TORONTO - L'animateur de Hockey Night in Canada Ron MacLean a abordé le licenciement de Don Cherry pendant un long monologue lors du premier entracte de l'émission samedi.

Il a déclaré : « Nous avons tous mal. »

L'animateur a ouvert le segment du premier entracte, le premier depuis que Sportsnet a licencié Don Cherry, en s'adressant à la caméra pendant près de cinq minutes.

Il a longuement parlé de sa relation étroite avec Don Cherry, mais il a indiqué qu'il avait choisi « ses principes plutôt que l'amitié » après les commentaires controversés de Don Cherry samedi dernier dans le segment Coach's Corner.

Ron MacLean avait présenté des excuses sur Twitter dimanche.

« Don Cherry a exprimé des commentaires blessants, discriminatoires, qui étaient carrément erronés. (...) Je vous dois des excuses, aussi. J'étais assis là, je n'ai pas saisi, je n'ai pas réagi », avait déclaré Ron MacLean.

Don Cherry, qui a commenté pendant 38 ans le sport national à l'émission Hockey Night in Canada, a été renvoyé par Sportsnet lundi dernier.

Ron MacLean a déclaré samedi, que Don Cherry aurait pu entreprendre « certaines étapes après les commentaires qu'il avait émis, mais que Don ne voulait pas entreprendre ces étapes ».

Le premier entracte de samedi comportait également un segment lors duquel Ron MacLean a interviewé Hayley Wickenheiser et Guy Carbonneau, qui seront les deux intronisés au Temple de la renommée du hockey. La cérémonie d'intronisation a lieu lundi.

Hayley Wickenheiser a mentionné qu'elle appréciait le fait que Don Cherry « parlait toujours du hockey féminin » dans le segment Coach's Corner.

Le départ de Cherry fait suite à un segment qui a généré une indignation généralisée autant de l'intérieur que de l'extérieur du monde du hockey. Dimanche, le réseau s'est excusé pour les propos de Cherry selon lesquels les nouveaux immigrants ne portent pas le coquelicot et, du coup, n'appuient pas les anciens combattants.

Cherry, qui est âgé de 85 ans, avait ciblé les nouveaux immigrants à Toronto et à Mississauga, ville ontarienne où il vit, qui, selon lui, ne rendent pas hommage aux anciens combattants canadiens et aux soldats décédés.