Résumé des ligues et événements touchés par le coronavirus

MONTRÉAL - Après le déferlement des saisons mises sur pause ici, d’événements carrément annulés là, de mises en quarantaine et autres mesures préventives à respecter là-bas, autant d’annonces et de mesures qui ont créé le chaos jeudi, je misais sur les images féériques provenant de Sawgrass et des coups sensationnels multipliés dans le cadre de la deuxième journée du «Player’s» pour savourer un semblant de revanche à l’endroit de la COVID-19.

Eh bien non!

Le «Player’s» a été annulé. Lui aussi.

Oh! Les images qui nous proviennent de ce parcours sensationnel créé dans des marais bordant l’Atlantique à Ponde Vedra dans le nord de la Floride sont toujours aussi belles. Le gazon est parfait. Le soleil est beau. Le défi à relever à chaque coup demeure terrifiant. Il ne manque que les joueurs.

Et voilà que le «Masters» vient d’être reporté. Peut-être en attendant d’être simplement annulé. Comme tant d’autres événements qu’ils soient petits, grands, voire grandioses

.Pour certains, le printemps c’est les séries éliminatoires de la LNH. Des séries qui se seraient amorcées encore cette année en l’absence du Canadien de Montréal.

Pour d’autres, c’est le premier «Play Ball» qui lance la saison du baseball majeur.

C’est aussi le grand tournoi de basket du «March Madness». C’est la route difficile, voire périlleuse, que doivent suivre les 64 équipes universitaires qualifiées pour le tournoi pour se rendre au carré d’as -- «Final Four» -- et tenter de décrocher le titre national. «March Madness», c’est énorme chez nos voisins du sud. C’est tellement gros que c’est le seul sport qui permet au diffuseur CBS – les réseaux CBS et Turner versent plus de 770 millions $ annuellement à la NCAA, montant qui grimpera à 1,1 milliard $ annuellement entre 2025 et 2032 – de tasser des «soaps» d’après-midi pour présenter des matchs de basket.

Pour moi, le printemps c’est le «Masters».

Sans séries dans la LNH, du moins à court terme, sans «Play Ball», sans folie du mois de mars, sans MLS, sans Masters, il restera quoi? L’eau d’érable, la tire, le sirop, les oreilles de crisse c’est bien beau, mais à un moment donné, ça tombe sur le cœur.

Le ski sur des pistes couvertes de gros sel, ce serait bien plaisant. Mais je regarde la pluie tomber dehors et je me demande dans combien de temps le sel, aussi gros soit-il, sera dissout.

Il reste quoi? Pour le moment, il reste le plus grand de tous les événements sportifs : les Jeux olympiques d’été. Est-ce que le CIO, l’OMS et les autorités nippones décideront d’éteindre la flamme avant qu’elle n’ait le temps de se rendre à la vasque dans le grand stade?

Ces entractes imposés pour des raisons aussi évidentes que nécessaire à tous les sports, qu’ils soient amateurs ou professionnels, des entractes qui frappent tout autant le monde des arts, des spectacles et de tout ce qui touche de près ou de loin à toutes les formes de divertissement, nous démontrent à quel point nous sommes vulnérables.

Car après tout, ce ne sont pas seulement les sports, les spectacles et le monde du divertissement qui sont paralysés, c’est le quotidien de tout le monde qui est chambardé et qui le sera pour les deux, les trois, les cinq prochaines semaines. Pour les prochains mois. Pour toujours peut-être puisque le rappel à l’ordre global que nous impose la COVID-19 entraînera sans l’ombre d’un doute des changements dans nos façons de vivre. Pour le meilleur… et pour le pire.

Ça m’amène à la question que je me suis posée toute la nuit, que je me pose encore ce matin et que je vous pose aussi : On fait quoi maintenant?

On respecte bien sûr les consignes élémentaires d’hygiène pour tenter de contenir la propagation de ce virus qui semble plus vite sur ses patins que ne l’était Yvan Cournoyer dans ses belles années et plus solide sur ses patins que l’était Jean Béliveau.

On prend soin de nos enfants et de nos parents.

On reste calme et on s’informe. On s’informe pour vrai en écoutant attentivement les spécialistes et en bloquant toutes les damnées rumeurs qui n’amènent jamais rien de bon anyway. On peut bien se laisser éblouir par des rumeurs aussi folles que non fondées quand vient le temps d’échanger tous les joueurs du Canadien, de congédier le coach, le directeur général ou les deux en même temps. C’est ridicule, mais c’est sans conséquence grave.

Mais se laisser berner par des rumeurs sur des questions aussi cruciales que la santé et la situation inquiétante que nous traversons tous c’est dangereux. C’est même périlleux parce ces rumeurs et ceux ou celles qui les colportent sont susceptibles de créer des commotions et d’enflammer une situation qui a besoin de tout sauf d’être attisée par des ragots.

En ce moment, le hockey, les conséquences de la pause sur la saison, les séries, le repêchage, le plafond salarial, tout ça est secondaire. Comme l’annulation de «March Madness», du «Player’s» ou le report du tournoi des Maîtres. Comme le show d’Elton John que j’aurais bien aimé voir – peut-être qu’on pourra encore voir et entendre sir Elton – et la visite de Bon Jovi l’été prochain.

C’est plate. C’est poche. C’est désolant pour tous ceux et celles qui voient et verront leurs emplois et leurs revenus être affectés par cette pandémie.

Si je comprends bien les messages de tous les spécialistes, la meilleure, voire la seule, façon de contenir la pandémie est d’éviter les rassemblements, de respecter les mesures d’hygiène élémentaires. J’ajouterais à la liste que garder la forme ne peut que faire du bien.

Alors d’ici à ce que la vie normale puisse reprendre et que nous puissions recommencer à couvrir ou à suivre du sport, à couvrir ou se divertir dans les théâtres, salles de cinéma et de spectacles, je vais me tourner vers quelques bons livres – je vais finir par la lire cette biographie de Tiger Woods que ma collègue Chantal Machabée m’a gentiment prêtée –  quelques séries télévisées que je repoussais depuis des mois faute de temps et je vais amorcer un tour du monde assis sur mon vélo… stationnaire.

D’ici à ce que la pandémie soit contenue à défaut d’être vaincue, gardons le cap, le calme et le sourire.

On reconnecte aussi vite que possible…