AVANT MATCH NO 7 BLUES C. BRUINS

BOSTON - Si les Blues de St. Louis parviennent à vaincre les Bruins de Boston lors du septième match de la finale de la Coupe Stanley, le nom de Steve Hatze Petros pourrait peut-être être gravé sur le précieux trophée de Lord Stanley.

Lui, c'est le magicien derrière le calendrier de la LNH. Il est le responsable de la longue séquence des Blues, entre janvier et mars, où l'équipe n'a pas joué plus d'un match consécutif à la maison. Mais c'est aussi cette séquence qui a permis aux joueurs des Blues de se relever les manches, sous les ordres de Craig Berube, et qui leur a permis par la suite de présenter un rendement de 9-3 à l'étranger au cours du tournoi printanier, soit un sommet dans la LNH.

Et c'est pourquoi les hommes de Berube ne se sentiront pas pris au dépourvu lorsqu'ils disputeront le dernier match de la saison, mercredi soir, à Boston.

« C'était un temps pour nous pour apprendre à mieux nous connaître, a déclaré le centre Ryan O'Reilly. Nous sommes partis. Nous avions la chance d'aller à la patinoire ensemble tous les jours, de manger ensemble tous les jours. Cela nous a rapprochés. Je pense que c'est là que nous avons trouvé notre identité et que nous nous sommes unis. Comme vous avez pu le constater tout au long des séries, nous sommes des gars confiants. Nous trouvons plus facile de jouer et d'avoir du succès de cette façon. »

Quelle que soit l'équipe, celle qui impose son rythme le plus rapidement l'emporte généralement. Ç'a été l'histoire de cette série disputée entre deux équipes de forces presque égales qui ont des styles complètement divergents.

De leur côté, les Bruins utilisent leur rapidité et son talent pour marquer des buts rapidement et s'emparer du momentum. De l'autre, les Blues préfèrent garder la rondelle au fond du territoire adverse, étourdir les défenseurs et les obliger à faire demi-tour et décocher de puissants tirs lorsqu'ils en ont l'occasion.

L'administration des Blues a tenté de reproduire la vie sur la route en demandant aux joueurs de rester à l'hôtel lorsqu'ils étaient à St. Louis. Ils présentent toutefois une fiche de 6-7 devant leurs partisans.

« Je pense que lorsque nous sommes à la maison, nous essayons peut-être de jouer parfois un peu différemment », a reconnu Berube.

Les premières minutes du sixième match, qui s'est soldé par une défaite de 5-1 des Blues, en sont l'exemple parfait. Les joueurs des Blues ont délaissé leur échec avant et ont fait dans la dentelle, tentant de faufiler la rondelle entre les joueurs des Bruins. Lorsque les Blues n'avaient pas réussi à déjouer Rask après les 10 premières minutes de jeu, le vent a tourné et les Bruins ont repris le momentum.

Et c'est exactement ce que les Bruins aiment faire.

« Nous nous en sommes bien sortis, a soutenu le défenseur des Bruins, Brandon Carlo. Nous avons eu un bon début dans le match, surtout au niveau de l'échec avant. Nous étions agressifs et nous les avons surclassés, sans rien céder, en maintenant le jeu serré. Les attaquants ont fait un excellent travail sur l'échec avant et nous avons renversé la vapeur. »

L'équipe qui donnera le ton mercredi pourrait gagner le septième match. Si le rythme est effréné et que le jeu se transporte rapidement aux deux extrémités de la patinoire, les Bruins auront un net avantage.

« Je pense que nous sommes l'équipe qui a le meilleur talent au niveau du patin et si nous tenons notre rythme à la fois en patinant et en déplaçant la rondelle, je crois que nous allons créer plus d'occasions, en jouant mieux en zone défensive, a expliqué l'attaquant des Bruins, Joakim Nordstrom. Quand on patine bien, on arrive à récupérer les rondelles plus rapidement. Cela aide évidemment notre défensive à sortir la rondelle de notre territoire. La même chose lorsqu'on se dirige en zone adverse. Nous passons un peu plus vite sur l'échec-avant de cette façon. »

Le succès des Blues est basé sur leur puissant échec avant - la pression exercée sur la défensive adverse leur permet de la déjouer plus allègrement.

« Nous sommes définitivement faits pour soutenir la pression, a reconnu le Québécois David Perron. Lorsque nous faisons cela, nous pouvons vraiment faire ralentir les autres équipes et, espérons-le, faire taire un peu la foule. »

Il sera plus facile d'espérer de faire taire les partisans à Boston que de le faire. Les Blues l'ont fait lors du second duel de la série pour niveler les chances et les joueurs regorgent de confiance, peu inquiets du désavantage que peut causer un match à l'étranger.

« Nous sommes enthousiastes et nous sommes heureux de reprendre la route, s'est exclamé l'ailier Patrick Maroon. Je pense que c'est là où nous sommes à notre meilleur. »

Les Bruins ont remporté sept de leurs 12 victoires à leur domicile. L'entraîneur-chef, Bruce Cassidy, reconnaît que les Bruins ont travaillé fort pour obtenir l'avantage de la glace cette saison et qu'ils l'ont fait pour des moments comme ceux-ci, bien que les Blues ne semblent pas du tout affectés par leur rôle de visiteurs.

« Nous semblons aimer ça, a mentionné Carl Gunnarsson. Nous continuons à obtenir de bons résultats sur la route. Je ne sais pas pourquoi, mais cela semble fonctionner pour nous. Nous allons essayer de poursuivre sur cette lancée. »

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