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Slater Koekkoek s'ouvre sur l'anxiété qui lui a fait lâcher le hockey

Slater Koekkoek - Getty
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Bien que toujours sous contrat avec les Oilers d'Edmonton, Slater Koekkoek n'a pas foulé la glace de toute la saison. Il ne s'est pas présenté au dernier camp d'entraînement de l'équipe, qui a cité des raisons concernant sa santé mentale pour expliquer cette absence.

 

Mercredi, le défenseur de 29 ans a témoigné de l'emprise qu'a sur lui l'anxiété dont il souffre et qui a affecté sa carrière de hockeyeur dans un message qu'il a écrit sur sa page LinkedIn. Son retour au jeu n'était pas exclu à l'origine avant le début de la campagne, mais sa lettre tend à laisser croire que cela ne surviendra pas. La voici.

 

« J'ai quitté la compétition il y a un peu plus d'un an et je voudrais partager mon expérience au cas où quelqu'un ressente de la honte par rapport à l'anxiété avec laquelle il doit composer. Tu n'es pas seul.

 

« J'ai quitté la compétition parce que mon quotidien dans ce milieu était devenu insupportable et mauvais pour ma santé mentale.

 

« Je dirais que j'ai joué la majorité de mes matchs professionnels en ne mangeant que très peu, sinon pas du tout, la veille d'une partie ou le jour-même. Hockey Night in Canada le ventre vide? Puisqu'il le faut, allons-y.

 

« L'anxiété se manifeste de toutes sortes de façons, et dans mon cas, c'était l'incapacité de manger. Des coéquipiers m'ont déjà dit "tu sais que les repas sont gratuits, non?" en voyant mon poids diminuer graduellement, sans qu'ils ne sachent que je souffrais. J'ai entendu des directeurs généraux et des entraîneurs me dire de prendre du poids pour pouvoir batailler dans les coins contre l'élite de la ligue et pour avoir l'énergie nécessaire. Ça ne faisait qu'ajouter de la pression.

 

« On me demandait d'aller manger avec mes coéquipiers lors de voyages sur la route. Sachant que je ne serais pas capable d'avaler quoi que ce soit, je m'isolais plutôt et je rapportais mon repas à l'hôtel pour qu'ils ne sachent pas si j'ai vraiment mangé ou non. J'ai gardé tout ça pour moi autant que possible toute ma carrière. Mon père avait des maux d'estomac en grandissant, je croyais que c'était simplement la même chose pour moi. Mais être constamment sous la loupe pour scruter mes performances sur la patinoire n'a fait qu'empirer les choses. C'était un cercle vicieux.

 

« Soyez gentils les uns envers les autres, car nous ne savez jamais ce que quelqu'un traverse. Et arrêtez de commenter sur le poids des gens... c'est

vraiment bizarre. »