BOSTON - La coupe Stanley reste donc aux États-Unis encore cette année. Bon! On commence à s’y faire puisque cela fait déjà un quart de siècle que le Canadien de Montréal a rapatrié la coupe de Lord Stanley au pays où elle a vu le jour.

 

ContentId(3.1325298):Coupe Stanley : L'attente de 51 ans est terminée pour les Blues (LNH)
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Depuis, on ne l’a pas revu ailleurs qu’au Temple de la renommée à Toronto et lors des quelques visites officielles qu’elle effectue de temps en temps au pays.

 

Mais même s’ils donnent une 50e coupe aux USA depuis 1927 – les États-Unis dominent maintenant 50-41 le duel avec leur voisin du Nord – les Blues contribuent à sauver l’honneur du Canada. Du moins un peu.

 

Car des 20 joueurs des Blues en uniforme pour le match ultime contre les Bruins, 13 étaient des Canadiens. Une mince consolation, mais une consolation quand même.

 

Car si les Bruins avaient soulevé la coupe hier, non seulement l’auraient-ils gardée chez l’Oncle Sam, mais ils seraient devenus le club champion comptant sur le plus d’Américains de l’histoire de la LNH.

 

Les Penguins de Pittsburgh, en 2016, sont devenus les premiers champions de la coupe Stanley à compter sur plus d’Américains que de Canadiens au sein de leur formation.

 

Neuf joueurs en uniforme mercredi pour les Bruins étaient des Américains. Patrice Bergeron, Brad Marchand, Jake DeBrusk et Danton Heinen étaient les seuls Canadiens. Des Canadiens très minoritaires puisqu’ils sont loin derrière les neuf représentants des USA et les sept membres de l’Union européenne.

 

Sur les 31 clubs de la LNH, dix comptaient plus d’Américains que de Canadiens au sein de leur formation. Les Bruins sont ceux qui en comptaient le plus alors que 19 joueurs nés au sud de la frontière canado-américaine ont défilé dans l’uniforme Noir et Or cette année.

 

Des 26 joueurs inscrits à la formation officielle des Bruins pour la durée des séries, 15 étaient Américains et quatre seulement étaient du Canada puisque Jeremy Lauzon était confiné au club de réserve.
 

L’arrivée prochaine de la 32e équipe qui s’installera à Seattle compliquera davantage la tâche des sept clubs canadiens puisque la compétition sera de plus en plus vive pour gagner la coupe.

 

Mais la popularité grandissante du hockey au sud de la frontière alors que l’étalement de la LNH aux quatre coins des USA pousse de plus en plus de jeunes à chausser les patins pour apprendre à jouer au hockey gonfle le nombre d’espoirs américains qui viennent frapper à la porte de la LNH et qui arrivent à y entrer parce que la compétition, féroce hier encore, des jeunes Canadiens s’est sérieusement ramollie au fil des dernières années.

 

Et cette tendance ne semble pas vouloir s’atténuer. Au contraire : elle donne même l’impression de s’accentuer.