COLLABORATION SPÉCIALE

 

Les Sénateurs d’Ottawa ont offert des performances très honnêtes à leurs deux derniers matchs sur la route face aux Flames de Calgary et aux Oilers d’Edmonton, alors qu’ils en ont profité pour signer deux victoires.

 

La troupe de D.J. Smith compile désormais une fiche de 7-3-1 à ses 11 dernières sorties, ce qui est plus que respectable dans le contexte actuel en raison du grand nombre de parties reportées au cours des dernières semaines – les Sens ont disputé seulement trois parties depuis le 15 décembre dernier.

 

Même s’il est trop tôt pour s’emballer, le vétéran gardien de but Matt Murray semble avoir retrouvé ses repères, du moins si l’on en juge par la constance affichée, son désir de compétitionner bien senti et son agressivité dans la façon de défendre son propre filet face aux tirs adverses. Il a su démontrer des signes intéressants, et ce, malgré ce très court échantillon.

À ce jour, disons que le principal concerné a beaucoup plus représenté un constat d’échec envers les attentes organisationnelles qu’un bon coup de la part de Pierre Dorion. Espérons que ses deux dernières sorties lui donneront confiance pour la suite des choses.

 

La qualité des déplacements de l’ancien portier des Penguins de Pittsburgh lors de ses deux derniers départs inspire confiance, mais pour combien de temps? Là est le grand questionnement pour celui qui avait été cédé aux Senators de Belleville il y a quelques semaines, et ainsi soumis au ballottage et rendu disponible pour l’ensemble des formations du circuit Bettman. La déception et la frustration de l’interne étaient grandes envers celui qui s’est associé à l’organisation des Sénateurs sur une entente à long terme.

 

Est-ce que Murray sera en mesure de saisir cette opportunité, qui risque bien d’être sa dernière? À lui d’y voir, lui qui a davantage démontré les signes d’un gardien au style montagnes russes, capable du meilleur comme du pire depuis son arrivée à Ottawa.

 

Analyse des équipes canadiennes

 

Il n’y a aucun doute que les différents marchés canadiens à l’heure actuelle souffrent énormément dans l’absence de revenus, soit par l’impossibilité d’accueillir des spectateurs lors de leurs matchs locaux ou d’une capacité réduite à 50 % en raison de la pandémie. Une tirelire qui représentera un impact majeur encore une fois dans le système de partage de revenus.

 

Sur l’aspect hockey, même si à ce jour des formations comme Calgary et Winnipeg possèdent plusieurs parties en main sur leurs adversaires de division, ce qui n’est pas nécessairement garant de succès, que dire des Canucks de Vancouver, qui depuis l’arrivée de Bruce Boudreau présentent une fiche de 9-3-1!

 

Sheldon KeefeMême s’ils ont démontré dernièrement les signes d’une formation qui avait perdu son momentum en raison du report de quelques parties, ils ont réussi à retrouver le chemin de la victoire face aux puissants Capitals de Washington, dimanche après-midi.

 

Il ne faudrait pas non plus oublier les Maple Leafs de Toronto, qui représentent une valeur de plus en plus certaine face à une participation aux prochaines séries éliminatoires. Or, encore une fois, les Leafs seront jugés par leurs performances lors de la danse du printemps, performances qui ont été plus que décevantes dans les dernières saisons, surtout comparativement au niveau offert en saison régulière.

 

Cela représente une autre tuile sur la tête de la LNH, qui a grandement besoin des différents marchés canadiens pour remplir ses coffres. Le circuit Bettman a grandement besoin de ses ressources financières en séries pour récupérer les pertes encourues depuis le début de la pandémie.

 

Une réalité qui représentera plusieurs défis au cours des prochains mois et qui pourrait mettre certaines franchises dans une position des plus précaires, tout en affectant de façon assez importante la gestion de la clause de retenue de salaire versé aux joueurs du circuit (la clause « escrow »).

 

Bref, il y aura des dommages collatéraux à venir, mais à quelle hauteur cela reste à définir. La LNH risque d’avoir besoin de quelques saisons pour retrouver un brin de normalité dans la gestion de ses opérations, comme plusieurs autres entreprises et ligues majeures, d’ailleurs!

 

Les dés sont déjà joués dans l'Est!

 

Les Bruins de Boston semblent de plus en plus avoir retrouvé leur vitesse de croisière avec une fiche de 8-2-0 à leurs dix dernières sorties, et les Penguins de Pittsburgh continuent d’impressionner, eux qui ne semblent pas vouloir réduire la cadence, et encore moins démontrer des signes de fatigue.

 

Il est tout de même surprenant de constater qu’à moins de grands revirements, et même si l’étape de la mi-saison n’a toujours pas été franchie, les dés semblent être déjà joués pour les différentes équipes en compétition pour une place aux prochaines séries éliminatoires dans l’association de l’Est.

 

Dans un circuit où le mot parité a pris techniquement tout son sens depuis l’entrée en vigueur d’un plafond et d’un plancher salarial dans le but de remédier jusqu’à un certain niveau à la disparité entre chacune des formations du circuit, disons que la réalité du moment est très différente.

 

Kristopher LetangDans l’Est, certaines formations se retrouvent dans un cycle de reconstruction, mais se pointent de plus en plus à l’horizon vers de jours meilleurs, tandis que certaines autres ont tout simplement échoué envers les différentes attentes du milieu, en raison notamment d’une mauvaise gestion des effectifs et de nombreuses blessures, probablement en raison de la pandémie, mais sans les excuser pour autant.

 

Or, l’existence de cet écart au classement ne représente pas nécessairement une bonne nouvelle dans le maintien des rivalités, et cela risque fortement d’affecter le marché des transactions d’ici le 21 mars prochain. Plusieurs équipes vendeuses, en raison de l’offre vis-à-vis la demande, risquent de vivre une déception au niveau de la valeur de certains de leurs effectifs placés dans la vitrine pour les formations en quête de joueurs de location.

 

Une réalité qui pourrait pousser quelques formations du circuit à bouger plus tôt que tard questions de maximiser le plus possible la valeur réelle de leurs atouts et de porter assistance à certaines équipes exclues du portrait actuellement, mais qui demeurent toujours dans la course. C’est notamment vrai dans l’association de l’Ouest, où il est toujours possible pour plusieurs formations de continuer d’y croire.

 

Une réflexion qui s’impose et plus rapidement qu’anticipé pour tous les gestionnaires qui se retrouveront dans la chaise d’équipe vendeuse au cours des prochaines semaines; un facteur non-négligeable qui méritera une attention particulière d’ici le mois de mars prochain.

 

À suivre!