Il y a 35 ans, le 24 mai 1985, les Canadiens de Sherbrooke remportaient la coupe Calder dans la Ligue américaine de hockey, en battant les Skipjacks de Baltimore en six rencontres.

L’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal dans la LNH et ancien défenseur Michel Therrien faisait partie de cette équipe, propulsée par un jeune gardien recrue du nom de Patrick Roy.

25 ans d'émotions : les Canadiens de Sherbrooke

Cette épopée a été racontée récemment dans un documentaire de la série 25 ans d’émotions qui a fait revivre de beaux moments à Therrien.

« C’est des souvenirs dont tu te rappelles, c’est le fun de revoir ça », a raconté Therrien à l’émission l’Antichambre. « Ceux qui passent du temps à faire ce genre de montage font une job extraordinaire. La coupe Calder a été pour moi un bel accomplissement en tant que joueur, pour moi et pour tout le groupe ensemble. Au début de la saison, on ne s’attendait pas à devenir champions, mais au cours de la saison, l’équipe a pris forme. On a eu de l’aide de gars comme Patrick Roy et Stéphane Richer (qui avait marqué le but vainqueur de la série finale) qui étaient venus nous rejoindre après leur saison junior. Ça nous a grandement aidés. C’est des beaux souvenirs d'avoir gagné et d'avoir fait la parade. L’accueil de Sherbrooke a été extraordinaire. »

Celui qui a cumulé 16 buts et 89 points en 206 matchs étalés sur trois saisons dans la LAH se rappelle du grand impact de l’arrivée de Patrick Roy dans les séries, lors du quatrième match contre Fredericton. Roy était initialement le troisième gardien de but, mais il s’était retrouvé substitut au banc étant donné que Paul Pageau était parti aux côtés de sa femme qui accouchait ce jour-là. Puis Greg Moffett avait dû quitter son poste à cause d’un bris d’équipement. L’entraîneur Pierre Creamer avait fini par faire confiance à Roy jusqu’à la fin de la rencontre et puis des éliminatoires.

« Il est rentré dans de drôles de circonstances. Dès qu’il est entré dans le filet, il a donné de l’énergie à l’équipe », dit Therrien. « Il faut donner le crédit à Creamer, qui a laissé un jeune junior dans le filet. On connaissait Patrick, mais on ne connaissait pas encore la carrière qu’il allait avoir. L’histoire s’est écrite, il nous a aidés à gagner la coupe Calder. »

Therrien dit également avoir eu une belle relation avec celui qui allait devenir l’un des meilleurs gardiens de tous les temps.

« Je passais beaucoup de temps avec Patrick dans les entraînements. On connaît tous son éthique de travail. C’était le troisième gardien, il arrivait du junior. Il restait toujours plus longtemps après les entraînements, et j’aimais ça rester avec lui. J’avais une belle relation dans le temps avec Patrick », soutient-il.

L’histoire s’est écrite, oui. Et un an plus tard, Patrick Roy soulevait la coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal.