Passer au contenu principal

RÉSULTATS

La renaissance de Max Pacioretty chez les Maple Leafs

Publié
Mise à jour

L'ancien capitaine du Canadien de Montréal, Max Pacioretty, a amorcé les séries éliminatoires de la Coupe Stanley sur la galerie de presse. 

Il est maintenant difficile d'imaginer les Maple Leafs de Toronto sans leur vétéran ailier qui malmène la défensive adverse, transporte la rondelle en territoire offensif et marque des buts cruciaux. 

Pacioretty a fait sa niche ce printemps au sein du deuxième trio des Maple Leafs, avec John Tavares et William Nylander, après avoir observé les deux premiers matchs éliminatoires de son équipe en complet.

L'attaquant âgé de 36 ans, qui a entamé la saison 2024-25 en portant l'étiquette de joueur « fragile », notamment après qu'il se soit déchiré à deux reprises le tendon d'Achille du pied droit en l'espace de seulement 12 mois, a marqué le but qui a éliminé les Sénateurs d'Ottawa en six matchs au premier tour dans l'Association Est. 

Puis, lorsque les Leafs ont tiré de l'arrière 1-0 mercredi soir contre les Panthers de la Floride, Pacioretty a non seulement marqué le but égalisateur, mais il a mis la table pour le cinquième filet de Nylander au cours des trois derniers matchs. Il a également continué de s'impliquer physiquement, avec un sommet de sept mises en échec face aux champions en titre de la Coupe Stanley.

Les Torontois ont triomphé 4-3 et pris les commandes 2-0 dans cette série au meilleur des sept matchs qui se dirigera maintenant vers le sud de la Floride, à compter de vendredi, pour les matchs nos 3 et 4. 

« Nos gars se sentaient bien et ils ont porté une attention aux détails, a dit Pacioretty. Si tu respectes le processus, alors de bonnes choses se produisent habituellement. »

C'est d'ailleurs ce respect du processus qui a permis à l'Américain de renaître dans la Ville Reine. 

L'ex-no 67 du Tricolore était un joueur étoile dans cette ligue avant que les blessures ne viennent torpiller sa carrière. Pacioretty, qui a atteint le plateau des 30 buts à six reprises, a été limité à seulement 44 rencontres entre 2021-22 et 2022-23 en raison de ces sérieuses blessures au tendon d'Achille du pied droit. 

Le hockeyeur de six pieds deux pouces et 217 livres a amassé 23 points en 47 matchs la saison dernière avec les Capitals de Washington, avant d'accepter un essai professionnel des Maple Leafs. 

Le 22e choix du repêchage de la LNH en 2007 s'est taillé une place dans l'équipe, mais une série de blessures — ainsi que des choix au niveau de l'effectif — l'ont limité à cinq buts et huit passes en 37 matchs cette saison. 

Pacioretty a donc dû attendre pendant 75 jours avant que l'entraîneur-chef des Leafs, Craig Berube, ne l'insère dans sa formation en prévision du match no 3 de la série contre les Sénateurs. 

« Il est solide en échec avant, il récupère des rondelles, marque des  buts et réalise de belles pièces de jeu », a convenu Nylander, qui a récolté sept points à ses trois derniers matchs. 

De son côté, Pacioretty s'est signalé avec six points (2-4) en six matchs éliminatoires ce printemps, lui permettant de se retrouver à égalité en quatrième place des marqueurs de son équipe. 

Depuis son retour au jeu, Pacioretty a accepté de se réinventer pour relever le défi lancé par Berube. 

« Tout ça s'explique par sa motivation et sa détermination à se relever après ses blessures, a confié Berube. Il ne voulait pas conclure sa carrière comme ça. Il fait du très bon boulot pour nous dans plusieurs facettes du jeu, pas seulement en attaque. 

« Il a joué un rôle essentiel grâce à sa présence physique et la manière dont nous voulons jouer, en nous imposant physiquement », a-t-il poursuivi. 

Max Domi a souligné que les défenseurs adverses se méfient lorsque Pacioretty saute sur la patinoire. 

« Il a accepté son rôle d'intimidateur », a souligné l'ex-attaquant du Canadien, qui est aussi le fils de l'ex-dur à cuire des Leafs Tie Domi. « Ils savent qu'il les cible.»

Pacioretty, qui n'a jamais cessé de minimiser sa contribution aux succès de ses partenaires de trio Tavares et Nylander — « j'essaie juste de leur refiler le disque » —, s'est dit impressionné par la confiance démontrée par les Maple Leafs ce printemps, eux qui ont l'habitude de craquer sous la pression des séries éliminatoires. 

« Les bonnes équipes trouvent des solutions, a-t-il évoqué. Chaque fois que je gagnais une ronde, nous rencontrions des obstacles, et ç'a (mercredi) été un bon exemple, mais tes bons joueurs trouvent une façon de se signaler. »

Et, bien sûr, Pacioretty aussi a trouvé une façon d'y parvenir.