SECTION SPÉCIALE REPÊCHAGE | TABLEAU DU REPÊCHAGE

VANCOUVER – Patrick Poulin se faisait dire depuis plusieurs mois que son fils, Samuel, se ferait repêcher en première ronde comme il avait pu le vivre en 1991. Le scénario rêvé s’est produit, vendredi soir, et il a été coiffé d’une belle surprise.

 

Plusieurs équipes auraient fait le bonheur de la famille Poulin, mais les Penguins de Pittsburgh conservent un cachet spécial à leurs yeux. Ça ne s’explique pas seulement par le fait que l’organisation peut compter sur des joueurs comme Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang.

 

Il faut aussi savoir que Jocelyn Thibault, le parrain de Samuel, a joué pour les Penguins en 2005-2006 et 2006-2007.

 

« C’est un honneur, c’est une équipe que je regardais quand j’étais jeune. J’ai eu la chance d’aller à Pittsburgh avec mon parrain quand il jouait encore. J’avais pu aller voir les joueurs et aller dans le vestiaire », a raconté Samuel qui débordait de joie après sa sélection au 21e rang.

 

« Sam a encore à la maison une photo de lui quand il était jeune avec Crosby et Mario Lemieux. Ce sont de beaux souvenirs. Je pense qu’il espérait aboutir avec une organisation comme Pittsburgh », a ajouté son père à RDS quelques minutes plus tard.

 

La fierté qui se lisait autant dans le visage du fils que du père était tout simplement sublime.

 

« C’était très spécial. Quand je lui ai donné un câlin, il y avait beaucoup d’émotions. Je tellement content après tous les sacrifices effectués par mon père et ma mère », a souligné Samuel qui a été ému en abordant le sujet.

 

« C’est gros pour la famille, c’est difficile à expliquer. Il méritait de sortir en première ronde. Il a travaillé fort tout au long de la saison, il a vraiment pris son envol après les Fêtes », a commenté son père.

 

La soirée aurait pu emprunter une direction moins réjouissante. En effet, Poulin n’avait pas séduit tous les recruteurs alors que certaines équipes ne souhaitaient pas investir un choix de première ronde sur lui car elles doutent de son potentiel offensif.

 

Ce n’est pas le cas du recruteur des Penguins en sol québécois, Luc Gauthier, qui a vendu le capitaine du Phoenix de Sherbrooke à ses patrons.

Samuel Poulin jouera avec Sidney Crosby

 

Pour ajouter au bonheur, Poulin est devenu, tout comme son père, le premier joueur de la LHJMQ sélectionné lors de son repêchage. Patrick avait été choisi au neuvième rang par Whalers de Hartford.

 

C’est plutôt le Québécois Raphaël Lavoie qui a dû composer avec la déception de chuter au repêchage. L’espoir des Mooseheads de Halifax devra s’armer de patience jusqu’à samedi tandis que Jakob Pelletier a été sélectionné au 26e rang par les Flames de Calgary.

 

Une option à court terme pour les Penguins ?

 

Les Penguins ont sans doute considéré le fait que Poulin détient déjà plusieurs atouts pour jouer dans la LNH sous peu. Outre son physique intéressant, il a progressé au niveau défensif et il ne devrait pas être déclassé contre des joueurs de la LNH en raison de son style de jeu responsable.

 

« Ils ont deux excellents centres en Crosby et Malkin. On dirait qu’il y a de la place pour lui à court terme », a analysé le paternel qui avait été en mesure de faire le saut dans la LNH sans compléter ses années d’admissibilité dans la LHJMQ.

 

Il croit justement que son fils pourrait l’imiter à ce chapitre également. Il ne peut que sourire quand il songe aux prochaines étapes.

 

« De penser qu’il va patiner avec les Crosby, Malkin et Letang bientôt, c’est magique. Ça ne pouvait pas mieux tomber pour nous. Je pense qu’il va être sur un nuage comme on l’est. C’est le début d’une belle aventure pour lui », a conclu Patrick.  

 

Les Flames ont soulagé Pelletier

 

Du côté de Pelletier, un joueur de caractère avec de beaux atouts offensifs, il a convaincu les Flames de miser sur lui. Il ne s’agit pas d’une organisation qui consacre souvent des choix de première ronde sur des espoirs de la LHJMQ. Ce n’était pas arrivé depuis Émile Poirier en 2013 et l'ajout du recruteur québécois Patrick Lachance a sûrement eu un impact. 

« J'avais un très bon feeling avec Calgary »

 

« C’est une sensation incroyable, je ne savais pas si j’allais sortir en première ronde. Beaucoup de pression vient de tomber », a reconnu Pelletier qui semblait sous le choc de cette grande soirée.

 

« Je n’étais pas stressé avant les choix 22 ou 23 environ. La nuit aurait été longue (s’il n’avait pas été repêché) », a déclaré Pelletier avec franchise.  

 

Nul doute, les Flames tenaient à lui et ils ne voulaient pas lui faire vivre cette attente.

« Ils m’ont dit "On le savait qu’on allait te revoir ce soir" », a confié Pelletier qui était accompagné d’une grosse délégation familiale à Vancouver.

« Je n'en revenais pas! »