AVANT-MATCH

 

DENVER - Nathan MacKinnon a marqué le but de la victoire lors du deuxième match de la série opposant l’Avalanche aux Sharks, dimanche, à San Jose.

 

Un but dans un filet désert qui devait simplement sceller l’issue de la rencontre, mais qui est devenu plus important lorsque Brent Burns a ravivé les espoirs des Sharks avec 11 secondes à faire en troisième période.

 

Bien qu’il revendique un but et trois points après deux rencontres face aux Sharks, MacKinnon et ses coéquipiers du premier trio veulent en donner davantage à leur équipe. L’entraîneur-chef Jared Bednar s’attend d’ailleurs à plus de production alors qu’il a souligné que son premier trio avait été bon, mais qu’il avait plus encore à offrir.

 

MacKinnon et ses compagnons de trio, Gabriel Landeskog et Alexander KerfootMiko Rantanen a alterné sur le flanc droit des premier et deuxième trios – profiteront de deux avantages lors de la troisième partie qui sera disputée tard mardi soir (22 h 10 heure de l’Est) à Denver : l’énergie de la foule et le dernier changement.

 

Un atout qui peut devenir un piège

 

Ce dernier changement est un atout indéniable qui permet aux entraîneurs-chefs de soustraire leurs meilleurs joueurs des griffes des meilleurs défenseurs et couvreurs les plus teigneux du club adverse. Cet atout peut toutefois devenir un piège lorsque les meilleurs joueurs de l’équipe locale voient leur temps d’utilisation amputé. C’est pour cette raison que Jared Bednar entend utiliser cet atout avec retenue.

 

« Il est clair que je veux avoir Nathan et notre premier trio sur la patinoire le plus possible lorsque Vlasic et Burns ne sont pas sur la patinoire. Les duels systématiques n’ont pas servi la cause de notre équipe au fil de la saison. C’est pour cette raison que je ne rappelle pas systématiquement le premier trio au banc dès que les défenseurs les plus efficaces sautent sur la patinoire de l’autre côté. Je fais confiance au talent, à la vitesse et à la puissance de notre premier trio pour se tirer d’affaire contre les meilleurs joueurs défenseurs des autres clubs », a lancé Bednar qui espère aussi que les autres trios aideront la cause de MacKinnon et ses compagnons de ligne.

 

Quand nos autres trios sont en mesure de créer de l’attaque et d’effectuer de bonnes présences en zone offensives et de nous donner des mises en jeu en zone ennemie, cela nous permet d’avoir Nathan sur la glace dans des circonstances optimales. Le dernier changement aide, mais la manière dont le reste de l’équipe joue aide tout autant puisque cela me permet d’avoir plus de flexibilité », a poursuivi l’entraîneur-chef de l’Avalanche.

 

Bien plus qu’un duel Vlasic-MacKinnon

 

Pour contrer Nathan MacKinnon, les Sharks comptent sur Marc-Édouard Vlasic qui est l’un des meilleurs défenseurs défensifs de la LNH.

 

L’arrière québécois l’a d’ailleurs démontré en première ronde alors que les Sharks ont remporté les quatre matchs qu’il a complétés avant et après la blessure qui l’a chassé du deuxième match et gardé à l’écart des troisième et quatrième parties. Des matchs au cours desquels Mark Stone, Max Pacioretty et Paul Stastny ont haché finement la défensive des Sharks avant de frapper un mur dès le retour de Vlasic à la ligne bleue des Sharks.

 

À l’aube du troisième match de la série opposant ses Sharks à l’Avalanche, Vlasic refusait de limiter ce duel au simple affrontement entre lui et MacKinnon.

 

« Nathan MacKinnon est un excellent joueur de hockey. Il a de grandes qualités. Mais il est aussi accompagné de très bons joueurs au sein de son trio. Ce n’est pas juste MacKinnon qui est bon. C’est le trio au complet. Et si on fait l’erreur de nous concentrer trop MacKinnon ça va ouvrir la porte aux autres », a prévenu Vlasic qui voudrait voir son partenaire de travail Brent Burns obtenir plus de reconnaissance pour l’ensemble de son jeu.

 

« Brent est très fort offensivement. C’est connu de tous. Et ça nous aide défensivement car quand on pousse en attaque, on n’a pas à se défendre dans notre zone. Mais quand vient le temps de jouer dans notre territoire, Burnzy est bien meilleur que vous le croyez. Surtout cette année alors qu’il a accordé une attention plus spéciale à cette facette de son jeu. Il est très solide physiquement. Il voit bien le jeu et on se complète très bien. Ce n’est pas juste de dire que Vlasic s’occupe des meilleurs joueurs de l’autre bord. Il faut dire que c’est le mandat du duo Vlasic-Burns », a ajouté le défenseur québécois qui domine son équipe avec un différentiel de plus 5.

 

Burns, qui a souffert durant l’absence de Vlasic présente un différentiel de plus 2 alors que Brenden Dillon (moins-6) et Erik Karlsson (moins-4) ont eu plus de difficultés en première ronde.

 

Malgré ces différentiels plus généreux, Vlasic assure que les Sharks n’ont rien à craindre de l’avantage du dernier changement qui pourrait aider la cause de l’Avalanche ce soir.

 

« On sait que MacKinnon joue beaucoup. Il joue même plus que la majorité de nos défenseurs. On continuera donc à partager le travail et je suis convaincu que le duo Dillon-Karlsson sera en mesure de faire du travail aussi efficace que le duo Vlasic-Burns lorsqu’il se retrouvera devant MacKinnon et le premier trio », a conclu Marc-Édouard Vlasic.

 

En bref

  • Joe Pavelski n’a pas accompagné ses coéquipiers à Denver. Victime d’une commotion cérébrale en troisième période du match décisif contre les Golden Knights de Las Vegas, le capitaine des Sharks ratera donc une troisième rencontre consécutive...
     
  • L’Avalanche sera privé des services de Matt Calvert qui en encaissé une solide mise en fin de rencontre dimanche. Calvert a été renversé par Brent Burns alors qu’il s’apprêtait à effectuer une passe en direction de son coéquipier Nathan MacKinnon qui a ensuite marqué dans un filet désert. Calvert a raté l’entraînement matinal de l’Avalanche mardi et aucune information n’a été dévoilée quant à la durée potentielle de son absence...
     
  • Pour combler la perte de Calvert, l’entraîneurchef Jared Bednar fera appel à Sven Andrighetto. L’ancien du Canadien a affronté les Flames à trois reprises en première ronde alors que Derick Brassard a été chassé de l’alignement en raison d’une forte grippe. Brassard devrait être promu au sein du troisième trio en compagnie de J.T. Compher et Matt Nieto. Andrighetto devrait remplacer Brassard au sein du quatrième trio en compagnie de Gabriel Bourque et Tyson Jost...
     
  • Aucun autre changement n’est prévu dans les deux camps. Les gardiens Martin Jones et Philipp Grubauer seront devant les filets des Sharks et de l’Avalanche...
     
  • Retenu à San Jose où il a assisté à la naissance du premier enfant du couple, Gustav Nyqvist est attendu à Denver en aprèsmidi. L’entraîneur-chef Peter DeBoer assurait ce midi qu’il serait en mesure d’assumer son rôle au sein de la formation...
     
  • L’ailier droit Joonas Donskoi manquera aussi à l’appel pour les Sharks. Il ratera une quatrième partie consécutive en raison d’une blessure indéterminée...