Après deux conquêtes de la Coupe Stanley en deux ans, Yanni Gourde doit se résigner cette année à écouter les séries de son foyer de la Capitale-Nationale. Acquis par le Kraken au repêchage d’expansion, le Québécois de 30 ans était de passage à l’Antichambre, lui qui n’est pas de la danse printanière pour la première fois en cinq ans. Un repos quelque peu difficile. 

« C’est une drogue jouer en séries éliminatoires. C’est tellement plaisant. En regardant les séries cette année, ça me rappelle des souvenirs, j’ai juste le goût de sauter sur la glace. Les séries sont la raison pour laquelle je joue au hockey », a déclaré Gourde, qui n’est pas prêt à parier contre son ancienne équipe en séries.

« Andrei Vasilevskiy est tellement dominant. Une fois qu’ils prennent l’avance, ils savent comment gagner. C’est difficile de parier contre Tampa. C’est des gars qui travaillent tellement fort. Ça été une belle ronde contre Toronto, qui s’est bien débattu. Le Lightning est encore bâti pour faire des ravages », a ajouté l’attaquant.

En rétablissement à la suite d’une opération à l’épaule gauche, Yanni Gourde a été forcé de regarder les quatre premiers duels de l’histoire du Kraken de Seattle du haut de la passerelle. Le Québécois a ensuite disputé 74 des 82 rencontres de la nouvelle franchise, amassant 21 buts et un total de 48 points. Il a terminé au second rang à ce chapitre, deux points seulement derrière Jared McCann qui trône au sommet.

Les attentes étaient élevées en début de saison pour le Kraken qui avait les étonnants succès des Golden Knights dans leur rétroviseur. À l’exception de la dernière année, Vegas a été du portrait éliminatoire lors de ses quatre premières années d’existence. Une magie que n’a pu répéter Seattle qui a conclu la saison au 30e rang au classement général, devant les Coyotes de l’Arizona et le Canadien de Montréal.

Gourde souligne toutefois que le club d’expansion a fait du progrès au fur et à mesure de la saison avançait et que l’avenir est prometteur pour le Kraken.

« Je suis content de ma saison et de l’équipe. Nous avons progressé au cours de l’année. Lors des 20 derniers matchs, nous avons trouvé notre identité. Il faut construire une culture et un standard qui vont nous permettre éventuellement d’accéder aux séries.  Avec l’espace sur la masse salariale que le Kraken détient, ce sera possible de signer certains agents libres. J’ai vraiment confiance en Ron Francis. Je suis excité, j’ai hâte au camp d’entraînement. L’année prochaine, on vise les séries éliminatoires. »