L’ancien défenseur de la LNH Sylvain Lefèbvre a vécu le dernier match des Nordiques de Québec le 16 mai 1995 au Madison Square Garden quand les Rangers de New York ont éliminé son équipe. Quelques jours plus tard, le 25, la vente de l’équipe était conclue.

 

Lors de cette semaine spéciale qui souligne le départ des Nordiques il y a déjà 25 ans de ça, Lefèbvre a replongé dans ses souvenirs lors de l’émission du 5 à 7.

Pour certains à l'époque, c’était une surprise, pour d’autres, un peu moins. Dans tous les cas, ce fut une annonce choc.

 

« C’est difficile de dire si tous les joueurs s’en doutaient mais quelques-uns oui. Durant le lock-out, j’étais avec la NHLPA (l’Association des joueurs) comme représentant et j’étais au courant de bien des choses. On avait ça derrière la tête, si c’était notre dernier match, mais ce qui nous a déplu ou qui était le plus triste pour nous à ce moment, c’était vraiment de perdre la série contre les Rangers. On avait eu une bonne saison, mais les Rangers avaient une très bonne équipe et ils ont gagné la coupe Stanley », raconte Lefèbvre, qui est devenu entraîneur adjoint du club-école des Ducks d'Anaheim après avoir dirigé celui du CH, le Rocket de Laval, dans la Liue américaine.

 

Deuxièmes au classement général cette année-là, Québec avait espoir de remporter un championnat dans un avenir rapproché. Ce départ, qui était d’autant plus déchirant dans ces circonstances, a signifié le déménagement des joueurs au Colorado, mais en même temps de nombreuses pertes d’emploi dans la province.

 

« On savait que certains gens ne suivraient pas après que l’annonce a été faite, des gens comme René Lacasse, René Lavigueur (préposés à l'équipement et soigneurs, NDLR) et Jacques Lavergne (physiothérapeute). Ça m’a tellement déçu parce que ces gens-là travaillaient tellement fort. Ils avaient les Nordiques dans leur cœur et c’était vraiment décevant pour eux. Je pensais aussi à tous ceux qui s’occupaient des Nordiques, les restaurateurs, les partisans. Nous les joueurs ont gardait notre emploi, mais j’avais déjà trois enfants et ma femme était enceinte d’un quatrième. Je n’avais jamais vécu aux États-Unis, je ne savais presque pas où Denver était sur la carte », ajoute celui qui a également porté les couleurs des Canadiens de Montréal, des Maple Leafs de Toronto et des Rangers.

 

«Pour moi ç’a été un dur coup, en étant du Québec et étant un partisan des Nordiques quand j’étais jeune. Nos enfants ont toujours continué à parler le français, on savait qu’un jour un reviendrait au Québec mais ç’a été triste pour beaucoup de monde. »

 

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