Les Canucks de Vancouver connaissent tout un début de saison. L’équipe de l’Ouest canadien n’a pas fait les séries depuis 2014-15 et n’a pas passé le premier tour depuis leur défaite crève-coeur face aux Bruins lors de la finale de 2011, les attentes étaient donc plutôt basses en pré-saison. Peu de gens s’attendaient à ce qu’ils soient compétitifs cette saison et ils semblaient destinés à une place dans la loterie, mais ils ont fait fi des prédictions et performent comme l’un des meilleurs clubs du circuit Bettman. Leur différentiel de +15 les place au 3e rang de la LNH, devancé que par les Bruins (+20) et les Capitals (+17).

Menés par leur nouveau capitaine Bo Horvat, les Canucks ont établi une nouvelle identité offensive complètement différente par rapport à la saison dernière.

Canucks de Vancouver

L’an dernier, la troupe de Travis Green était près de la moyenne au niveau de l’attaque générée en échec avant et en entrée de territoire, mais ils étaient incapables d’établir des présences soutenues en territoire adverse. Cette faiblesse permettait aux adversaires d’avoir la rondelle sur leur bâton environ 1:30 de plus que les Canucks en zone offensive. Difficile de gagner lorsque l’adversaire à la rondelle.

Au cours de la saison morte, le DG des Canucks Jim Benning a pris les grands moyens pour pallier les faiblesses de son club. Notamment, il a obtenu l’ailier J.T. Miller du Lightning de Tampa Bay, ce qui lui a coûté un choix conditionnel de premier tour. Un prix plutôt élevé, mais il ne fait aucun doute que Miller a eu un impact énorme sur l’offensive des Canucks.

J.T. Miller

Miller s’est avéré être le parfait vétéran pour jouer à la gauche des jeunes étoiles montantes des Canucks: Elias Pettersson et Brock Boeser. Le trio a déjà passé plus de 140 minutes ensemble à forces égales cette saison. Aucun autre trio de Vancouver n’a dépassé les 50 minutes. Lorsqu’ils sont sur la glace, ils dominent les tirs cadrés de l’enclave 37-16 et obtiennent deux fois plus de buts qu’ils en accordent (10-5).

Miller est capable de contribuer sur plusieurs facettes du jeu, autant comme tireur que passeur. Il permet à Vancouver de faire circuler la rondelle plus efficacement en zone offensive et à maintenir une pression plus constante avec son jeu physique en échec avant, notamment en menant le club en batailles à un contre un remportées en zone offensive. Ses 10,3 passes complétées en zone offensive sont de loin le plus haut total des Canucks cette saison. Au 2e rang dans cette catégorie est un autre joueur qui a eu un impact massif sur l’attaque des Canucks: Quinn Hughes.

Hughes a rejoint le club pour les 5 derniers matchs de la saison l’an dernier après la fin de sa saison avec l’Université du Michigan. Le jeune défenseur est doué avec la rondelle sur son bâton et très mobile, un arrière parfait pour la LNH moderne. Tout comme Miller, il a eu un impact positif immédiat et a déjà gagné la confiance de son entraîneur, qui lui donne 19:28 de temps de jeu par match, devancé seulement par Alex Edler et Tyler Myers.

Quinn Hughes

Quinn Hughes offre une option offensive dynamique sur la ligne bleue qui est majoritairement composée de joueurs plus défensifs comme Alex Edler, Chris Tanev, et l’ancien du CH Jordie Benn. Hughes est également le défenseur le plus utilisé du club en avantage numérique, avec 4:02 par match en moyenne. À forces égales, il est habituellement déployé avec le vétéran Chris Tanev, qui peut prendre plus de responsabilités défensives et permettre à Hughes d’appuyer l’attaque régulièrement.

Depuis que Travis Green est à la barre des Canucks, le club s’est amélioré chaque saison, passant de 31 victoires en 2017-18 à 35 victoires l’an dernier et une fiche de 9-4-3 après 16 matchs cette saison, un rythme de plus de 100 points. Ils sont maintenant 8e en buts par match et 5e en buts accordés par match. Ils ont également une performance extraordinaire de leur jeune espoir devant le filet, Thatcher Demko, qui mène présentement la LNH avec un taux d’arrêt de ,938 et fait tout en son possible pour prouver qu’il mérite d’être le gardien partant.

Plus important encore, leur nouveau style de jeu ne semble pas indiquer que c’est simplement de la chance, mais plutôt un système offensif qui peut être soutenu pour la saison en mettant de la pression sur leurs adversaires. Les Canucks ont montré cette saison qu’ils jouent finalement du hockey gagnant.