VANCOUVER – Pas question d’aller bouder tout l’été parce que c’est entre les mains d’Elias Pettersson que s’est retrouvé le trophée Calder cette année.

La recrue des Canucks est un sensationnel joueur de hockey. Il a un talent exceptionnel et ses mains plus exceptionnelles encore font de lui une machine à marquer des buts.

Dans une ligue qui cherche justement à attirer des partisans, de jeunes et nouveaux partisans surtout, il est normal qu’on ait récompensé les 28 buts et 66 points récoltés par le jeune Suédois qui fera non seulement des Canucks un club qui devrait accéder aux séries un jour, mais une équipe qui pourrait retourner un jour pas trop lointain dans la liste des équipes en mesure de gagner les grands honneurs. Ce que les Canucks n’ont pas encore fait depuis leur arrivée dans la LNH.

Pettersson a maintenu une efficacité de près de 20 % – ratio buts marqués sur le nombre de tirs décochés – ce qui est remarquable. Il a marqué 10 buts en attaques massives, a récolté 22 points lors de supériorités numériques, a inscrit sept buts gagnants – un sommet chez les Canucks – et comme il a aussi éclipsé des records établis par un joueur aussi mythique que Pavel Bure, on ne peut contester son élection.

Mais quand j’entends plusieurs de mes collègues et de nombreux partisans répéter que Jordan Binnington ne pouvait gagner le titre de recrue de l’année parce qu’il n’a joué qu’une demi-saison, j’aimerais répliquer que c’est exactement ce que Pettersson a fait cette année avec les Canucks.

Ou à peu près...

Pettersson n’a marqué que 2 fois dans ses 23 dernières parties de la saison. C’est peu.

Pendant ce temps, Binnington multipliait les arrêts et enfilait les victoires. Du 7 janvier, alors qu’il a signé sa première victoire par jeu blanc, jusqu’à la fin de la saison, J-D a maintenu un dossier de 24-5-1, avec une moyenne de 1,84 but alloué par match et une efficacité de 92,7 %.

Il était bien appuyé par une défensive et une équipe qui s’est d’ailleurs rendue à la coupe Stanley. Mais Binnington a été aussi sensationnel à limiter les buts marqués à ses dépens que Pettersson l’a été à en marquer.

D’où ma surprise de voir à quel point la course semblait terminée avant la mi-saison comme en témoignent les 151 votes de première place accordés à Pettersson contre les 18 seulement à Binnington.

Je considère que la lutte dans cette course en deux temps qui a opposé Pettersson et Binnington aurait dû être bien plus serrée.

C’est en fait ce qui m’irrite le plus. Bien davantage que l’identité du vainqueur.

Quant au reste du tableau, disons qu’il reflète exactement mes prétentions alors que les défenseurs Rasmus Dahlin et Miro Heiskanen se sont livré un duel pour les troisième et quatrième places devant Brady Tkachuk qui a aidé les partisans des Sénateurs à composer avec une autre saison de misère à Ottawa.

Dans la course pour une place au sein du top-5 en première moitié de saison, Jesperi Kotkaniemi ne s’est pas retrouvé sur un seul bulletin. Et attention : il ne s’agit pas d’une injustice, mais alors là pas du tout.

Trophée Calder : résultats officiels

1. Elias Pettersson
2. Jordan Binnington
3. Rasmus Dahlin
4. Miro Heiskanen
5. Brady Tkachuk

Trophée Calder : mes sélections

1. Jordan Binnington
2. Elias Pettersson
3. Rasmus Dahlin
4. Miro Heiskanen
5. Brady Tkachuk

Équipes d’étoiles : disqualification!

En marge de la distribution des trophées Hart, Norris, Calder, Selke, Lady Byng et Bill Masterton, les journalistes de la presse écrite composent aussi les trois équipes d’étoiles de la LNH.

Parce que j’ai omis de soumettre l’identité de mes trois gardiens dans mon bulletin officiel – j’avais choisi dans l’ordre Andrei Vasilevskiy, Carey Price et Marc-André Fleury – mes sélections ont été écartées par la LNH.

Je plaide coupable. Et je me confonds en excuses.

Mes sélections n’ont donc pas servi à composer les première et deuxième équipes d’étoiles de même que la sélection des recrues, mais je vous les propose ici malgré tout.

J’ai vu juste à toutes les positions chez les recrues – c’était assez évident cette année – de même qu’à l’attaque alors que mes trois joueurs inscrits étaient tous du top-3 final, dans l’ordre ou le désordre.

Équipes d’étoiles : mes sélections

Centre :

1. Connor McDavid
2. Sidney Crosby
3. Nathan MacKinnon

Aile gauche :

1. Brad Marchand
2. Johnny Gaudreau
3. Alexander Ovechkin

Aile droite :

1. Nikita Kucherov
2. Patrick Kane
3. Mitchell Marner

Defenseurs :

1. Mark Giordano
2. Seth Jones
3. Ryan McDonagh
4. John Carlson
5. Morgan Rielly
6. Brent Burns

Gardiens :

1. Andrei Vasilevskiy
2. Carey Price
3. Marc-André Fleury

Équipe des recrues

Attaquants :

1. Elias Pettersson
2. Brady Tkachuk
3. Anthony Cirelli

Defenseurs :

1. Rasmus Dahlin
2. Miro Heiskanen

Gardien :

1. Jordan Binnington

Les sélections finales sont les suivantes

Centre : McDavid, Crosby

Aile gauche : Ovechkin, Marchand

Aile droite : Kucherov, Kane

Défenseurs : Giordano-Burns, Carlson-Hedman

Gardiens : Vasilevskiy, Bishop

En terminant, je vous rappelle que les trophées Vézina et Jack Adams sont respectivement décernés par les directeurs généraux de la LNH et les descripteurs et analystes de la télé et de la radio.

Je leur laisserai donc le devoir de défendre leurs sélections.

Mais je crois que les sélections de Vasilevskiy et Barry Trotz ne soulèveront pas de grands débats.