La Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs avaient espoir de commencer la prochaine saison le 1er janvier 2021. La date fatidique arrive à grand pas, pourtant, rien n’est coulé dans le béton.

Plusieurs enjeux ne sont pas réglés en ces temps de pandémie. La convention collective qui a été renégociée il y a cinq mois et qui est valide jusqu'en 2026 assure un partage des revenus liés au hockey à 50-50. Elle inclut le report de 10 % des salaires pour la prochaine saison et impose un maximum d'argent placé en fiducie sur l'ensemble de la durée de l'entente. Sauf que la LNH demande maintenant d’effectuer des modifications, comme d’augmenter le report de la remise des salaires et la limite du montant placé en fiducie.

Certains ont manifesté leur mécontentement. Notamment Marc-Édouard Vlasic, qui parle de manque de respect envers les joueurs. Et Morgan Rielly, qui a aimé un commentaire sur Twitter qui dénigrait le commissaire Gary Bettman.

L'attaquant des Blues de St Louis David Perron s’est exprimé à ce sujet lors du balado On Jase mercredi.

« J’ai lu un article ce matin de Pierre LeBrun qui disait que Gary Bettman et Donald Fehr ne se sont pas parlés depuis jeudi passé je pense. Ça exprime quand même le sentiment de l’Association des joueurs par rapport à l’offre qu’on a eue. On est vraiment excités de vouloir retourner au jeu. Sachant que ça avait bien été au courant de l’été, sachant qu’on a déjà commencé notre entente de convention collective qui a été signée il y a quatre mois, mi-juillet, pour nous c’est business as usual. On va de l’avant. On s’attend à ce que ça débouche d’une façon ou d’une autre. Je suis pas avocat, mais côté légal, je ne crois pas que la Ligue nationale peut arriver et nous faire une offre et dire "C’est ça ou vous ne jouez pas".  Comme cet été on ne pouvait pas forcer la ligue à une extension de la CBA. On ne pouvait pas dire "C’est ça ou bien on fait la grève et on ne fait pas les playoffs". C’est la même situation, mais à l’inverse.

« Il y avait du mécontentement cet été du côté de gars qui ne voulait pas retourner au jeu. Pas juste pour le jeu, mais par rapport à la famille, par rapport à la COVID, parce qu’on avait moins d’informations à ce moment. Si ça avait rentré dans la bulle, ça aurait pu être catastrophique. Imagine si un joueur en était décédé, qu’il y avait eu des complications… Il y a beaucoup de joueurs qui avaient de l’anxiété par rapport à ça. Même moi je faisais partie de ceux au début qui se demandait si ça valait la peine. Mais on l’a fait. On a rempli le début de la nouvelle convention, alors on s’attend à ce que la Ligue nationale fasse la même chose. Les gars sont tous en ville, on a hâte de jouer. »

La LNH et l'AJLNH n’ont pas non plus encore convenu d'un système de tests de dépistage de la COVID-19 et d'un protocole en cas d'éclosion au sein d'une équipe. Le modèle en bulle et d’isolation préconisé cet été n’est pas aussi réaliste sur plusieurs mois lors de la prochaine campagne.

Par ailleurs, il y a déjà éclosion de cas parmi les joueurs des Golden Knights de Vegas. Perron espère que son équipe soit épargnée et que les Knights se rétablissent bien.

« On se fait tester tous les deux jours. On n’a pas eu de problème avec aucun joueur, on touche du bois avec l’action de grâce qui s’en vient. On comprend tous la situation. Le protocole n’est pas bien différent qu’au printemps. En espérant qu’à Vegas ils soient capables de prendre le contrôle de la situation. De notre côté on est confiant que ça va bien aller parce que ç’a bien été au mois de juillet. »