MONTRÉAL – En marge de la date limite des transactions, le dossier délicat de Tony DeAngelo a refait surface dans les discussions. Mais les Rangers de New York n’ont pas été en mesure de trouver un dénouement satisfaisant pour se départir du joueur qui s’est attiré des ennuis dans les dernières années. 

Depuis que DeAngelo n’a pas été réclamé au ballottage, les Rangers cherchent une solution pour le refiler à une autre équipe jusqu’à la date limite des transactions. Toutefois, les démarches n’ont pas été concluantes en raison de la valeur de son contrat (4,8 millions cette saison et 4,8 millions pour la saison suivante). Soulignons que le confrère de TSN, Darren Dreger, a rapporté que le Canadien de Montréal était très intéressé. 

« J’ai eu tellement de discussions avec les Rangers depuis deux mois. Certaines équipes étaient tentées par une transaction, mais peu d’équipes ont suffisamment d’espace sous le plafond salarial », a raconté son agent, Pat Brisson, au RDS.ca. 

Ainsi, l’avenue de résilier son contrat a été envisagée de près.

« Il aurait fallu qu’une équipe paie le montant qu’il allait perdre. On a eu des discussions avec des clubs. Au final, les Rangers et Tony ont décidé de ne pas faire ça », a-t-il expliqué. 

Tout indique que son contrat sera plutôt racheté, cet été, au tiers de sa valeur. 

« À partir de là, il aura des options. Je suis très confiant que sa carrière va prendre de l’ampleur ensuite », a indiqué l’agent québécois. 

À 25 ans, il est loin d’être trop tard pour DeAngelo. Cela dit, il faudra qu’il cesse ses écarts de conduite qui l’ont mené à se faire détester par plusieurs coéquipiers. L’histoire de son altercation avec le gardien Alexandar Georgiev a été la goutte qui a fait déborder le vase pour les dirigeants des Rangers. 

« Oui, il a fait des erreurs, il a eu une altercation avec un coéquipier, mais il a payé le prix pour ça. Il s’est expliqué et s’est excusé », a noté l’agent. 

Brisson représente DeAngelo depuis 10 ans et c’est son rôle de le défendre. Cela dit, il considère que son client paie trop cher ses écarts de conduite. 

Un avenir d'encore plusieurs années dans la LNH pour Tony DeAngelo

« C’est un dossier très sensible. Je suis un grand fan de lui. Je pense que de la façon dont il a traité par certains médias, même si tout le monde a le droit à son opinion, ce fut une période très difficile pour lui. Peut-être qu’il a été trop engagé sur les réseaux sociaux. C’est une personne très passionnée. Plus tu t’exposes, plus tu es jugé. Mais je sais que c’est une bonne personne. La peine ne correspond pas au crime. On apprend tous dans la vie. Je le supporte et je sais qu’il va revenir », a insisté Brisson. 

« Il a seulement 25 ans, il va avoir une autre chance de rétablir sa carrière. Il ne faut pas oublier qu’il a eu 53 points en 68 parties la saison passée », a-t-il ajouté. 

Avec l’envergure de son écurie, Brisson n’a pas besoin de gérer des cas complexes comme celui-ci. Il aurait pu larguer DeAngelo, mais il a choisi de l’appuyer. 

« Ça fait longtemps que je fais ça, je connais les gens. Si Anthony n’était pas la personne qu’il est, j’aurais approché le dossier d’une autre façon », a précisé Brisson. 

Quant aux rumeurs concernant le Canadien, vous aurez compris que Brisson ne pouvait pas confirmer le tout. Chose certaine, ça prendra une équipe avec un leadership bien assumé pour l’intégrer. On se dit que DeAngelo serait plus vigilant avec un capitaine comme Shea Weber dans les parages.