiseront le fer avec le Canadien, vendredi.