MONTRÉAL - Un mois d'octobre laborieux dans la Ligue nationale de hockey, comme celui qu'a connu le Canadien de Montréal, n'est pas nécessairement gage de saison difficile. Peu de gens sont mieux placés pour le savoir que Bruce Boudreau.

Alors que le Tricolore a eu besoin de trois victoires à ses quatre dernières rencontres pour compléter le premier mois du calendrier avec un dossier de 4-7-1, Boudreau a connu bien pire il y a deux ans à la barre des Ducks d'Anaheim.

Incapables de trouver le fond du filet, les Ducks ont présenté une fiche de 1-7-2 en octobre, au point où de nombreux observateurs comptaient les jours avant le licenciement du sympathique et affable entraîneur-chef. Lors de ces dix matchs, les Ryan Getzlaf, Corey Perry, Ryan Kesler et compagnie n'avaient amassé que dix buts.

Ce n'est que le 31 décembre, à leur 36e match, que les Ducks ont fini par atteindre le plateau de ,500, grâce à des victoires consécutives de 1-0 à Calgary et à Edmonton. Puis, entre le 13 février et le 5 mars, ils ont gagné 11 matchs d'affilée, une poussée qui les a éventuellement menés au premier rang de la section Pacifique avec un dossier de 46-25-11 et 103 points, un de mieux que les Kings de Los Angeles.

« Avec les Ducks, je pense que nous avons subi six blanchissages lors des dix premiers matchs (cinq, dans les faits), mais nous avons maintenu le cap », s'est souvenu Boudreau lors d'une mêlée de presse, quelque deux heures avant le début match contre le Canadien.

« Nous perdions des matchs 1-0, 2-0, 2-1 et nous étions tout simplement incapables de marquer. Mais nous pensions qu'en continuant de jouer de la même manière, un jour les rondelles ne frapperaient plus les poteaux et passeraient deux pouces à l'intérieur. Et c'est ce qui est arrivé. Et en même temps, nos unités spéciales ont commencé à exceller au point où, je crois, nous avons terminé au premier rang dans la ligue dans les deux catégories », a ajouté Boudreau.

Sans être aussi misérable que les Ducks, le Wild a connu un mois d'octobre ordinaire avec un dossier de 4-4-2, et Boudreau admet qu'il veut faire appel à l'expérience vécue en 2015 pour relancer sa troupe.

« Absolument. J'ai justement eu une longue discussion avec les joueurs à ce sujet hier (mercredi). C'est comme dans n'importe quel autre aspect; vous revenez sur vos expériences passées, sur ce que vous avez vécu et vous agissez en conséquence. Nous souhaitons obtenir des résultats semblables. »

Toutefois, après une victoire de 6-3 contre le Canadien le 2 novembre, le Wild a perdu ses trois dernières rencontres.

« Nous venons de subir trois revers, mais ça ne veut pas dire que nous avons joué trois mauvais matchs, a souligné Boudreau. Nous avons bien joué contre Chicago (samedi) et hier aussi (à Toronto). C'est juste que nous n'avons pas gagné. »