MONTRÉAL – Trois équipes canadiennes font présentement partie du top-5 des attaques les plus productives de la Ligue nationale de hockey. Déjà vaincu par les deux premières, le Canadien affrontera la troisième mardi soir au Centre Bell.

 

À l’instar de leurs prochains hôtes, les Flames de Calgary sont méconnaissables en ce début de saison. Traînant comme un boulet leur incapacité à trouver le fond du filet la saison dernière, ils marquent en moyenne 3,75 buts par partie depuis le début du mois d’octobre. Il s’agit d’un gain de plus d’un but par match pour une équipe qui s’est classée au 27e rang de la LNH dans la colonne des buts pour il y a un an.

 

Cette nouvelle tendance n’est pas passée inaperçue aux yeux de Johnny Gaudreau, qui a terminé la saison 2017-2018 avec 20 points d’avance au classement des pointeurs des Flames.

 

« L’an dernier, notre attaque ne s’est jamais vraiment mise en marche mais jusqu’à maintenant, tout baigne. On marque trois ou quatre buts chaque soir, ce qui change complètement la donne. C’est difficile de perdre quand on marque des buts à ce rythme. »

 

Fidèle à lui-même, Gaudreau est la référence à ce chapitre dans le vestiaire des Flames. Ses deux buts dimanche soir au Madison Square Garden lui ont permis de se hisser en tête du palmarès offensif de son équipe avec douze points en huit matchs. Matthew Tkachuk (3-7-10) et Sean Monahan (4-4-8) sont les visages familiers qui assurent derrière lui, mais un nouveau venu apporte aussi une contribution non-négligeable.

 

Acquis avec Noah Hanifin dans la transaction estivale qui a envoyé Dougie Hamilton en Caroline, Elias Lindholm a huit points, donc cinq buts, en huit parties. Il n’a jamais obtenu plus de 45 points en une saison depuis le début de sa carrière professionnelle.

 

« ‘Lindy’ est un bon joueur depuis longtemps, a défendu l’entraîneur-chef Bill Peters, qui l’a dirigé pendant quatre ans en Caroline. Il a probablement gradué dans la Ligue un peu trop tôt. Il a joué immédiatement après avoir été repêché [5e au total en 2013, NDLR], s’est blessé, a dû passer un peu de temps par la Ligue américaine avant de remonter. Mais c’est un joueur très intelligent, très fiable. Il peut jouer autant au centre qu’à l’aile, est très bon sur les mises en jeu. Il n’a pas été repêché à un rang aussi élevé par hasard. On sait qu’il va nous apporter beaucoup dans les prochaines années et on est heureux de le compter parmi nous. »

 

Un deuxième départ consécutif pour Rittich?

 

L’éveil offensif des Flames se traduit par des victoires au classement. La formation albertaine a remporté cinq de ses huit premiers matchs. Dimanche soir, au Madison Square Garden, elle a décroché sa troisième victoire sur la route en prenant la mesure des Rangers par la marque de 4-1.

 

La marque finale est toutefois un brin trompeuse. Le gardien David Rittich a dû réaliser 44 arrêts, dont 19 en troisième période, pour sauver son équipe. Le grand Tchèque a été à ce point impressionnant que Peters n’écartait pas la possibilité de lui accorder un deuxième départ consécutif au Centre Bell.

 

« J’ai manqué de temps, puisque j’avais dit aux gardiens que je leur parlerais après avoir comptabilisé les chances de marquer qu’on avait concédées, mais quand j’ai finalement eu terminé, j’ai réalisé qu’on venait d’atterrir à Montréal, a blagué Peters. On aura donc cette discussion au souper ce soir. »

 

Rittich a bien fait dans son rôle d’auxiliaire à Mike Smith cette saison. Il a remporté ses deux départs en plus d’être parfait lors d’une sortie en relève à St. Louis.

 

« C’est un bon gardien en qui on a énormément de confiance, a louangé Peters. C’est la raison pour laquelle on n’a pas magasiné pour quelqu’un d’autre durant l’été. Je ne le connaissais pas beaucoup, mais [le directeur général Brad Treliving] croyait beaucoup en lui. Il est athlétique, il est compétitif et est très combattif sur les deuxièmes et troisièmes occasions de marquer. Cette qualité lui fut particulièrement utile hier soir. »

 

Valimaki rêve éveillé

 

À Calgary aussi, une recrue finlandaise attire l’intention. Jusso Valimaki, le choix de première ronde des Flames en 2017, a vécu son baptême de la Ligue nationale le 3 octobre, trois jours avant de fêter son 20e anniversaire de naissance.

 

C’est la tenue du jeune défenseur au camp d’entraîneur qui a incité Treliving à échanger Brett Kulak à Montréal avant le début de la saison. Kulak, qui avait disputé 71 matchs dans la LNH l’an dernier, évolue présentement avec le club-école du Canadien à Laval.

 

Depuis le début de la saison, Valimaki forme principalement un duo avec le jeune vétéran Michael Stone.

 

« Je vis mon rêve présentement, s’enthousiasmait le colosse de 6 pieds 2 pouces après avoir fait un peu de temps supplémentaire à l’entraînement lundi. Ça m’est arrivé souvent de m’arrêter pour réaliser ce qui m’arrivait. C’est surtout ce qui se passe à l’extérieur de la glace : les avions, les hôtels... Mais en même temps, je me rends compte à quel point rien ne change. Les blagues, l’esprit d’équipe, la fraternité...  Ça a beau être les meilleurs au monde, ça reste du hockey. »

 

Valimaki, qui a évolué pendant trois saisons avec les Americans de Tri-City de la Ligue junior de l’Ouest, n’a jamais joué avec Jesperi Kotkaniemi. Les deux se sont toutefois rencontrés avant le début de la saison, dans un symposium organisé par la LNH à l’intention des nouvelles recrues.

 

« Honnêtement, je ne l’ai jamais vraiment vu jouer, si ce n’est qu’à la télévision. C’est un bon gars et sur la glace c’est évident qu’il a beaucoup de talent. Je suis content pour lui. » ​