PEBBLE BEACH – À la conclusion de la réunion des gouverneurs de la LNH en Californie, Geoff Molson a prêché pour sa paroisse au sujet des comportements abusifs ayant écorché le circuit Bettman récemment.

 

Le propriétaire et gouverneur du Canadien s’est montré plutôt discret dans ses commentaires sur cet épineux dossier, mais il a rappelé que l’organisation montréalaise disposait d’un mécanisme pour favoriser des relations respectueuses.

 

« C’est sûr que c’est un sujet que la LNH prend très au sérieux comme ce fut, je pense, toujours le cas. La Ligue nationale va travailler très fort pour qu’on puisse éviter ces situations dans le futur. Chez le Canadien, on a un système très rigoureux pour donner l’opportunité à des employés de parler à quelqu’un s’ils ont besoin de le faire à propos d’une situation », a commenté Molson qui était accompagné à Pebble Beach par Marc Bergevin et France Margaret Bélanger (vice-présidente exécutive, chef des affaires commerciales) qui font partie du groupe de gouverneurs adjoints du CH.  

 

Le code de conduite continue de retenir l'attention

À la lumière des dénonciations particulièrement envers Bill Peters, Mike Babcock et Marc Crawford, l’organisation du Canadien s’est assurée de faire une enquête à l’interne pour déterminer si une histoire concernant le club pouvait éclater au grand jour.

 

« Oui, on fait toujours ça. Mais on ne sait jamais, c’est impossible de prédire à 100 %. On a un code d’éthique et chaque employé le signe annuellement », a réagi Molson.

 

Selon ce qu’il a dit publiquement, Molson est satisfait du plan d’action en quatre points qui a été présenté par Bettman pour gérer et éradiquer les comportements abusifs.  

 

« Oui, Gary a bien expliqué ce que la LNH veut faire non seulement pour être certain que tout le monde soit éduqué, mais pour donner une opportunité aux gens de parler si nécessaire », a cerné Molson.

 

Le grand mystère qui persiste consiste à savoir si les dénonciations vont affluer sur la plate-forme anonyme qui sera déployée par la LNH. D’un côté, on entend que les manchettes récentes ne sont que la pointe de l’iceberg. De l’autre côté, on déduit que plusieurs joueurs ne sont pas prêts à dénoncer des comportements déplorables.

 

« Je n’ai aucune idée si ça ouvrira la porte à beaucoup d’autres, mais c’est sûr que s’il y a une situation qui survient éventuellement, j’espère que les gens seront plus à l’aise pour en parler », a répondu Molson dans le corridor du complexe de golf The Inn at Spanish Bay.

 

Une fois les dénonciations recueillies, la LNH et les équipes devront déterminer des sanctions appropriées pour chaque situation. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne sera pas évident de trouver la sanction adéquate puisque chaque situation varie énormément.

 

« Je ne peux pas vraiment parler de sanction, mais chaque situation sera différente. L’important, c’est qu’il y aura un système pour tout le monde. Un système d’éducation et un système pour parler (de ce qui est survenu) », a retenu le gouverneur du Tricolore.

 

À travers ce brouillard à éclaircir au cours des prochains mois – et probablement davantage – on sent que Kim Davis agira comme un élément clé pour la LNH. Il y a deux ans, elle a été embauchée à titre de vice-présidente exécutive pour l’impact social, les affaires légales et les occasions de croissance. Son expertise dans des dossiers d’inclusion tombe à point pour le circuit Bettman.  

 

« C’est une bonne nouvelle qu’elle soit avec nous. L’inclusion a toujours été une chose importante pour le Canadien », a maintenu Molson.

 

Pendant la glissade, Molson a suivi le club de plus près

 

Quant au hockey, à proprement parler, deux sujets étaient incontournables avec le grand patron du Canadien. Il s’agit, bien sûr, de la glissade de laquelle le Canadien s’extirpe présentement et du séjour de Bergevin en Russie pour aller discuter avec l’intrigant espoir Alexander Romanov.

 

Molson a déterminé que la patience était de mise envers son état-major, mais ça ne veut pas dire qu’il a laissé Bergevin agir à sa guise.

 

« Quand ça va moins bien, on reste plus proche de la situation. C’est ce que je fais, c’est mon approche. J’ai confiance que toutes les personnes dans le vestiaire, incluant les entraîneurs et les gestionnaires, sont ensemble et unis pour sortir de cette période difficile », a précisé Molson.  

 

« C’est sûr que ce n’est jamais facile de perdre huit matchs de suite, même si trois défaites sont survenues en prolongation. On a bien joué lors de certaines de ces défaites. J’espère qu’on est maintenant sur la bonne voie pour le reste de la saison, j’ai confiance en eux », a-t-il ajouté.

 

Dans les circonstances, le CH ne s’en tire pas trop mal accusant un retard de deux points dans la course aux séries. Molson a affirmé que ça demeure la priorité de l’organisation.

 

« On est à deux points des séries, chaque match sera important et stressant pour tout le monde. On va tout faire pour s’assurer de faire les séries », a mentionné Molson en indiquant qu’il allait appuyer Bergevin si celui-ci reçoit une offre pour conclure une transaction qui aiderait le club.

 

En ce qui concerne l’avenir de Romanov, Molson a été peu loquace.
 

« On ne connaît pas la réponse, il est allé pour le voir jouer et lui parler. La décision du joueur n’est pas encore prise, on verra », a noté Molson.

 

On a tenté de savoir ce que Bergevin a rapporté à Molson à propos du jeu de Romanov, mais le propriétaire a rétorqué qu’il n’avait pas parlé de ce sujet avec son directeur général puisqu’il venait de revenir. Voyant notre étonnement, Molson a assuré que c’était la vérité.

« Nous devons évoluer »