PITTSBURGH - Kristopher Letang n'a jamais rater les éliminatoires en 15 ans de carrière. Mais le défenseur des Penguins de Pittsburgh sait bien que toutes les occasions en séries ne sont pas égales.

« Parfois, vous avez ce sentiment en vous qui vous fait dire que c'est une bonne année, que vous avez une bonne équipe », a déclaré le Québécois.

Letang croit que l'édition actuelle des Penguins en est une. Après avoir navigué dans une saison truffée d'imprévus et de blessures à des joueurs clés, les Penguins viennent de remporter un premier titre de section en sept ans.

Les bons sentiments peuvent rapidement s'éclipser à Pittsburgh, surtout que les Islanders de New York sont impliqués. Ces derniers ont balayé les Penguins au premier tour éliminatoire il y a deux ans. Ils prendront de prendre leur revanche à compter de dimanche, pour le premier match de cette série au meilleur de sept rencontres.

L'entraîneur-chef des Islanders, Barry Trotz, qui a gagné ses deux dernières séries face aux Penguins, a toutefois rappelé qu'on ne pouvait faire de liens entre ce qui s'est passé en 2019 et ce qui se passera au cours des deux prochaines semaines.

« On dirait que cette série s'est passée il y a 10 ans, a dit Trotz. J'ai trouvé les Penguins très constants tout au long de la saison. Ils avaient un calendrier difficile en début de saison et ils ont été capables de passer à travers. Sans l'ombre d'un doute, il s'agit d'une bonne équipe de hockey. »

Les Penguins ont remporté six des huit duels contre les Islanders cette saison, dont les quatre au PPG Paints Arena. Cinq de ces rencontres ont été décidées par un but.

Bien que les Penguins comptent sur plus de joueurs étoiles, ce sont les Islanders qui ont connu de meilleurs parcours éliminatoires récemment, atteignant notamment le deuxième tour en 2019 et la finale de l'Est l'été dernier.

Devant le filet, les gardiens des Islanders Semyon Varlamov et Ilya Sorokin ont terminé avec 10 jeux blancs, un sommet dans la LNH. Varlamov comprend aussi davantage que son vis-à-vis Tristan Jarry le rythme et la pression associés aux séries: il a disputé 46 matchs éliminatoires contre un seul pour Jarry.

« 'Varly' ne demande pas d'attention et il connaît le tabac. On a peut-être l'avantage au niveau de l'expérience, a dit Trotz. Il est calme et il a vécu de bonnes comme de mauvaises expériences en séries. »

Les Penguins sont allés chercher un peu plus d'expérience à l'avant en faisant l'acquisition de Jeff Carter, des Kings de Los Angeles, à la date limite des transactions.

Le patineur de 36 ans ne les a pas déçus: il a inscrit neuf buts en 14 matchs. Le gagnant de deux coupes Stanley procure de la profondeur au centre derrière Sidney Crosby et Evgeny Malkin.

Le temps commence d'ailleurs à manquer pour les vétérans des Penguins. Même si l'équipe a la plus longue séquence active de la LNH avec une 20e participation d'affilée en séries, Crosby, Malkin et Letang sont tous à la mi-trentaine. Leurs occasions de soulever la coupe Stanley diminuent. Si Crosby dit ne pas y penser, Letang admet ne pas l'ignorer.

« Pensons-nous à notre âge et à cette nouvelle occasion de l'emporter? Oui, bien sûr, a-t-il dit. Vous ne savez pas si vous aurez une autre occasion. Vous devez donc aborder chaque participation aux séries comme si elle allait être votre dernière. »