TORONTO - Il y a eu des prises de température corporelle, d'inconfortables prélèvements nasals, des masques lorsque c'était approprié et beaucoup de distanciation physique à l'extérieur de la patinoire.

La prochaine étape du plan de la LNH de relancer une saison déstabilisée par la COVID-19 s'est mise en marche, lundi, d'une manière qui aurait été inimaginable il y a quatre mois : par la tenue de camps d'entraînement au milieu du mois de juillet.

Et les joueurs ne pouvaient pas être plus heureux.

« Le simple fait de retourner à la compétition est phénoménal, a lancé le capitaine des Maple Leafs de Toronto, John Tavares. Ç'a été une longue aventure de simplement arriver à ce stade. »

Il y a eu des moments, cependant, où la journée de lundi n'apparaissait pas si probable.

« Avec tout ce qui se passait dans le monde, tous les gens y ont pensé », a déclaré le joueur de centre des Maple Leafs, Auston Matthews.

« Ces derniers mois, on essayait de demeurer aussi optimistes que possible. Et je pense que c'est l'état d'esprit de tout le monde face à cette situation; espérer que tout fonctionne et que nous puissions jouer. »

Les joueurs savent qu'il existe une possibilité que le coronavirus fasse complètement dérailler la relance avant qu'ils n'entrent dans les bulles destinées à garder le virus à distance. Toutefois, il était agréable de se concentrer sur le hockey pour la première fois en 123 jours.

« C'est bon d'être de retour sur la glace et de faire ce que nous aimons, a déclaré le capitaine du Canadien de Montréal, Shea Weber. Nous partageons maintenant un objectif d'être prêts dans deux semaines. »

Connor McDavid, des Oilers d'Edmonton, dit avoir maintenu l'espoir que cette journée arriverait.

« Il y a beaucoup d'inconnus, mais je me suis gardé prêt, a-t-il fait savoir. J'ai toujours pensé que quelque chose se réaliserait et que nous finirions par jouer. Aujourd'hui, c'est un pas important dans cette direction. »

Le défenseur Mark Giordano, des Flames de Calgary, a émis l'opinion qu'il paraîtra étrange de revenir au jeu en prenant immédiatement part à la ronde qualificative.

« Être de retour sur la glace avec les gars, pouvoir effectuer des exercices sur toute la patinoire, travailler sur notre avantage numérique, sur notre désavantage numérique, tout ça a paru normal, vraiment important. Tout le monde est frais et dispos et ça ressemble un peu à un début de camp d'entraînement. »

Mais ça ne l'est certainement pas.

Au lieu de jouer une ronde de golf ou d'organiser une réunion de famille derrière un barbecue, des coéquipiers s'encourageaient l'un et l'autre, lundi, avec un oeil tourné vers le but suprême : celui de soulever la coupe Stanley.

« C'était agréable d'être de retour, a admis Blake Wheeler, des Jets de Winnipeg. Un peu de normalité dans nos vies et notre routine. »