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VANCOUVER – Raphaël Lavoie a suivi le conseil de son entraîneur Éric Veilleux, il a gardé la tête haute même s’il a dû avaler la déception de ne pas être repêché en première ronde en plus de devoir patienter jusqu’au 38e rang pour être sélectionné.

 

Quand il le souhaite, le buteur des Mooseheads de Halifax ne se gêne pas pour livrer le fond de sa pensée. Cette fois, il a préféré se concentrer sur la joie d’avoir été repêché au lieu de se laisser envahir par l’amertume reliée à l’attente.

 

Il aurait facilement pu se laisser emporter par les émotions devant les journalistes, mais il s’est éloigné de cette avenue.

 

« Je suis juste content d’être repêché », a lancé Lavoie parmi l’une des nombreuses réponses brèves.

 

On lui a aussi demandé s’il considérait avoir été traité injustement alors que ce sont surtout des craintes qui ont été soulevées à son endroit en dépit de sa production offensive attirante.

 

« Non, les gens ont le droit à leur opinion. Je ne peux pas contrôler l’opinion des autres, ça ne m’affecte pas vraiment », a-t-il répondu plus d’une fois.

 

Là où le grand droitier de six pieds quatre pouces répond par l’affirmative, c’est quand on lui demande s’il se sent capable de prouver qu’il méritait une sélection plus hâtive comme dans la plupart des prévisions publiées avant le repêchage.

 

« Oui, sûrement », a-t-il jugé sans vouloir trop en ajouter.

 

Les Oilers n’ont jamais contacté Veilleux

 

Étant donné que Lavoie n’avait pas l’esprit à discuter avec les journalistes, on est allé à la rencontre de Veilleux dans les gradins du Rogers Arena pour recueillir son opinion sur le sort réservé à son attaquant.

 

« Honnêtement, j’ai été un peu surpris qu’il ne soit pas choisi en première ronde. Je ne veux pas dire que c’est un vol, mais quasiment », a-t-il déclaré d’emblée.  

 

Lavoie rejoint la bande à McDavid

« Les Oilers ont tout un joueur entre les mains. Malgré tout son talent, il est capable de jouer défensivement et d’avoir une dimension physique. Je suis vraiment content pour lui. Parfois, tu te fais des idées dans la vie et je l’ai texté vendredi soir pour lui dire de garder la tête haute, que son moment approchait », a ajouté Veilleux qui était entouré de plusieurs entraîneurs québécois dont André Tourigny, Stéphane Julien, Bruce Richardson et Mario Duhamel.

 

Veilleux a beau se creuser la tête, il peine à s’expliquer la chute vécue par Lavoie qui a récolté 32 points (20 buts, 12 aides) en 23 matchs éliminatoires.  

 

« Pour être franc, je suis la mauvaise personne pour répondre. Avant Noël, il a connu une petite baisse de régime, mais je disais aux recruteurs d’attendre un peu et de revenir le voir jouer. Il faut les aider ces jeunes, les coacher pour qu’ils assimilent bien des trucs.  

 

« Il a aussi joué blessé pendant un certain temps durant les séries. Je le disais aux recruteurs qui me posaient des questions, mais ce ne sont pas toutes les équipes qui ont appris cette information », a décrit Veilleux.

 

Étrangement, ce sont les Oilers qui ont fini par miser sur Lavoie même s’ils n’ont jamais questionné Veilleux à son sujet.

 

« Non, ils ne m’ont pas contacté. C’est pour ça que c’est parfois bizarre le repêchage », n’a pu qu’admettre Veilleux.  

 

Bob Green, le directeur du personnel des joueurs chez les Oilers, a commenté la sélection de Lavoie de cette manière.

 

« On a vu qu’il semblait attendre qu’on le sélectionne. On aime son gabarit et le fait qu’il peut marquer. C’est un jeune homme fort qui peut réussir des jeux avec la rondelle notamment en fond de territoire. C’est un joueur difficile à affronter et il était amoché à une épaule tôt en séries. »