Ne ratez pas l'épisode de Trajectoires au sujet de P.J. Stock, à 22 h 30 sur RDS2 et RDS Direct.

Chaque année dans la LNH, environ 700 joueurs sautent sur la glace pour disputer un match. Il y a peu d’élus et la route est parfois longue et sinueuse. C’est le cas de P.J. Stock, un joueur jamais repêché qui a débuté sa carrière comme coéquipier de Wayne Gretzky! Stock n’avait pas le talent de la Merveille, mais il crevait l’écran avec le feu dans les yeux. Et son histoire n’est pas banale.

Pas du succès à Montréal, mais favori à Boston

Dans sa jeunesse à Dollard-Des-Ormeaux, Stock était toujours dehors en train de pratiquer un sport : hockey, rugby, soccer, lutte… il était un athlète complet! Au hockey, il n’était pas le plus talentueux, mais il mettait beaucoup d’effort dans son apprentissage. Ses patins se faisaient aller, mais sa bouche aussi! Il n’avait pas la langue dans sa poche. Si Stock n’avait pas de marque de commerce au hockey, tout a changé au niveau Bantam et l’adolescent canalise son énergie grâce à l’aspect physique que lui procure le hockey. Inspiré par le film Rocky IV et par les entraînements intenses de ce classique, Stock est totalement dévoué. Malgré ses efforts, il vit une déception au Midget AAA et ne parvient pas à se tailler une place. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, Stock continue de pousser. En 1992, il se taille un poste avec les Lumber Kings de Pembroke où il disputera deux saisons.

En 1994, le frère de P.J., Dean, est repêché par les Tigres de Victoriaville et P.J. parvient également à graduer avec l’équipe. Comme son frère, P.J. aime laisser tomber les gants et les deux joueurs sont craints à travers la LHJMQ. À sa dernière saison junior en 1994-95, P.J. amasse 62 points malgré 432 minutes au cachot! L’attaquant, qui ne recule devant personne, aime se faire détester par ses adversaires.

«Quand je jouais contre les autres équipes, je voulais que la foule soit fâchée contre moi. Je voulais frapper leur meilleur joueur, je voulais que leur meilleur joueur soit fâché contre moi. Le problème avec ça, quand le meilleur joueur était fâché contre moi, y’a des toughs qui étaient sur l’autre équipe qui venaient me voir.»

Plusieurs déceptions avant la LHJMQ

Après la LHJMQ, P.J. prend le chemin de la Nouvelle-Écosse, à l’Université St.Francis Xavier. Un an plus tard, le jeune homme ignoré au repêchage LNH reçoit une invitation au camp des Rangers de New York. Dans sa tête, il retourne à l’Université, mais à sa grande surprise, les Rangers se font insistants et lui offrent un contrat. Stock s’impose dès son premier match avec le club-école des Rangers à Hartford en marquant un but et en laissant tomber les gants. Sa réputation le précède et il est ciblé par les durs à cuire des équipes adverses. Conséquence? Il se bat à 16 reprises lors des 9 premiers matchs! Impressionnés par sa robustesse et sa hargne, les Rangers permettent à Stock de faire ses débuts dans la LNH au cours de la saison.

Il fait la navette entre Harftord et New York pendant trois saisons avant de devenir libre comme l’air à 25 ans. Plusieurs options s’offrent à lui, mais il choisit Montréal comme destination, un rêve pour le Québécois! Sauf que Stock est trop nerveux dans l’uniforme du tricolore et ses performances en sont affectées. En décembre 2000, le CH l’échange aux Flyers après seulement 20 matchs. À l’instar de Montréal, son séjour à Philadelphie est de courte durée et Stock aboutit avec les Bruins en 2001. Et on sait qu’à Boston, les joueurs robustes sont particulièrement appréciés! Stock deviendra l’un des favoris de la foule et connaîtra les plus belles années de sa carrière.

Après avoir vécu de bons moments à Boston, P.J. connaît une saison difficile en 2003-04 et retourne dans la Ligue américaine. Malheureusement pour lui, une blessure à un œil viendra mettre un terme à sa carrière alors qu’il n’est âgé que de 28 ans.

P.J. subit un autre choc en 2016 lorsque son meilleur ami, son frère Dean, est emporté par la sclérose latérale amyotrophique.

P.J. est bien entouré avec sa femme et ses quatre enfants et le hockey fait toujours partie de sa vie. Il travaille en tant qu’analyste sur les ondes de RDS où il a gardé ses couleurs. Et tout comme sur la glace, il n’est pas reconnu pour avoir la langue dans sa poche!

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