Les Bruins de Boston ont été exclus des séries éliminatoires à la suite de leur défaite de 6-1 contre les Sénateurs d’Ottawa samedi et la raison est simple selon le chroniqueur du Boston Globe Fluto Shinzawa : les Bruins ne comptaient pas sur assez de bons joueurs.

Les Bruins ont terminé la saison avec un dossier de 3-8-1, ne récoltant que 7 points. Il s’agit d’un point de moins que les Ducks d’Anaheim, qui avaient commencé la campagne avec une fiche de 3-7-2. Le directeur général Bob Murray n’a pas paniqué, car il savait que son club se relèverait.

Murray avait raison parce que son équipe est bonne. Avec deux gardiens décents en John Gibson et Frederik Andersen ainsi qu’une défense talentueuse avec Hampus Lindholm, Sami Vatanen, Cam Fowler et Simon Després. Sans oublier Ryan Getzlaf, Corey Perry et Ryan Kesler qui permettent aux Ducks de compter sur quatre trios qui sont capables de tout faire.

Le directeur général des Bruins Don Sweeney s’en est remis à la magie de l’entraîneur-chef Claude Julien, qui était loin de miser sur une défense de premier plan. Après le départ de Dougie Hamilton, Julien s’est retrouvé avec Zdeno Chara, Torey Krug, Adam McQuaid, Dennis Seidenberg et Kevan Miller. Dans les mineures, Joe Morrow, Zach Trotman et Matt Irwin.

Comme toutes les équipes, les Bruins ont connu de bons moments. Ils ont enregistré six victoires en sept matchs dans la deuxième moitié d’octobre. Ils ont également récolté 12 points sur une possibilité de 14 en mars, battant les Blackhawks, les Panthers et le Lightning au passage, ce qui leur a permis de se retrouver au sommet de la division Atlantique.

Sauf qu’ils avaient commencé la saison avec trois défaites consécutives, donnant 16 buts. Ils ont subi cinq revers en six rencontres à la fin décembre et au début janvier, se faisant notamment humilier par le Canadien pendant la Classique hivernale présentée au Gillette Stadium.

Julien a aussi permis aux Bruins d’inscrire 2,88 buts par match, le cinquième plus haut total dans la Ligue nationale de hockey. Brad Marchand (37), Patrice Bergeron (32) et Loui Eriksson (30) ont atteint le plateau des 30 buts, tandis que David Krejci (17) et Matt Beleskey (15) permettaient aux Bruins de compter sur cinq attaquants constants rencontre après rencontre.

Mais derrière eux, il n’y avait pas de constance. David Pastrnak n’est âgé que de 19 ans et comme plusieurs joueurs de son âge, il a connu des hauts et des bas. Il a été blessé à deux reprises et est devenu craintif par la suite. L’absence de Ryan Spooner s’est également fait sentir.

Et il y a eu les fantômes : Jimmy Hayes, Brett Connolly, Joonas Kemppainen, Zac Rinaldo et Maxime Talbot. Du nombre, Hayes a été complètement invisible à ses 16 derniers matchs.

Hayes a toujours été un joueur de séquences. Acquérir ses services en retour de ceux de Reilly Smith et du contrat de Marc Savard était une grave erreur de jugement. Les Bruins ont été à la recherche d’un joueur de la trempe de Smith pendant la totalité de la saison.

Les dirigeants ne doivent pas prendre de décisions sur le coup de l’émotion, parce que les gens en prennent de mauvaises lorsqu’ils sont en colère. Il est de leur responsabilité d’entourer le noyau de meilleurs joueurs et de ne pas hésiter à échanger de jeunes joueurs et des choix au repêchage pour des athlètes plus matures.

Mais comme les dirigeants des Bruins opèrent dans une culture du blâme, le châtiment est souvent préconisé. Et cela commence généralement avec le sacrifice de l’entraîneur-chef.