Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Autre printemps, autre désillusion à Toronto

Publié
Mise à jour

Le refrain devient usé dans le vestiaire des Maple Leafs de Toronto, qui pour un énième printemps affichait le même sentiment d'impuissance généralisé, dans la foulée du gênant revers subi aux mains des Panthers de la Floride, dimanche soir.

Pour un huitième match ultime consécutif depuis 2013 - incluant un duel no 5 perdu lors du format éliminatoire particulier de 2020 -, les Torontois se sont retrouvés du côté perdant. 

Malgré leur titre de la division Atlantique, la quête des Leafs pour une première finale d'association depuis 2002 se prolongera.

Trop souvent confronté au même genre de questions depuis son arrivée dans la Ville reine, le capitaine Auston Matthews s'est montré un peu plus virulent qu'à l'accoutumée. 

« J'ai trouvé qu'il y avait trop de passagers », a lâché le no 34, dont le rendement individuel n'a rien eu de bien reluisant, avec deux tirs cadrés et un différentiel de moins-2 en 17:27 de jeu dans la rencontre décisive.

« Nous n'étions pas sur la même page », a insisté à deux reprises le franc-tireur de 27 ans.

L'entraîneur-chef Craig Berube s'est montré extrêmement agité au banc de son club - plus qu'à n'importe quel autre moment durant sa première année en poste à Toronto - lorsque les Leafs ont concédé un troisième but en l'espace de 6:24 aux champions en titre, au deuxième vingt.

« Vous ne pouvez pas vous présenter dans un match comme celui-là et penser l'emporter quand personne n'est à son meilleur », a-t-il constaté avec désolation.

Était-ce le dernier match de Marner à Toronto?

Pour revenir à Matthews, l'Américain a tenu à défendre son ami et partenaire de trio Mitch Marner, dont l'avenir à Toronto, déjà remis en cause depuis de nombreux mois, est plus incertain que jamais après une performance qui lui a valu les huées nourries de la foule du Scotiabank Arena en deuxième moitié de match.

« Mitch est comme un frère pour moi, pour nous tous. Nous l'aimons à la vie à la mort », a rappelé Matthews.

Admissible à l'autonomie complète le 1er juillet, Marner pourrait bien être tenté de sortir de la fournaise qu'est devenu le marché torontois à son endroit.

Il a beau avoir connu sa première campagne de 100 points dans la LNH, l'ailier de 28 ans demeure une cible perpétuelle pour le manque de succès éliminatoire des Leafs.

« Le fait d'avoir porté le maillot des Leafs a eu une immense signification pour moi. Ils ont pris un certain risque en repêchant un kid qui a grandi à Toronto, et j'en serai éternellement reconnaissant. D'avoir pu côtoyé des légendes qui ont joué ici. Je n'ai jamais pris quoi que ce soit pour acquis. Je me suis toujours plu ici », a-t-il exposé, alimentant encore davantage la machine à rumeurs.

« Je n'ai pas de réflexions à vous offrir [à ce sujet] présentement. Je suis plutôt dévasté de ce qui vient de se passer. J'ai toujours apprécié cette équipe et la ville de Toronto, comme je l'ai toujours mentionné. »

Marner s'est dit en accord avec l'analyse de Matthews quant au rendement des Leafs durant ce match décisif.

« Je crois que le mot qu'Auston a choisi est le bon. On ne peut avoir des passagers à bord durant un match no 7. C'est dommage. Il faut avoir de plus hauts standards envers nous-mêmes. »