Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Signature de Mitchell Miller : la pilule passe mal chez les joueurs des Bruins

Patrice Bergeron Patrice Bergeron - Getty
Publié
Mise à jour

La signature de Mitchell Miller est difficile à digérer dans le vestiaire des Bruins.

L'équipe semblait filer le parfait bonheur depuis le début de la saison, avec une seule défaite en 11 matchs, jusqu'à ce que la controverse éclate à Boston avec la signature du défenseur de 20 ans. Dans le vestiaire des Bruins, la nouvelle a eu l'effet d'une bombe.

« La culture que nous avons établie ici va à l'encontre de ce genre de comportement. Nous sommes une équipe bâtie avec du caractère et avec des personnes qui ont du caractère. Ce qu'il a fait est inacceptable et nous n'appuyons pas cela. Dans ce vestiaire, nous prônons l'inclusion, la diversité et le respect », a froidement lancé le capitaine des Bruins Patrice Bergeron au Toronto Sun samedi, à quelques heures de la confrontation contre les Maples Leafs.

« Ce sont des mot-clés et des valeurs fondamentales que nous avons. Nous nous attendons à ce que les joueurs qui enfilent ce chandail soient des personnes avec un fort caractère qui ont également des valeurs d'intégrité et de respect. Ma compréhension est qu'il va travailler dans les programmes de développement et de communauté pour s'améliorer comme personne. La balle est dans son camp. Espérons qu'il y ait du changement. Si c'est la même personne qu'il était à 14 ans qui entre dans ce vestiaire, il ne serait pas accepté, désiré et il ne serait pas le bienvenu. Notre culture ne changera pas. C'est quelque chose qui me rend fier. Nous n'avons pas à changer cela. Les changements viennent des individus eux-mêmes. »

Repêché par les Coyotes de l'Arizona en 2020, Miller avait été libéré la même année après qu'un article ait révélé que Miller avait été accusé d'agression et d'avoir intimidé Isaiah Meyer-Crothers, un camarade de classe noir ayant des troubles du développement.

« Je ne vais pas vous mentir. Je ne crois pas que les joueurs étaient très heureux [de sa signature] parce que nous sommes fiers d'être un groupe qui se soucie de lui-même, d'avoir des individus qui traitent bien les autres, a ajouté Nick Foligno. En même temps, je crois que l'organisation cherche toujours le meilleur pour nous. Mais je crois que nous nous posons beaucoup de questions. Ce jeune homme devra répondre de ses actions et devra prouver à tout le monde ainsi qu'à lui-même, surtout s'il veut rejoindre notre équipe, qu'il est un homme changé. Nous espérons que ça fonctionnera en ce sens. »

Malgré la controverse, les Bruins tentent de placer toute leur concentration sur leur saison et sur les matchs qui les attendent. Après tout, l'équipe pointe au premier rang du circuit Bettman après 11 matchs et il serait dommage de gâcher tout le travail effectué jusqu'ici.

« Je crois qu'en ce moment, notre groupe est concentré sur les joueurs qui sont ici présentement et sur ce que nous faisons. Nous tenons quelque chose de spécial. Nous n'allons pas laisser un évènement comme celui-là déranger notre vestiaire », a rassuré Foligno.

« Nous sommes un groupe. À ce moment de l'année, nous allons traverser tout ce qui arrive en groupe. C'est toujours de cette manière que nous avons tout géré, a ajouté Brad Marchand. Avec une situation comme celle-là, je ne crois pas qu'il y ait de bon moment pour l'annoncer. C'est un long processus pour Mitchell Miller pour se faire pardonner ou montrer qu'il a appris et qu'il a cheminé. Ce processus doit commencer à un moment. J'imagine que c'est maintenant », a dit Marchand dans des propos rapportés par The Athletic.

Plus tôt samedi, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, avait laissé savoir que Miller n'était actuellement pas admissible pour jouer dans la LNH.