Dans cette chronique, je me penche sur divers dossiers dans la LNH en me prononçant à savoir s'ils relèvent davantage de la réalité ou de la fiction. Voici les différents sujets abordés cette semaine.

L’attaquant des Badgers du Wisconsin Cole Caufield évoluera pour les Canadiens de Montréal dès cette saison.
Fiction

Il est attendu depuis longtemps à Montréal par les partisans, mais je pense que le 15e choix du Tricolore au repêchage de 2019 va encore devoir patienter un peu avant de donner ses premiers coups de patin avec l’équipe.

Je pense que dans la suite logique des choses, une fois que les séries éliminatoires de Caufield seront terminées, il va rejoindre Joël Bouchard et le Rocket de Laval.

Plusieurs aspects peuvent modifier cette situation et il faudra voir quels seront les différents facteurs de l’équation à ce moment. Les Canadiens devraient trouver un moyen de lui faire une place, il faudrait qu’un joueur perde sa place avec l’équipe, donc plusieurs éléments entrent en ligne de compte.

Outre la logistique, je ne veux pas m’emballer trop vite en croyant qu’il serait en mesure de percer la formation et marquer fréquemment dans la Ligue nationale, car ce ne sera certainement pas au même rythme que dans les rangs collégiaux avec les Badgers. C’est un attaquant qui a un super bon potentiel et un talent de marqueur élite, mais je crois que d’un point de vue physique, passer du Big Ten à la LNH à 20 ans, la marche est énorme.

On parle aussi d’un contexte inusité avec une saison écourtée et je m’attends à ce que l’intensité soit très forte dans la division canadienne. Je pense qu’il serait plus un candidat pour aller à Laval à mes yeux et si jamais on réalise qu’il brûle la Ligue américaine, les Canadiens auront le loisir à ce moment de le rappeler.

Je suis tout de même d’avis qu’il y a des échelons à gravir dans un certain ordre. Il est resté avec les Badgers pour une deuxième saison et je crois que c’était profitable alors qu’il s’est imposé avec 25 buts et 21 mentions d’aide en 28 matchs.

Son gabarit va sans cesse revenir au coeur des questionnements, mais il devait gagner une certaine maturité physiquement, donc rien ne pressait dans son cas et je crois que le mot d’ordre doit être encore le même. C’est une progression qui sera graduelle et je pense qu’il faut lui laisser le temps à Laval.

Le Tricolore s’ajustera ensuite selon ses performances.

Darryl Sutter permettra aux Flames de Calgary de revenir sur le droit chemin.
Réalité

C’est un homme qui l’a fait à de multiples occasions par le passé. Lors de son arrivée en poste avec les Flames pour la campagne 2002-2003, il a trouvé ses repères et même si l’équipe a raté les séries à ce moment elle est passée à un seul but de remporter la Coupe Stanley l’année suivante.

Sutter est intense comme entraîneur-chef et je m’attends à ce qu’il y ait quelques joueurs qui se sentiront inconfortables dans le vestiaire des Flames. Si des joueurs vedettes ne jouaient pas à la hauteur, la situation risque de changer, car Sutter n’est pas reconnu pour prendre des pincettes avec ses meilleurs éléments.

Il a aussi su redresser la barre avec les Kings de Los Angeles. À sa première saison avec l’équipe, il a remporté la Coupe Stanley en 2012 avant de répéter l’exploit en 2014. Il a finalement été remplacé en 2017.

Je m’attends à ce qu’un ménage se produise aussi alors que Sutter va avoir des recommandations pour son directeur général. Toutefois, les Flames viennent de se donner les moyens selon moi de s’installer au plus fort de la course afin de participer aux séries dans la division Nord, eux qui présentent une récolte de 24 points en 25 matchs pour le cinquième rang dimanche matin.

Après Claude Julien et Geoff Ward, le prochain congédiement d’entraîneur s’effectuera aussi dans la division Nord.
Fiction

Je suis d’accord que la situation est loin d’être favorable à Travis Green du côté de Vancouver et il pourrait bien être un candidat qui perdrait son poste. Toutefois, je me demande si ce n’est pas plutôt le directeur général des Canucks Jim Benning qui doit écoper.

Je ne sais pas en fait s’il aura l’occasion de congédier un nouvel entraîneur.

Depuis son arrivée en poste en 2014 Benning avait laissé entendre que l’équipe serait à prendre au sérieux pour devenir prétendante à la Coupe Stanley lors de ses cinq premières années en poste. On est rendu à la septième année du plan et les Canucks se retrouvent au bas du classement de la division Nord, tout juste devant les Sénateurs d'Ottawa.

Il est vrai qu’ils ont surpris l’an dernier et on espérait qu’ils continueraient dans cette voie, mais ils semblent avoir accusé un pas de recul.

Ils ont laissé partir des joueurs pendant la saison-morte et j’ai l’impression qu’il n’y a pas eu une bonne évaluation. Je ne sais pas si on réalisait la contribution que pouvait avoir par exemple Tyler Toffoli qui est maintenant avec les Canadiens.

Si la situation ne se replace pas rapidement à Vancouver, c’est certain qu’un ménage se présente à l’horizon.

Bien que Green pourrait perdre son poste dans le processus, je suis d’avis que c’est dans la division Est qu’il faut regarder possiblement pour le prochain changement d’entraîneur.

Le gâteau ne lève pas du tout chez les Sabres de Buffalo avec Ralph Krueger en poste depuis 2019.

Le directeur général Kevyn Adams lui a donné des outils depuis son arrivée en juin 2020 avec notamment l’ajout de Taylor Hall et il peut miser sur Jack Eichel sauf que rien ne se passe avec cette équipe qui déçoit une fois de plus cette saison au dernier rang de sa division. 

Je me suis prononcé et je vous invite à faire de même tout en suggérant des dossiers que vous souhaiteriez voir traiter dans les prochaines chroniques.

Propos recueillis par Maxime Tousignant