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RÉSULTATS

Séries éliminatoires : le CH et les autres!

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MONTRÉAL - Martin St-Louis et ses joueurs, comme ses homologues et leurs adversaires aux quatre coins de la LNH, clament 1000 fois par saison qu'ils se concentrent seulement sur les choses qu'ils peuvent contrôler.

Que ce qui se passe chez l'ennemi ne les concerne pas le moins du monde.

Je veux bien.

Mais maintenant que le Canadien amorce le dernier droit vers la fin du calendrier régulier, sa quête de disputer des matchs significatifs jusqu'au mois d'avril et, qui sait, de surprendre tout le monde pour accéder aux séries dépendra tout autant de ses rivaux que de lui.

Peut-être plus encore.

Car déjà qu'il n'a pas une grosse marge d'erreur, déjà qu'il peut encaisser des revers en marge de bonnes performances, comme c'est arrivé à Edmonton, jeudi – le Tricolore a quand même ajouté un point en s'inclinant en prolongation face aux Oilers – et encore samedi, à Calgary, déjà que la course aux séries s'annonce ardue, le Canadien est condamné à voir des adversaires directs dans cette course s'échanger de précieux points au classement.

À Ottawa, ce soir, les Red Wings rendront visite aux Sénateurs. Un de ces deux clubs gagnera. Pis encore, il pourrait le faire en prolongation ou en tirs de barrage.

Ce qui serait le pire des scénarios pour le Canadien et ses partisans.

Comme c'est arrivé samedi, alors que les «Sens» ont effacé un recul de deux buts pour finalement mystifier les Rangers 4-3 en prolongation.

Des Rangers qui se sont effondrés dimanche dans le cadre d'un revers de 7-3 aux mains des Blue Jackets.

L'affrontement Red Wings-Sénateurs de ce soir est le premier d'une série de 14 duels qui opposeront des rivaux directs – pour le moment – du Canadien dans la course aux séries.

J'inclus dans cette liste des matchs impliquant les Bruins et les Flyers même s'ils semblent largués un brin ou deux. Mais si vous tenez à les écarter de l'équation, il restera quand même 10 matchs dont les conséquences directes seront d'offrir deux points – et peut-être trois – à des clubs que le Canadien doit distancer, rejoindre ou dépasser pour accéder aux séries.

Les Sénateurs croiseront les Wings et les Blue Jackets deux fois; les Devils une fois.

Les Blue Jackets croiseront les Rangers et les Islanders à une autre reprise.

Les Devils croiseront les Blue Jackets deux fois, les Rangers à une reprise.

Les Devils parmi les repêchés

Pourquoi compliquer cette course déjà compliquée en ajoutant les Devils dans le peloton?

Parce que la troisième place des Devils dans la section métropolitaine est sérieusement menacée par les Blue Jackets. Elle pourrait l'être également par les Rangers si les Blue Shirts jouent à la hauteur de leur potentiel plus qu'un match sur trois…

Et si les Devils glissent dans le camp des clubs repêchés, cela compliquera encore plus la tâche du Canadien qui accuse un recul de huit points sur le New Jersey. Car les Devils devraient s'effondrer pour glisser hors des séries. Ce qui n'est pas exclu considérant les pertes de Jack Hughes, de Dougie Hamilton et de Jonas Siegenthaler j'en conviens, mais qui est peu probable quand même…

Il faut ensuite ajouter dans l'équation le niveau de difficulté des calendriers de toutes ces équipes. Je sais! L'exercice est très subjectif considérant la parité qui existe dans la LNH. Même après la date limite des transactions.

Mais il est important de noter que les Devils joueront en territoire ennemi six fois seulement d'ici la fin de la saison.

Les Sénateurs et les Blue Jackets: huit fois.

Le Canadien et les Rangers à dix reprises alors que les Red Wings joueront à l'étranger 12 fois et à Detroit sept fois seulement.

Tout le monde savait que la course aux séries serait périlleuse pour le Canadien. Les aléas d'un calendrier loin d'être favorable compliquera cette cause déjà difficile d'ici à la fin de la saison.

C'est ici qu'il est impératif de rappeler que le simple fait d'être dans la course est une petite victoire pour le Tricolore. Un signe indéniable de progression. Et que l'important, au-delà les résultats des 19 dernières rencontres, sera la qualité des performances offertes.

Première ronde dévastatrice

Les Stars de Dallas, avec l'acquisition de Mikko Rantanen, l'Avalanche du Colorado avec celles de Brock Nelson, Charlie Coyle, Jimmy Vesey et Ryan Lindgren, les Panthers avec Seth Jones, Brad Marchand, Nico Sturm, le Lightning avec Gourde et Bjorkstrand et même les Leafs avec Scott Laughton et Brandon Carlo ont tous réalisé de grands coups avant que le couperet ne tombe sur la période des transactions dans la LNH.

Qui est le grand gagnant de cette journée?

Le grand perdant?

Attention aux réponses trop hâtives! Les Bruins, sans leur capitaine et plusieurs de leurs meilleurs éléments partis aux quatre coins de la LNH, ont blanchi le Lightning 4-0 samedi.

Les Oilers, que plusieurs partisans ont lapidés de critiques en marge d'une dernière journée de transactions trop tranquille, ont battu les Stars transformés en grands favoris pour soulever la coupe Stanley avec l'acquisition de Rantanen.

Les Stars se sont bien repris dimanche à Vancouver. Le Lightning se reprendra aussi. C'est clair.

De toute façon, ce n'est qu'une fois en séries que les vraies réponses tomberont.

Et certaines de ces réponses feront mal. Très mal. Car s'il fallait que les Panthers et le Lightning se croisent en première ronde, tout comme les Stars et l'Avalanche dans la section centrale, ce sont deux prétendants à la coupe Stanley qui tomberaient au combat très vite.

Trop vite!

Des exclusions aussi rapides porteront ombrage aux transactions multipliées dans le dernier droit menant au 7 mars.

Et relanceront les débats sur le format des séries.

D'ici là, pour éviter d'être victime d'une très décevante exclusion dans le cadre d'une première ronde dévastatrice, il faudra que ces clubs de tête triment dur pour se hisser en première place des sections atlantique et centrale. Et y rester!

Dans la métropolitaine? C'est réglé ou à peu près tant les Capitals surfent sur leur saison sensationnelle et la quête d'Alex Ovechkin qui s'est approché dimanche à huit buts des 894 marqués par Wayne Gretzky; à neuf d'établir un nouveau record.

Ce 65e but dans une cage déserte d'Ovechkin lui a aussi permis d'atteindre les 1600 points en carrière. Un plateau que seulement 10 autres joueurs ont atteint avant lui dont Wayne Gretzky, bien sûr, dont les 2857 points en carrière assurent le 99 d'un record qui ne sera jamais égalé.

Dans la section pacifique? Bien malin ou maligne qui peut assurer sans se tromper que les Knights, les Oilers ou les Kings forment le meilleur club. Mais la première place donnera quand même un peu de répit – ou devrait – dans le cadre d'un duel contre le meilleur des deux clubs repêchés.