Détrompez-vous, loin de moi l’idée de penser que P.K. Subban deviendra le récipiendaire du trophée Norris cette saison (pour la 2e fois de sa carrière), mais le simple fait de voir que son nom se retrouve dans la catégorie des finalistes aux côtés de Victor Hedman (Tampa Bay) et Drew Doughty (Los Angeles) est déjà un exploit remarquable.

Dans l’éternel débat du trophée Norris, le mérite devrait, selon moi, revenir au défenseur d’élite et d’origine suédoise Victor Hedman, principalement grâce à sa grande capacité de jouer de grosses minutes.

De plus, il possède de belles qualités de passeur tant sur l’aspect offensif du jeu que sur son jeu défensif, lui qui la plupart du temps se mesure aux meilleurs éléments adverses, partie après partie. Un véritable général à la défensive.

Mais revenons à Subban, lui qui depuis son entrée dans la LNH refuse de cacher sa différence et préfère plutôt la défendre, l’exprimer et l’exploiter. Le défenseur de 28 ans fait preuve d’audace dans son jeu tout en gardant son originalité.

Être le « mauvais » aux yeux de certains ou « celui qui ne laisse personne indifférent » ne l’a jamais empêché de construire sa propre identité.

Il ne faut pas s’étonner qu’il réponde de façon constructive et favorable dans l’uniforme des Predators de Nashville. Il est un phénomène à sa façon, à qui on reprochait certains problèmes « d’attitude ».

Aujourd’hui, il se retrouve dans un environnement où la présence de leaders aguerris laisse très peu de place à la pensée individualiste, dont certains ont pris charge de lui laisser transparaître dès son arrivée dans la ville du country.

Il existe une ligne très mince entre démontrer de l’assurance en opposition à l’arrogance. Lentement, mais assurément, on remarque que c’était davantage une question de maturité dans le cas de P.K. Subban.

Dans cette nouvelle Ligue nationale où les défenseurs ont de plus en plus leur mot à dire dans les succès offensifs d’une équipe, Subban, sur le plan personnel, est en train de sortir grandi et gagnant de cette transaction qui l’a fort possiblement forcé vers une certaine prise de conscience autant comme joueur que comme personne.

Il a été appelé à trouver le juste milieu entre l’acceptable et le non acceptable dans l’art de gérer sa « game », tout en contrôlant davantage ses états d’âme jugés excessifs par le passé.

Oui, il demeure et va demeurer un défenseur à risque. Pourquoi? Parce qu’il aime avoir la rondelle, il adore prendre l’initiative de supporter l’attaque dans le feu de l’action. Des erreurs, il va en commettre, mais qui n’en fait pas?

On ne pourra jamais lui reprocher de vouloir faire la différence et celui-ci accepte d’être sur la ligne de feu autant dans les bons que les moins bons moments. C’est ce que l’on appelle dans le jargon « être un compétiteur ».

L’enthousiasme dégagé par celui-ci, tant au quotidien qu’au travail, peut représenter une grande qualité et un effet d’entrainement sur plusieurs autres.

Malheureusement, à Montréal, on le trouvait trop exubérant et l’on a voulu le priver de ses émotions. Et ça, c’était tout simplement l’empêcher d’être authentique.

Pendant que les problèmes d’attitude semblent être au centre des préoccupations des hauts dirigeants du Canadien, lentement mais surement, Subban, qu’on a décidé de sacrifier, est en train de devenir un homme dans une ligue d’hommes.

Par le fait même, il répond bien aux exigences et aux nouveaux standards de la Ligue nationale de hockey, qui est en lien direct avec l’élément vitesse, mobilité et relance de l’attaque chez les défenseurs.

Fin des émissions pour les Flyers de PhiladelphieSean Couturier

Défensive poreuse, mobilité restreinte pour certains, gardiens de but (3) énigmatiques, indiscipline à certaines occasions, voilà les principales raisons qui auront coulé les Flyers de Philadelphie.

La troupe de Dave Hakstol aura fléchi les genoux face aux Penguins de Pittsburgh en six matchs, dans cette rivalité baptisée la guerre de la Pennsylvanie. Les Flyers ont tout de même livré une chaude lutte, et ce, même si cette série pouvait paraître inégale aux yeux de certains observateurs.

Une formation qui en fin de compte aura réussi à se relever d’une séquence de dix défaites consécutives (0-5-5) entre le 11 novembre et le 2 décembre 2017, et qui a terminé au 3e rang de la division Métropolitaine avec une fiche de 42-26-14 (98 points), ce qui représente dix points de plus de la précédente saison.

Cette série face aux Penguins nous aura permis de mesurer encore une fois le plein potentiel de Sean Couturier, qui de par sa détermination et son courage aura été une source d’inspiration pour les Flyers.

Gros bonhomme, qui n’hésite pas à se pointer dans la peinture bleue du gardien adverse, il aura relevé son jeu d’un cran en acceptant de s’associer à la difficulté.

Il a choisi le passage difficile lors de son dernier match, en raison de sa blessure à un genou, mais cela ne l’aura pas ralenti.

Cela en aura démontré beaucoup sur la force de caractère de cet individu qui dans un avenir plus que rapproché transportera le flambeau et agira inévitablement comme un meneur d’hommes au sein de la grande famille des Flyers.

Couturier a tout simplement gravi les échelons dans cette ligne où plusieurs autres n’y arrivent pas nécessairement. C’est à ce moment que l’on peut découvrir la réelle valeur d’un joueur professionnel.

Sean Couturier aura été, malgré cette élimination en six parties face aux champions défendant de la coupe Stanley, un élément tangible vers des jours meilleurs chez les Flyers de Philadelphie.

Un verre à moitié plein pour les Penguins de Pittsburgh !

Considérée comme l’équipe favorite dans cette première étape des séries éliminatoires, la troupe de Mike Sullivan aura fait le juste nécessaire pour prendre avantage d’une formation en manque de profondeur à certaines position-clés.

Or, il s’agit d’une situation qui demandera et exigera un regard critique pour aller plus loin et tenter de défendre les honneurs des deux dernières saisons.

Il faudra procéder à une reprogrammation sur la carte du mental. Une prise de conscience obligatoire pour une formation qui représente l’équipe à battre en raison de ses récents succès.Penguins

Il n’y a aucun doute que chez les Penguins de Pittsburgh le travail en unité de cinq dans les trois zones méritera d’être revu et corrigé. Il faudra aussi un travail plus efficace sur les 200 pieds de longueur, question de porter assistance à une brigade défensive pas des plus avantagées sur l’élément profondeur.

Une tâche que devra relever Mike Sullivan, avec l’aide de son personnel hockey, au cours des prochains jours. Tout ça, question d’être mieux conditionné à répondre au prochain défi, car à l’interne, on est très conscient que le sentiment d’urgence n’a pas été forcément présent dans ce premier tour des séries éliminatoires.