Les Blues de St. Louis connaissent un début de saison très décevant et c'est Mike Yeo qui a écopé alors qu'il a été remercié après que l'équipe ait encaissé un troisième blanchissage en quatre matchs.

De passage à On jase, l'attaquant David Perron a réagi au changement d'entraîneur-chef chez les Blues.

« En tant que joueur, ce n'est jamais quelque chose que tu veux voir. Ça veut dire que l'équipe ne performe pas au niveau qu'elle doit performer », a résumé Perron.

Les Blues occupent l'avant-dernier rang du classement dans l'Ouest et une rencontre d'équipe il y a quelques semaines n'a pas suffi à redresser les choses. Depuis, St. Louis demeurait incapable d'aligner les victoires.

« On a eu une rencontre il y a trois ou quatre semaines déjà après une défaite. Il y avait bien des choses qui s'étaient dites dans le vestiaire, s'est rappelé Perron. Mais depuis ce temps-là, on gagnait une partie et on perdait [la suivante]. Ce n'était pas évident. »

L'entraîneur-chef intérimaire Craig Berube était entraîneur adjoint des Blues depuis 2017 et il est apprécié dans le vestiaire, selon Perron, qui en est à son troisième séjour à St. Louis.

« Les gars ont l'air de bien l'aimer, a observé Perron. Il était notre assistant et je m'entends super bien avec depuis le début de la saison. Mais encore une fois, on a une pensée pour Mike Yeo. Ce matin, il se réveille et sa saison vient de finir très rapidement, ce n’est jamais le fun. »

Des attentes trop élevées?

Après une saison décevante où l'équipe ne s'est pas qualifiée pour les séries pour la première fois depuis 2011 et avec les nombreux changements qui ont eu lieu pendant la saison morte, incluant l'arrivée de Ryan O'Reilly et de Perron, les attentes étaient très élevées à St. Louis avant le début de la saison.

O'Reilly livre la marchandise avec 23 points en 19 matchs, mais les victoires ne suivent pas.

« Avec tous les changements qu'il y a eu à St. Louis, dont le plus majeur avec l'arrivée de Ryan O'Reilly qui joue du bon hockey, on ne trouve quand même pas le moyen de gagner assez de parties. Oui on a eu des blessures, mais c'est loin d'être une excuse. »

Oui, l'addition d'O'Reilly est non-négligeable, mais Perron se demande si les attentes étaient trop grandes au début de la saison. Après tout, les Blues ne sont pas la seule équipe qui a été active pendant la saison morte et ce sont souvent les clubs qu'on ne voyait pas venir qui surprennent.

« L'année passée, l'équipe n'a pas fait les séries et cette année, avec tous les mouvements qu'il y a eu, la pression était là. Les attentes étaient très élevées. On oublie parfois qu'il y a d'autres équipes qui ont fait des changements, rappelle Perron. Ça n'excuse rien, on pensait être là et on veut encore être là et c'est pourquoi il y a eu des changements. Mais reste que parfois, je trouvais que les attentes étaient un peu trop élevées de la part des médias pour aucune raison.

« C'est rare qu'on voie une équipe être à la hauteur des attentes – ou même les dépassées – quand elles sont trop élevées. C'est souvent le contraire, comme on peut le voir avec par exemple les Sabres de Buffalo cette année ou même le Canadien ou les Sénateurs. Il y a plusieurs équipes qui surprennent cette année. C'était aussi le cas avec les Golden Knights l'année passée. »